Pax Armata
Et voici donc le retour d’un mode Campagne pour Battlefield. Battlefield 2042 n’en proposait pas et les Battlefield I et V proposaient des Récits de Guerre, des sortes de petites histoires déconnectées entre elles. Mais là, on a bel et bien une histoire continue. On nous propose d’intégrer l’escouade Dague 1-3 du corps des Marine Raiders. Le contexte mondial est très compliqué. Une sorte de milice privée, la Pax Armata, veut maintenir l’ordre mondial en lieu et place de l’OTAN. D’ailleurs certains membres de l’organisation mondiale soutiennent cette milice qui prend de plus en plus de place sur l’échiquier mondial. Les choses se compliquent, d’autant que des plans secrets sont à l’oeuvre ici.
L’histoire est menée tambour battant et la construction de l’histoire avec ses flash-backs est très efficace. Je pourrais même dire que le scénario est un peu flippant dans le sens où l’on ne sait pas dans quelle mesure notre monde ne pourrait pas basculer de la même manière. Mais bon passons. Au-delà de l’action, la maniabilité est parfaite, on retrouve les mouvement classiques : courir, sauter, se jeter à terre, … Et puis il y a toujours les nombreux véhicules à utiliser comme bon vous semble. Petite nouveauté, désormais on peut se pencher alors qu’on est planqué derrière un abri, pratique pour ajuster les ennemis en toute quiétude. C’est une fonctionnalité qui avait disparue et qui revient pour mon plus grand plaisir.
Parlons un peu de l’IA, bon, ce n’est toujours pas la perfection, mais les ennemis ne manquent pas de viser juste, surtout en mode de difficulté élevée et, parfois, ils arrivent à nous surprendre par leurs contournements. Mais, malheureusement, les adversaires continuent à faire des cibles faciles de loin, dès qu’ils sortent le nez de leur cachette. Cela dit, encore une fois, le plaisir est bel et bien là. J’ai parcouru cette campagne sans voir le temps passer grâce à une variation maligne des situations. Les scènes spectaculaires ne manquent pas même si Call Of Duty est le roi dans ce domaine mais peu importe car ce n’est pas forcément ce que l’on cherche dans Battlefield. Ce que j’y cherche moi, ce sont des combats qui vous obligent à utiliser le terrain, à étudier la situation attentivement, … Et puis il y a le moteur Frostbite qui donne tout et notamment dans les environnements destructibles. Encore une fois, vous ne serez jamais vraiment à l’abri. Les espaces de combats sont assez étendus pour permettre de multiples approches et ça c’est bien. La campagne se boucle en 6-7 heures environ et vous pouvez en compter 10 si vous souhaitez récupérer tous les items optionnels.
Les modes
Faisons le tour du propriétaire. En sus du mode Campagne, il y a un mode Entrainement. Il permet, classiquement, de s’entrainer au stand de tir mais aussi de se familiariser avec les différents modes prévus en ligne, mais avec des bots. Bonne idée pour éviter d’être le lapin que l’on tire en ligne si vous n’avez jamais joué à Battlefield.
Côté modes en ligne, on retrouve les grands classiques qui ont fait le succès de la licence. Ainsi, il y a Percée qui vous propose soit d’attaquer soit de défendre des secteurs qu’il faut capturer en possédant plusieurs points stratégiques. Conquête, lui, propose tout simplement une bataille de zones. On retrouve aussi le mode Conquête et ses objectifs à posséder (à prendre ou défendre) au coeur de maps relativement grandes permettant à 64 joueurs de s’affronter aussi bien à pied pour faire parler la poudre de l’infanterie ou à bord de véhicules. Et on retrouve également sa version axée sur l’infanterie avec Domination qui ne se joue qu’à 16 joueurs. Ruée est aussi un mode bien connu des joueurs Battlefield, les attaquants doivent détruire des objectifs sur le territoire ennemi. Il y a aussi bien sûr les classiques Match à Mort en Escouade et Match à Mort par équipe. Et puis il y a Le Roi de la Colline qui propose plusieurs points à capturer sur la carte et ces points sont mouvants, ce qui pimente l’aventure.
Bref, des modes que l’on connaît et qui ont déjà prouvé leur efficacité. Mais il y a tout de même deux nouveaux modes, le premier s’appelle Expansion. Vous devez capturer des zones et si vous en avez plus que l’ennemi, une jauge se remplit petit à petit. Lorsqu’elle l’est totalement vous marquez un point et le premier à 3 points gagne. Ce qui est intéressant c’est qu’au fur et à mesure, les points stratégiques disparaissent, ainsi, l’action se resserre rapidement. J’ai beaucoup aimé.
Le deuxième se nomme Point d’Attaque (il a été livré avec l’arrivée de la saison 1 du jeu). C’est une bataille à 4 contre 4 sur une toute petite carte et il faut soit capturer un point soit tuer toute l’escouade adverse pour marquer un point. La première escouade qui arrive à 6 points a gagné. J’ai beaucoup aimé aussi, c’est nerveux et ça permet de faire des parties assez courtes d’autant que toute mort est définitive.
Autre retour, celui des classes de combat : Assaut, Ingénieur, Eclaireur, Soutien. Juste pour mémoire, la première est plutôt généraliste, c’est le fantassin classique. L’Ingénieur est armé bien sûr mais il peut aussi détruire des véhicules ennemis et réparer les vôtres. La classe Soutien est particulièrement utile pour aider les autres. On parle ici de soutien logistique mais aussi médical. Enfin la classe Eclaireur c’est celui qui peut aller titiller les forces ennemies en douce, notamment avec son fusil de sniper. Ils bénéficient de sets d’armes et de gadgets spécialisés que vous pouvez modifier au fur et à mesure. Les fans seront contents, ils avaient critiqué la disparition de ces classes dans l’opus 2042.
Et justement, concernant les armes, les fans de customisation s’en donneront à coeur joie. On peut équiper tout ce que l’on veut (enfin, au fur et à mesure que l’on augmente l’XP des armes concernées). On a l’habitude et c’est toujours aussi bien fait mais ce qui est nouveau c’est le fait de pouvoir le faire sans tenir compte de la classe choisie. Ainsi, on gagne en liberté pour tous ceux qui veulent customiser un peu leur expérience de jeu.
Les Maps sont au nombre de 10, il y en avait 9 initialement mais la saison 1 est venue avec une nouvelle carte ! Elles sont, comme d’habitude, très bien foutues. J’ai beaucoup aimé Empire State avec ses combats de rue et ses nombreuses planques. Quartier des Saints m’a aussi tapé dans l’oeil avec ses ruelles typiques. Mais tout n’est qu’affaire de goût personnel n’est-ce pas ?
Manette en main, le plaisir est bien entendu présent. Les combats sont passionnants et le jeu en escouade vous oblige à faire preuve d’esprit d’équipe. Les modes en espace réduit changent un peu la donne et permettent de varier les plaisirs. Mais il est vrai que le plaisir pur de Battlefield, c’est bien ces champs de bataille immenses avec les véhicules, avec la destruction des environnements et avec les très nombreux combattants. Il y a aussi Portal qui permet de configurer votre partie en ligne comme bon vous semble et sur PC vous pouvez aussi modifier les cartes. Sympa.
A part les nouveaux modes, il n’y a pas de grosses surprises. On peut tout de même signaler la possibilité de trainer le corps d’un camarade que l’on veut réanimer, c’est pratique pour se mettre à l’abri le temps de lui porter des soins.
Redsec
Parlons un peu de l’arrivée du Battle Royale à la sauce Battlefield. Cela s’appelle Redsec et pour l’instant il propose un mode en duo ou en quatuor. Dommage, pas de mode solo à ce jour. Il y a aussi le mode Survie. J’ai bien aimé celui-ci qui consiste à proposer des challenges aux escouades et il faut finir dans les premières pour se qualifier pour le tour suivant. Pour information, Redsec est un free-to-play qui est un standalone, donc pas besoin de Battlefield 6 pour y jouer.
Enfin, pour finir, abordons les graphismes et le son. Côté Frostbite, dont je vous ai déjà parlé ci-dessus, c’est une vraie claque graphique. Les éclairages, les particules, les textures, tout est magnifique. Les environnement volent en éclat avec une classe inégalée. C’est du grand art qui est finement complété par des musiques grandioses et des dialogues convaincants en VF !
Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur.