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eFootball PES 2020 : Konami atteint presque son but !



Quelques licences en plus

Tous les ans nous vous en parlons, si son gameplay s’oriente de plus en plus vers une simulation poussée, PES est à la traîne en matière de licences. Pourtant cette année Konami rabat les cartes avec l’arrivée de nouvelles licences. Si la Bundesliga manque toujours à l’appel, le soft a désormais les droits du Bayern Munich, Manchester United, garde le FC Barcelone mais dispose aussi d’un partenariat exclusif avec la Juventus (maillots, stade).

Un gros plus même si encore une fois, faute de championnats correspondants, certaines équipes apparaissent dans « Autres ». Dans ce domaine d’acquisition, on sent déjà l’effort louable de Konami qui continue sur sa bonne lancée, malgré la perte de l’UEFA Champions League depuis l’opus précédent.

Par ailleurs, il est à noter qu’en plus du contenu des championnats du volet précédent (Süper Lig de la Turquie, Jupiler Pro League Belge,…), Konami diffusera un futur DLC avec l’Euro 2020 pour thématique, durant le printemps. Du contenu officiel sera également de la partie incluant les effectifs et maillots mis à jour pour environ une cinquantaine de sélections européennes.

Refonte de la Ligue des Masters et ajout du mode Match Day

Parmi les modes de jeux disponibles, les mêmes que l’année précédente : Vers une Légende, My Club, Coopération, Ligue, Division, Tournoi, etc… Seule la Ligue des Masters a bénéficié d’une refonte en profondeur. Si les bases sont toujours là, plusieurs changements ont été opérés pour davantage d’immersion. On peut directement choisir son manager parmi une bagatelle de noms connus comme Maradona, Zico ou Cryuff.

Mais désormais il y a beaucoup plus de cinématiques, de conférences de presse ou encore de décisions interactives, malheureusement pour ces dernières, en plus de ne pas avoir de voix, nos choix n’ont pas vraiment d’impact sur l’aspect scénarisé. On a aussi des transferts plus en adéquation avec la réalité du marché via les difficultés de négociation, etc… Tout cela dans un style visuel plus clair et simplifié pour la plupart des éléments.

Outre ces changements contribuant un peu plus à l’immersion, un tout nouveau mode fait son apparition : Match Day, une feature relativement sympathique et disposant de bonnes idées. Dans cette compétition hebdomadaire où les matchs sont joués entre 17 et 20 heures, il faut choisir entre l’un des deux camps imposés ou même deux équipes prédéfinies. Ainsi pendant la semaine en cours, toutes les rencontres s’effectuent avec l’équipe choisie dans ce camp (ou imposée) pendant que nos adversaires ont évidemment les choix (ou l’équipe imposée) de l’autre groupe.

Ensuite selon les matchs et ses actions (buts, dribbles,…), on remporte des points. Plus on en dispose, meilleur sera le classement. Le meilleur de chaque groupe affronte l’autre dans un match retransmis en direct. À savoir aussi que le camp remportant le plus de points bénéficie alors d’un avantage lors de la finale. Par contre rassurez-vous, à l’issue de la compétition, gagnant ou perdant, finaliste ou non, des éléments utiles pour le mode My Club seront récupérables.

Autre nouveauté de cette année, une caméra stade style retransmission TV, permet une meilleure lisibilité et un confort de jeu accru grâce à un plan plus large de l’action. Cette vue panoramique se tourne vers les buts plutôt que de rester sur le long de la ligne de touche. Avec ce panorama d’ensemble plus global, c’est un confort de jeu très appréciable pour la construction. Cependant, un manque de lisibilité peut se manifester aux alentours de la surface.

Les sensations de jeu

Les amateurs(trices) de beau jeu seront aux anges, non seulement Konami a gardé ses bases très solides mais en plus les a consolidées. On prend toujours autant de plaisir à construire son jeu, à casser les lignes adverses, à percer en défense, à utiliser toute la surface du terrain pour monter une action.

D’ailleurs en ce sens, qui est sans doute dû à la nouveauté d’Inspiration qui tire parti de la capacité innée d’un joueur, nos coéquipiers comme nos adversaires se positionnent de façon réaliste sur le terrain. Même si l’on a remarqué par rapport à certaines équipes, un espace trop large entre le milieu et la défense permettant un jeu un peu plus direct et rapide.

Ce souci engendre alors des contres beaucoup plus dangereux et dévastateurs. Même des modifications dans les tactiques n’y changent rien, les défenses ont plutôt tendance à devenir quasiment transparentes, entre les milieux défensifs qui vont vers l’avant ou encore les centraux qui reculent, on arrive à passer plus rapidement dans la surface sans être gêné par l’équipe adverse.

Malgré ces imperfections, on retient particulièrement deux des nouveautés significatives qui accentuent le plaisir de jeu. Pour les Dribbles en Précision, Konami a fait appel au milieu de terrain Andrés Iniesta et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces dribbles, alloués aux mouvements du stick droit, sont certes assez difficiles à maîtriser dans un premier temps mais permettent de bien fluidifier son jeu en passant par exemple deux défenseurs d’affilée et même en esquivant plusieurs adversaires.

Plus discrète en pleine action mais néanmoins importante, la Précision des tirs en fonction de la situation fait son intégration. Il s’agit d’un système où une mauvaise position d’un joueur et de son tir (lié aussi au pressing des autres joueurs par les nouveaux traits de caractère) peut amener purement et simplement à un ratage de la réception en envoyant la balle dans les pieds adverses ou dans une zone cruellement vide par exemple. Mais dommage que ce système ne se ressente finalement que très peu durant une partie.

Quelques améliorations

Cette année encore, Konami a utilisé son moteur maison le FOX Engine. Si comme on pouvait s’y attendre, le gap visuel n’évolue pas significativement de la version précédente à celle-ci, le titre bénéficie d’ajustements bienvenus avec des éclairages plus poussés, des modèles de joueurs reconnaissables entre mille pour les plus connus, une pelouse plus fine. À cela s’ajoutent des cinématiques mettant encore plus la réalisation graphique à l’honneur, tout comme les ralentis des actions en jeu.

Cependant encore une fois, on regrette vivement que les différents entretiens de la Ligue des Masters ne disposent pas de voix même en anglais, cela aurait contribué à plus d’immersion et de réalisme. Enfin, l’interface du menu principal a été retravaillée, mais les sous-menus restent encore un peu trop austères.

Testé sur Xbox One X