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Assassin’s Creed Valhalla : des haches, des boucliers, du fracas …



Ma douce Norvège

Eivor est un enfant heureux. Son père appartient à un clan norvégien qui va prêter allégeance à un roi local, dans un objectif de paix et de prospérité. Mais l’attaque violente d’un autre clan vient briser cet avenir et priver le jeune Eivor de ses parents. Leur mort le marquera à jamais. Là le jeu propose un saut dans le temps, bug de l’animus oblige. On vous demande alors de choisir le sexe de votre héros car oui l’enfant des premières scènes laisse l’ambiguïté planer. Contrairement aux opus précédents, ce choix n’a pas d’impact à part celui du cosmétique. Mieux encore, vous pouvez changer le sexe de ce héros à tout moment pendant l’aventure. 

Voici les premières minutes de jeu, commentées pour vous :

Avant de faire le tour du propriétaire et donc vous décrire tout ce que l’on peut trouver dans ce jeu, je voudrais m’attarder sur les premières minutes de jeu. Ce n’est pas mon premier Assassin’s Creed, loin s’en faut, mais celui-ci a particulièrement réussi son entrée en matière. La narration est parfaite et l’action vous happe, ne vous laissant aucune opportunité de lâcher la manette. L’ambiance y est pour beaucoup aussi. Quel plaisir d’entendre la neige crisser sous nos bottes et de parcourir ces montagnes sauvages juste pour le coup d’oeil. 

Histoire et RPG

On nous propose non pas une trame principale, mais plutôt un objectif : conquérir l’Angleterre, un vaste territoire promettant des heures de jeu et aux mains des saxons pour l’instant. Pour cela vous allez partir d’un campement sommaire et essayer d’étendre votre influence sur tout le territoire. Chaque zone que vous essayez d’annexer va vous proposer une histoire avec ses personnages et ses intrigues. Et à chaque fois, il faut bien dire que c’est très bien construit. 

Le reste est un terrain que l’on connaît bien : ici vous devrez vous infiltrer, là chercher des objets cachés, là encore partir à la conquête d’une place forte et enfin, bien sûr, assassiner un ennemi. Ceux-ci vous seront désignés soit par le scénario soit par le tableau des templiers. Il recense les chefs de la caste et ils ne sont totalement dévoilés que lorsque vous avez réuni assez d’indices sur eux. Ainsi, au gré de votre aventure, vous tomberez sur des documents qui vont vous permettre d’en occire quelques uns. J’ai beaucoup aimé cette façon de faire qui donne toute liberté au joueur dans son aventure. C’est la grande qualité du titre qui nous laisse faire ce que l’on veut. 

Notre vidéo de gameplay : 

Depuis quelques épisodes, la licence offre des possibilités qui flirtent avec le RPG. Ainsi vous récoltez des minerais, des ressources diverses pour pouvoir améliorer vos armes et autres équipements. Il s’agit de pouvoir, par exemple, augmenter la capacité de défense d’un casque ou celle d’attaque d’une hache. Classique mais efficace et prenant. Côté RPG, il y a aussi les dialogues à choix, introduits dans l’opus précédent, cela permet aussi d’entrer un peu plus dans la peau du personnage. Il y a également les dégâts produits par vos armes et l’impact sur la barre d’énergie des ennemis sans parler de l’arbre de compétences. Mais la comparaison avec le monde du RPG s’arrête là, ces mécaniques sont plutôt effleurées mais c’est bien comme cela, le titre reste un jeu d’action et il doit le rester à mon avis. 

Les combats, L’escalade, l’Animus

Les combats sont plutôt arcade. Il faut utiliser l’esquive, astreinte par une jauge idoine, et les différentes frappes, légères ou lourdes. Attention cependant, le coup lancé a une certaine inertie, votre guerrier est lourd. Ainsi il faut bien réfléchir avant d’attaquer et ainsi saisir la fenêtre idéale. Vous pouvez aussi utiliser votre arc, parfait pour affaiblir un ennemi avant de l’attaquer de front. Et puis la tactique sera vraiment de mise avec les Boss qui demandent beaucoup de précision et d’attention. Vous pourrez choisir des armes à deux mains ou privilégier l’usage d’un bouclier, c’est un plaisir de façonner le guerrier à notre idée. Ces combats sont pour beaucoup dans l’intérêt du jeu, il faut être prudent car les ennemis ne font pas de cadeaux même si l’IA est parfois dans les choux. Les aptitudes (ce sont les facultés spéciales) sont la cerise sur le gâteau, leur utilisation est totalement jouissive. 

Concernant l’escalade, c’est encore le pied. Quel plaisir d’aller chercher les points de synchronisation pour pouvoir embrasser tout le paysage d’un seul regard. Alors oui les grandes cathédrales de certains épisodes me manquent mais quelques pics rocheux valent vraiment le détour. 

Côté Animus, donc dans le monde contemporain, il y a des des anomalies ou singularités, appelez-les comme vous voulez. Vous allez devoir suivre un parcours sur des éléments virtuels et même essayer de les matérialiser avec des espèces de faisceaux et ceci pour atteindre l’autre bout du parcours. Cela ressemble un peu à un mini-puzzle. C’est sympa. Au bout de la route, des données à déchiffrer qui donnent encore une fois des indications sur les origines mystiques des objets d’Eden.

A la sauce Viking

Le pillage est une activité prisée des vikings, vous le savez. Et bien les développeurs ont intégré cela dans le jeu. Ces opérations consistent à attaquer, de manière totalement bourrine, les camps ennemis. Ce sont des phases que j’ai beaucoup aimées car il faut bien fouiller chaque recoin pour éliminer tous les ennemis, il y a une vraie immersion là. Et puis cela apporte une dimension action qui complète bien tout l’aspect exploration et infiltration. Là le monde Viking a bien influencé le jeu, ces pillages sont clairement une jolie nouveauté. Ah oui, n’oubliez pas de partir avec vos compagnons qui vous aideront lors de ces raids, il faut d’ailleurs parfois les soigner sur le champ de bataille. 

Sur la carte, vous avez aussi des indications sur les emplacements de trésors, d’artefacts (pour les collectionneurs) et de mystères. Récolter tout cela demande d’être patient dans votre exploration mais aussi d’être imaginatif par rapport à certaines énigmes posées. Ces épisodes sont de bonnes respirations entre deux raids. 

Je pourrais encore en parler pendant des heures mais sachez que vous devrez aussi améliorer votre campement avec des matériaux récoltés au fil de vos pérégrinations. Je vous conseille d’ailleurs d’attaquer les monastères qui sont riches en tout. Ces phases sont assez ardues donc forcément intéressantes.  

Finissons sur les graphismes. J’ai fait le test sur une PS5 et c’est simplement très beau en 4K et 60 fps. Alors je pense que la PS5 pourra aller encore plus loin, on n’est qu’au début de sa carrière, mais il y a bien un gap avec la PS4. J’ai testé aussi le jeu sur cette dernière et les graphismes sont moins fins, les éclairages moins impressionnants et les temps de chargement trop longs. 

Testé sur PS5