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Granblue Fantasy Versus : La licence phare de CyGames fait une très belle entrée en baston !



CyGames est un studio japonais fondé en mai 2011 s’étant spécialisé dans les jeux mobiles. Parmi les différents titres qu’ils ont conçus et le futur Project Awakening, certains ont eu un petit succès comme Shadowverse, un jeu de cartes stratégique ou le jeu mobile Dragalia Lost. Ce dernier titre vous dit peut-être quelque chose ? Si c’est le cas, c’est normal puisqu’il s’agit du soft ayant été lancé en partenariat avec Nintendo, rien que ça. Mais évidemment, Granblue Fantasy reste leur licence la plus reconnue et concevoir deux jeux supplémentaires (Re-Link et Versus) ne peut qu’enrichir cette série.

Des modes de jeu connus et une surprise

Commençons tout de suite par les modes de jeu disponibles, on retrouve un mode Versus où l’on se confronte à l’IA ou contre un(e) ami(e) en local, un mode Entraînement où l’on apprend librement les techniques, un mode Online pour affronter les joueurs(euses) du monde entier. Ce dernier bénéficie d’un « lobby » où l’on peut discuter et aussi distinguer des adversaires proches de son niveau avec étoile à côté du pseudo, ainsi que des machines d’arcades pour se lancer dans des parties amicales ou classées.

À cela s’ajoute un mode Défi complet faisant aussi office de tutoriel. On peut y apprendre les bases ou encore les spécificités de chaque protagoniste, le tout avec des challenges à accomplir afin d’obtenir des faits d’armes. Ces faits d’armes, la monnaie du jeu reçue dans plusieurs modes, servent à débloquer de belles illustrations ou encore de somptueuses musiques dans le menu Galerie dédié. Autre menu nécessitant un passage obligé, l’Encyclopédie, une vraie mine d’or permettant non seulement d’en savoir plus sur l’univers et les personnages de la série Granblue Fantasy, mais aussi sur tous les termes employés en jeu (Buffer, Abare, Okizeme entre autres), les protagonistes profitent même de quelques vidéos sur leurs attaques.

Bien entendu, un mode Arcade est également présent. Dans celui-ci, après le choix du héros, on dispute sept matchs allant d’une difficulté facile à infernale (six différentes). Une fois un adversaire vaincu, il est possible de choisir son opposant parmi des protagonistes présélectionnés, chacun d’eux ayant une difficulté plus ou moins élevée, on peut donc la moduler en optant pour du plus complexe ou au contraire se faciliter la tâche. Enfin, le titre est aussi doté d’un mode complément à part et relativement rare dans les jeux de baston : un mode RPG. Celui-ci méritant qu’on lui consacre une partie séparée afin de dévoiler ses mécaniques plus en détails.

Un mode RPG assez complet et plutôt sympathique

Reprenant les bases d’un Beat’em All tel Guilty Gear Judgment sur PSP, ce mode RPG comporte aussi une trame scénaristique. Il est évident que les non-connaisseurs de la franchise risquent de se sentir perdus en découvrant de multiples personnages tour à tour sans vraiment être introduits ou mis plus en avant. Mais heureusement, plusieurs points peuvent être éclaircis en passant, comme nous l’avons dit plus haut, par l’Encyclopédie servant de glossaire et nous en apprenant plus sur les protagonistes et l’univers de ce Cross-Media Granblue Fantasy.

L’univers de la franchise prend place dans un monde où des îles flottantes dérivent dans le Skydoms, une mer de nuages. Mais alors que Gran voyage dans les cieux avec son équipage à bord du Grandcypher (un bateau volant), il rencontre par hasard une jeune femme pourchassée par l’Empire Erste, Lyria. Bienveillant, il décide de l’aider et de l’accompagner.

La trame scénaristique de ce mode RPG se passe après plusieurs péripéties de nos héros, sans rien vous dévoiler, il s’agira de combattre des mercenaires et autres chevaliers lancés à la poursuite de l’équipage. Distillé au fil de plusieurs chapitres et différentes missions, ce scénario, même s’il reste classique, se laisse suivre sans déplaisir grâce aux cinématiques, à certaines situations rencontrées mais aussi aux souvenirs et à son univers.

Le déroulement du gameplay sous format Beat’em All est assez simple et reprend même de nombreuses mécaniques de la partie baston à quelques exceptions près. Ces similitudes permettent de ne pas se sentir perdu, d’ailleurs le premier chapitre permet d’introduire les bases façon tutoriel. On débarque sur une map avec le massacre d’opposants pour principal objectif.

Pour cela, on peut utiliser des attaques faibles, moyennes et fortes ainsi que des frappes successives afin de réaliser des autocombos ; bien sûr, les attaques diffèrent en fonction de l’orientation du stick/croix directionnelle ou de si l’on est dans les airs. En outre, on possède plusieurs compétences ainsi que des capacités de soutien (fureur, soin, etc…), une garde, une esquive, un dash,… Les différences notables avec la partie combat viennent des dégâts effectués augmentant une fois un palier de combos atteint. On peut aussi voir le chiffrement des dégâts ou encore utiliser une attaque spéciale Kaiho Ogi sans restriction par rapport à la partie « Versus ».

Mais ce ne sont pas toutes les possibilités que l’on a à disposition lors de ces joutes. En effet, au terme des missions on retourne sur Grandcypher (notre bateau volant) servant aux préparatifs. Il est alors possible de changer de bardas, l’équivalent d’un ensemble d’armes pouvant augmenter les dégâts et les points de vie du héros. Mais il faut savoir que l’arme principale profite aussi d’attributs liés à son élément. Ainsi une lame élémentaire de vent prend l’ascendant sur l’attribut terre et ainsi de suite. Cette étendue de dégâts qui diffère est alors bien visible lors des batailles.

En complément, dans cette composante RPG, le protagoniste remporte de l’expérience afin de profiter d’un gain de PVs et de dégâts supplémentaires, il est possible d’acheter et vendre de l’équipement, d’améliorer des capacités d’armes via des matériaux et de repousser leurs limites, sans compter que ces dernières ont aussi un degré de rareté.

La campagne dure environ une dizaine d’heures en comptant les objectifs secondaires et annexes (des missions supplémentaires sous le même principe Beat’em All). Les affrontements sont donc largement accessibles à tous, cela se corse un peu plus vers la fin de l’aventure. Dans cet aspect défouloir, on retient aussi les boss reprenant davantage les spécificités de Versus avec en plus un Overdrive les rendant plus résistants. Autre point et non des moindres, ce mode RPG est jouable en solo accompagné par une IA, ou avec un(e) ami(e) en local ou en ligne, une très bonne idée rappelant de belles expériences passées sur d’autres softs. Sans vous spoiler, si vous cherchez un peu de challenge, attendez de débloquer la tour de Bab-il. Ce mode RPG est donc assez complet et plutôt sympathique au final.

Un Roster un peu faible mais varié

Juste avant d’aborder les combats en mode « Baston » dont vous avez pu découvrir quelques bases, parlons un peu du Roster. Celui-ci se constitue actuellement de Gran, adepte d’une épée courte, de Ferry plus portée sur un fouet et des esprits ou encore de Perceval et sa longue épée à deux mains pour un total de 12 personnages, dont l’un est à débloquer. Les protagonistes ont chacun leurs particularités, idem sur leur accessibilité, Gran étant le parfait exemple pour les débutants.

Mais malgré le fait que ces personnages soient assez variés, on regrette que ce Roster, comme le nombre de Stages accessibles, soit si petit surtout que d’autres personnages (un total de 6 pour le moment et cela va s’allonger) sont prévus pour une sortie en DLCs, d’ailleurs plusieurs d’entre eux sont déjà disponibles à la sortie du soft. On aurait bien aimé avoir la possibilité de les débloquer avec nos faits d’armes, ce qui est malheureusement impossible, le seul moyen de les obtenir actuellement étant de passer à la caisse.

Un gameplay technique et accessible

Pour en revenir aux affrontements et les développer un peu plus, ceux-ci reprenent une bonne partie des mécaniques vues dans le mode RPG, sauf quelques exceptions car ici il n’y a pas de dégâts élémentaires par exemple. Les amateurs(trices) des œuvres développées par Arc System Works ne seront pas dépaysé(e)s, le gameplay est riche mais aussi relativement accessible aux néophytes.

Pour preuve, si l’on dispose de plusieurs types d’attaques, une faible, moyenne et forte à combiner pour réaliser des autocombos, les débutants ont la possibilité d’utiliser des compétences avec une fonction de raccourcis via une combinaison de touches (de base R1 + la direction associée). Toutefois, un Cooldown s’opère juste après, c’est-à-dire que pour utiliser à nouveau une compétence, il faut attendre que ces attaques se régénèrent avec le temps. À l’inverse, les acharnés de la baston peuvent lancer ces mêmes compétences avec une combinaison de quart de cercle. La différence entre les deux vient du Cooldown qui s’en voit ensuite raccourci ou allonger.

À cela on ajoute des variantes de ces mêmes capacités, une attaque de base devenant subitement triple par exemple, mais là encore le Cooldown sera plus ou moins long en fonction de ce que l’on fait. En complément, on a aussi la garde à utiliser sur un raccourci ou manuellement, une esquive, une chope, un dash, des combinaisons entre attaques et compétences ou encore une jauge de super spécifique, ici l’Ogi amenant un coup dévastateur avec une belle animation. Cette même faculté pouvant se transformer en Kaiho Ogi dès lors qu’on l’utilise avec un seuil de santé critique. Avec toutes ces possibilités, il en résulte des joutes dynamiques et techniques sans temps mort, même les novices peuvent s’amuser en toute tranquillité.

Une belle palette visuelle et audio !

On le sait, avec Arc System Works nous ne sommes généralement pas déçus de la direction artistique, et ce Granblue Fantasy Versus ne fait pas exception à la règle. Hideo Minaba ayant travaillé sur la série Final Fantasy, nous propose ici un style flirtant avec un rendu anime. Le soft s’avère donc aussi agréable à l’œil que les anciennes productions d’ASW avec de belles cinématiques et animations ainsi que des personnages soignés.

Concernant la bande sonore, des thèmes de héros en passant par les menus, là encore les choses n’ont pas été faites à moitié, on retrouve de somptueuses compositions avec de grands artistes à la baguette : Yasunori Nishiki ayant œuvré sur Octopath Traveler, Tsutomu Narita sur Xenoblade et même Nobuo Uematsu que l’on ne présente plus (Final Fantasy,…). CyGames a bien su s’entourer et une chose est sûre, on est absolument ravi par ces choix ! Pour finir, signalons que les sous-titres sont en français et concernant les dialogues il est possible de se tourner vers de l’anglais ou du japonais, avec une préférence pour ces derniers.

Testé sur PS4 Pro