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Assassin’s Creed Mirage : le retour aux sources



Basim, mais jeune ! 

Le personnage principal est Basim, vous le connaissez déjà si vous avez joué à Valhalla. L’histoire de Mirage est plus ancienne, Basim est donc plus jeune ici. Il officie dans le village d’Anbar, il opère de petits larcins en compagnie de son amie Nehal. Ces opérations le font entrer en contact avec la Guilde de Ceux que l’On Ne Voit Pas (les Assassins) qui s’oppose à l’Ordre des Anciens (les Templiers). Il finit par intégrer la guilde ce qui le mène sur la route de Bagdad. Sur place, il va devoir enquêter et déjouer les plans de l’ordre des Anciens. 

Je vous propose de découvrir tout de suite les premières minutes de jeu : 

 

Un gameplay qui flirte avec le passé

On retrouve bien le gameplay de la série mais avec un retour évident du côté de l’infiltration. Vous voilà donc à escalader, à vous camoufler dans les autres herbes, à utiliser votre vision de l’aigle et tout cela pour passer dans le dos des gardes que vous ne manquerez pas d’assommer ou d’assassiner. Il y a aussi des choses à voler comme d’habitude dans les jarres et autres coffres. Mais attention on ne retourne quand même pas à l’époque du premier Assassin’s Creed, on retrouve la course libre qui est bien plus fluide que le premier opus de la série. 

Il y a aussi, bien entendu, les combats. On retrouve les mécaniques habituelles, on peut verrouiller l’adversaire lui asséner des coups léger et des coups plus lourds. Évidemment vous aurez besoin aussi de l’esquive pour éviter les attaques de vos adversaires. Ces esquives sont faites pour les attaques les plus lourdes et pour les plus légères vous pouvez toujours utiliser la parade qui permet à terme de étourdir votre ennemi. Attention à ne pas jouer comme un gros bourrin car vous avez aussi une jauge d’endurance qui vous empêche d’attaquer en permanence ou d’esquiver en permanence. Et il y a un signe indéniable qu’Ubisoft veut que l’on joue en infiltration : si vous vous retrouvez avec trop d’ennemis sur le dos, il est très compliqué, voire impossible de s’en sortir sans gros dégâts. 

La liberté est de mise dans cet opus. Ainsi, quand vous aborderez une nouvelle forteresse, vous pourrez choisir de suivre un complice ou de trouver votre propre voie pour pénétrer. Et puis n’oubliez pas d’utiliser votre aigle pour pouvoir affiner votre approche. Le système d’enquêtes mis en place vous permet aussi de choisir par quoi vous souhaitez commencer. Plutôt une filature ? Plutôt un vol de parchemin ? Bref, à vous de choisir et c’est plutôt agréable. 

Justement parlons des quêtes. Il y a les missions principales, que vous pouvez aborder, donc, comme vous le souhaitez et il y a les contrats annexes, on a l’habitude. On y retrouve des vols, des filatures et des assassinats bien sûr. C’est classique mais cela permet de pouvoir varier les plaisirs quand vous le souhaitez. Ces missions suivent une trame scénaristique solide bien qu’assez classique et elle est servie par des personnages hauts en couleur. On a du mal à lâcher la manette, à la fois par le plaisir du gameplay mais aussi par le déroulé de l’histoire. 

 

Une ville pleine d’activités

 Le terrain de jeu a été réduit par rapport aux opus précédents. Finies les excursions à rallonge à cheval, les sorties au long cours en mer, … On retourne dans un milieu majoritairement urbain. Et celui-ci est pensé pour le parkour et pour l’infiltration. Et ça marche plutôt bien, on retrouve bien l’esprit des premiers épisodes, on virevolte de toits en toits, on utilise le terrain pour se camoufler ou pour s’enfuir, bref, on prend du plaisir. Et comme par le passé, parfois Basim se prend les pieds dans le tapis avec quelques petits bugs nous empêchant de descendre simplement d’un rebord parfois. Mais on s’y fait, c’est comme cela. 

Cette ville vous propose quelques commerçants qui vous aideront à améliorer vos équipements et armes mais aussi des crieurs, on les avait déjà vus dans la série, qu’il faudra soudoyer pour réduire votre « popularité » dans la ville. Oui on retrouve le système qui vous fait monter, opération après opération, dans la célébrité. Seulement celle-ci n’est pas à rechercher car plus vous l’êtes et plus les habitants vous révèlent aux yeux des gardes. Heureusement, on peut aussi enlever les affiches qui vous mettent en valeur pour faire baisser cette jauge. 

 

Quelques traces RPG

Même si le titre retourne vers l’aventure-action alors que ces derniers temps la licence avait pris un virage RPG, on retrouve quelques traces de jeu de rôle. On retrouve ainsi les arbres de compétences. On peut, par exemple, améliorer Basim dans les domaines de l’infiltration et du combat mais aussi de l’ingéniosité (techniques de voleur par exemple). Et comme on retrouve l’aigle habituel de la série on peut également améliorer ses compétences. Enfin il y a également l’inventaire qui permet d’équiper votre personnage avec différents habits mais aussi diverses armes que l’on pourra améliorer auprès des commerçants de la ville. Pour cela il faudra avoir rassemblé des composants de type cuir ou lingots d’acier. Mais on est très loin du crafting d’un RPG, le jeu est donc plutôt accessible pour ceux qui voudraient entrer dans la saga. 

Et puis …

Côté IA, j’ai l’impression que les choses se sont un peu améliorées. Les soldats réagissent mieux quand ils trouvent des cadavres et ne perdent pas de temps à vous poursuivre au-delà de leur zone de garde, c’est bien mieux. Il y a une nouvelle fonctionnalité, cela s’appelle l’attaque de concentration. Quand votre jauge est pleine, vous pouvez lancer une attaque d’élimination automatique sur plusieurs cibles à la fois. Efficace et marrant. 

On a également des outils qui vous permettent de varier les plaisirs dans votre approche. On a un arsenal très sympa entre les couteaux de lancer, la torche, les sarbacanes, les bombes, … Je trouve que c’est un vrai plus, vous pouvez vraiment personnaliser votre approche. 

Nous retrouvons aussi vraiment l’aspect historique cher à la licence. On se balade, on visite, on lit le codex pour en apprendre plus sur cette période. C’est toujours ce que j’ai aimé dans la série. 

Graphiquement c’est vraiment réussi. Les équipes d’Ubisoft ont réussi à produire un jeu magnifique que ce soit au niveau des textures ou au niveau des animations. Mais ce qui impressionne le plus c’est la direction artistique. Chaque coin visité, chaque ruelle sont mis en valeur par des éclairages somptueux. Et comme les équipes ont mis le paquet sur le scénario il y a de nombreuses cinématiques qui sont parfaitement réussies. Il faut noter aussi que les visages, en dehors de ces cinématique sont animés avec une très belle finesse. Pour finir, je voulais souligner la jolie manière de présenter les menus, les illustrations dessinées sont bien plus jolies que ce qu’on constate habituellement.

Testé sur une version PS5