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Crysis Remastered : Le FPS perd de sa superbe



Avant d’y venir, parlons de la franchise un peu plus en détail. La licence Crysis a donc vu le jour en 2007 sous le développement de Crytek/Saber Interactive et comporte quatre volets : Crysis Warhead sortit en 2008, Crysis 2 (2011), Crysis 3 disponible en 2013 et enfin le Crysis de 2007 profitant de cette remasterisation aujourd’hui. D’ailleurs cette version « 2020 » apporte du Ray Tracing sur consoles et PC. Non, non, ce n’est pas une blague, il y a bien un système de Ray Tracing sauf qu’ici il est simulé par un logiciel contrairement à une mouture PC s’appuyant sur la puissance des cartes graphiques. Les véritables effets de cette technologie devraient intervenir directement sur Xbox Series X/S et PS5 qui sortiront dans un tout petit mois (novembre 2020).

Le même scénario

Revenons brièvement sur les spécificités du titre avant de nous intéresser à ses apports et inconvénients ressentis au cours de nos sessions de jeu. Tout d’abord, sachez qu’il n’y a pas de changement en terme scénaristique. On se retrouve encore une fois en compagnie de Nomad, un soldat entraîné et disposant de technologies avancées intégrées à sa Nanocombinaison.

Ce dernier a été envoyé sur l’archipel fictif de Lingshan avec ses équipiers afin de sauver des chercheurs. Afin d’y arriver, il faudra se débarrasser de l’armée populaire de Corée se mettant en travers de leur chemin.

La base garde son charme

Plusieurs choses caractérisent le gameplay de ce FPS particulier. En plus du traditionnel tir pour vaincre ses ennemis, de multiples flingues et la possibilité d’équiper un duo d’arme, la nanocombinaison dispose de plusieurs subtilités à effet temporaire. On peut par exemple être invisible en utilisant un camouflage, se servir d’un bouclier, avoir une vitesse de course accélérée, sauter assez haut ou augmenter sa force physique. Mais comme d’autres jeux sortis après lui (Vanquish,…), chaque action est régie par une énergie rechargeable représentée par une jauge spécifique. On peut donc la vider entièrement ou s’en servir à petite dose, en faisant face à la situation et en gérant au mieux ce que l’on souhaite faire sur le moment. Sachez d’ailleurs que toutes les facultés ne peuvent pas être utilisées en même temps.

Ces capacités se réalisent dans un univers arborant une construction d’un monde semi-ouvert style Far Cry. Cette île sauvage permet en effet une exploration à moitié libre, comprenez par là que l’exploration est assez correcte en terme de superficie et permet d’utiliser plusieurs stratégies face à ses opposants. Si cela reste sympathique à pied, il y a aussi diverses phases à bord de véhicules, mais tout n’est cependant pas rose sur l’Archipel.

Trois possibilités, mais…

Maintenant que nous sommes revenus sur le titre, parlons de cette version remastérisée. Alors que l’on s’attendait à un véritable travail d’optimisation compte tenu des nouvelles technologies apparues depuis une décennie, on est largement déçu. Déjà, la première vidéo à l’annonce du soft n’avait déjà rien d’engageant, on pensait donc que les retours des joueur(euse)s allaient changer des choses mais malheureusement ce n’est pas le cas.

Alors oui, logiquement après tout ce temps les modélisations ont certes gagné en niveau de détails avec quelques jolis panoramas, mais en s’approchant des décors, le constat est nettement moins glorieux et l’on sent que le soft a pris un coup de vieux de ce côté-là.

Et ce ne sont pas les trois modes d’affichage présents (performance, graphisme et Ray Tracing) sur Xbox One X qui viennent nuancer ce constat. Non, justement certains viennent l’aggraver davantage.

Mode Graphisme

Comme son nom l’indique, le mode graphisme privilégie la partie visuelle. Cependant, tel que nous l’avons expérimenté, ce mode est totalement injouable, les chutes de FPS étant légion, sans compter le souci lié à la réactivité et la présence de déchirement d’image.

Mode Performance

En performance, si l’on perd logiquement en résolution et en qualité d’image, la fluidité est déjà plus agréable dans ce genre d’expérience.

Mode Ray Tracing

Enfin, venons-en au mode Ray Tracing qui devrait être la norme dans les prochaines années. Sans aller dans une tonne d’explications, le Ray Tracing est une technologie permettant un rendu de lumière plus réaliste grâce à un traçage de milliers de rayons. Ces rayons s’ajustant également en fonction des reflets sur les objets, dans l’optique d’avoir une image quasiment réelle et pouvant se confondre avec la réalité.

Malheureusement, dans Crysis Remastered ce Ray Tracing, simulé par un logiciel, apporte certes de petits atouts mais aussi des inconvénients. Dans les points positifs, on peut noter quelques reflets et des ombres un peu plus réalistes, mais à contrario, même si ce mode se base sur Performance, on note des soucis liés au chargement avec des à-coups et du tearing, et des éléments qui popent soudainement.

En conclusion, sur ces trois choix, il faut privilégier le mode Performance qui reste plus fluide et agréable à jouer même si visuellement on perd en attrait visuel.

Optimisation absente

Sur sa partie sonore, le constat est le même : le mixage sonore n’est toujours pas au point depuis sa sortie initiale. Si c’est un reproche que l’on peut lui faire, ce n’est pas le seul car les bugs des moutures antérieures sont encore présents dans cette version remastérisée (bugs de collisions, des ennemis coincés dans les éléments du décor…).

À part cela, l’IA aurait besoin d’ajustement. Tel quel, il n’est pas rare de se retrouver avec des adversaires qui ne nous remarquent absolument pas. Alors qu’à contrario, il est encore plus fréquent d’être face à des ennemis pouvant nous repérer à des kilomètres à la ronde, en exagérant un peu. Petit conseil, pensez à régler la vitesse de visée dans les options afin d’éviter les désagréments !

Testé sur Xbox One X