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Evil West : Il était une fois dans l’Ouest !



Si vous nous suivez, vous savez d’ores et déjà qu’Evil West a été conçu par une équipe que vous connaissez : Flying Wild Hog. Fondée à Varsovie en 2009, l’équipe réalise souvent des softs possédant un certain rythme de jeu, de l’action, et certaines originalités.

On leur doit notamment la trilogie Shadow Warrior, Trek to Yomi (testé dans nos colonnes), ou encore From Hard Reset. Depuis, Flying Wild Hog s’est agrandi, non seulement en ouvrant trois studios en Pologne, mais aussi en étant désormais composé de trois cents personnes. Avec Evil West, les cow-boys chassent des vampires, et cela semble tout à fait normal dans cet univers où se mêlent technologie de science-fiction et Far West.

Des vampires au Far West !

Jesse Rentier, tireur d’élite, est également un chasseur de vampires. Ces derniers arrivent d’ailleurs à se dissimuler à chaque coin de rue, en utilisant leur pouvoir surnaturel : « charme ». De cette manière, ils sont quasiment indétectables pour les humains.

Face à cette menace vampirique, l’Institut Rentier, comprenant une longue lignée de chasseurs de monstres, s’évertue à réaliser une mission : tenter d’éradiquer complètement la race des vampires. Pour cela, l’Institut dispose non seulement de vastes connaissances sur le sujet, mais en plus, ils sont à la pointe de la technologie.

Aujourd’hui, on retrouve Jesse Rentier, notre protagoniste, et son équipier Edgar Gravenor, attaquant un train. Si cette « guerre » contre les vampires est loin d’être gagnée, d’autres événements risquent de tout chambouler…

Sans en dire plus sur cet axe narratif, l’histoire du soft se laisse suivre agréablement, et ce, bien que l’on y trouve quelque chose de plus, disons, classique. On ne dit pas que le mélange entre Far West, technologies de science-fiction et vampires ne fonctionnent pas, d’ailleurs certains films avaient par exemple exploité ce filon SCI-FI, mais on sent que le scénario arrive rapidement au second plan, dommage, car la mise en scène est bien ficelée. D’autant que nous sommes en face d’un Lore travaillé, mais aussi d’un jeu d’acteur vraiment dans le ton, ou encore de quelques documents apportant un peu plus de profondeur. En d’autres termes, on est un peu resté sur notre faim, alors que d’un autre côté, les affrontements sont viscéraux, dynamiques et très jouissifs.

Des affrontements brutaux, et des upgrades efficaces

Ces combats sont d’ailleurs l’un des gros points forts de l’aventure, mais avant d’y venir plus en détail, parlons de la structure utilisée. Evil West est un Action-Aventure TPS situé dans l’univers du Far West, on y trouve ainsi tout ce qui fait la recette et l’ambiance : canyon, saloon, mines,… pour un bon dépaysement.

Chaque section, dépaysante à sa manière, représente une mission possédant une structure dite « à l’ancienne ». Comprenez par là, que selon vos goûts, vous apprécierez plus ou moins cet aspect linéaire, dirigiste et crypté, qui a pourtant eu une certaine renommée avant l’instauration des mondes ouverts. Pour autant, en mêlant quelques très simples énigmes, de petits « embranchements » permettant la récolte de documents et même d’or, et de lieux différents dans le Level Design, la lassitude n’est pas venue pointer le bout de son nez. On aurait juste apprécié encore plus de liberté durant la progression globale, et même plus d’exploration dans ces intéressants panoramas en somme.

Entre les moments scriptés enclenchant certaines actions spécifiques, les « très petits à-côtés » précités, nous avons la lourde tâche d’exterminer des hordes de créatures dans des « condensés » d’arènes. Pour se répéter, l’ensemble de ces batailles s’avère être un véritable plaisir à réaliser. On note parfois quelques soucis de lisibilité ou des mouvements fonctionnant mieux que les autres, mais Jesse a le mérite d’être expérimenté et d’avoir un arsenal varié comme il faut. On retrouve alors les habituels colts, carabine, typique du Far West, ou encore un gantelet très destructeur au corps-à-corps. Ajoutez à cela une multitude de combos, frappes dans les airs, projections, exécution, et vous avez déjà là un cocktail bien brutal.

D’ailleurs au fil de l’avancée, on débloque de nouveaux mouvements et armes, à l’instar d’une arbalète, ou encore des variations électriques, notamment pour le gantelet. Avec tous ces éléments en poche, on enchaîne facilement les combos au corps-à-corps, les esquives/roulades, le switch d’armes à la volée, afin d’apporter une touche stratégique, et l’on trucide nos adversaires entre vampires, loups-garous et autres types de démons. Un bestiaire varié soit dit en passant.

Sans entrer dans tous les détails pour vous laisser des éléments de découverte, terminons cette partie par l’axe d’amélioration du soft. Efficace, comme bien souvent, on peut upgrader/améliorer notre armement à partir des deniers acquis au cours de missions, comme un plus grand chargeur par exemple, ou alors des spécificités spéciales liées à l’électricité. En outre, le gantelet profite d’un arbre de compétences pour étendre les combos, ou même renforcer les aptitudes de Jesse. Vous l’aurez compris, c’est en débloquant son plein potentiel que les affrontements sont plus fun et nerveux.

Une bande-son et des doublages de qualité

Comme le veut la tradition, terminons ce test par la palette technique et graphique du titre. La première chose à savoir, c’est que l’on profite des deux choix habituels, c’est-à-dire soit la jouabilité en 4K (Qualité) au détriment des FPS, soit la Performance (60FPS), mais logiquement, la stabilité l’emporte sur la qualité visuelle. À vous donc de voir si vous préférez plus de dynamisme et de confort de jeu, ou un visuel un peu plus flatteur.

Parlant justement d’aspect visuel, Evil West s’appuie, comme nous le disions plus haut, sur un univers Far West avec les étendues de déserts, canyons, architecture spécifique, mais aussi des technologies « futuristes » de la science-fiction, des vampires et autres démons ! Nous avons aussi de multiples effets pyrotechniques (explosions, etc…). Si certains lieux et passages sortent vraiment du lot en étant très réussis, d’autres ne profitent malheureusement pas du même traitement, ils ont des textures plus datées, et moins soignées, dommage, car le potentiel de la D.A (direction artistique) est là.

En revanche, l’univers de la bande-son vaut vraiment le coup. Déjà les doublages, en anglais, sont très réussis, et les thèmes sonores rudement bien choisis avec forcément des mélodies tirées du Far West,… un vrai plus pour l’immersion. Précisons que les sous-titres sont évidemment en français.

Testé sur Xbox Series X