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Grand Theft Auto – The Trilogy – The Definitive Edition : L’édition définitive ?



Lancée en 1997, la franchise « GTA » comporte plus d’une dizaine d’opus (en comptant les « DLCs et spin-off ») parus sur plusieurs générations de machines. Si au début elle s’était déclinée en épisodes 2D (ou Top Down), GTA III lui apporta l’évolution de la 3D. Parmi les chouchous des fans, on retrouve Vice City et San Andreas mais aussi le dernier épisode en date : GTA V.

Après pratiquement deux décennies, le retour de ces trois titres (GTA III, San Andreas et Vice City) sur nos générations actuelles n’a pas que des avantages, comme nous allons vous le décrire ci-dessous. Dans un premier temps, rappelons que cette Trilogy Definitive Édition a été réalisée par l’équipe de Grove Street Games, généralement plus présente sur la scène mobile avec Auralux Constellations, Ark Survival Evolded mais aussi ces trois GTA, dont il est question d’aujourd’hui.

Revenons maintenant brièvement sur les désavantages de cette version. Malheureusement, des soucis et autres bugs (chutes de framerate même sur Xbox Series X) ont fait état au cours de notre redécouverte, Rockstar a d’ailleurs annoncé plusieurs déploiements de corrections à venir. En attendant, ces jeux gardent tout de même des spécificités intéressantes et jouent aussi sur la corde nostalgique.

Trois jeux cultes

Avant de décortiquer les fonctionnalités et améliorations de cette trilogie et donc aussi la partie technique, revenons sur les trois contextes que proposent les scénarii.

GTA III
Paru en premier par rapport aux deux autres (2001), GTA III nous emmène à Liberty City durant les années 2000. Il y a quelques temps, Claude Speed était en plein casse avec sa petite amie, mais cette dernière l’a trahi. Arrêté, il est condamné à une lourde peine. Mais pendant le trajet vers la prison, des gangsters font irruption pour sauver l’un des leurs. Du coup, Claude n’hésite pas à se faire la malle, et s’installe à Liberty City dans l’optique de se venger. Pour préparer cette dernière, rien de mieux que d’être bien vu par les autres gangs de la ville.

GTA Vice City
En 2002, c’est au tour de Vice City de faire son apparition, ce dernier se déroule dans les années 80. Tommy Vercetti, alors qu’il était autrefois l’homme de main du parrain Sonny Forelli, vient de finir de purger une peine d’une quinzaine d’années de prison. À sa sortie, Sonny Forelli lui assigne une nouvelle tâche : il doit se rendre à Vice City pour continuer à faire prospérer les affaires de la famille. Malheureusement pour Tommy, son premier deal sur la drogue tourne mal, il perd tout : la marchandise comme l’argent. Sonny Forelli n’est pas content, et lui somme de récupérer l’ensemble !

GTA San Andreas
Paru en 2004, San Andreas nous fait voyager dans les années 1990. Après le meurtre de sa mère, Carl Johnson, afro-américain, est de retour dans son quartier. Le bougre, accompagné de ses amis, cherche à faire renaître son clan, ou du moins le remettre sur le chemin de la « célébrité » des malfrats.

Le retour de la liberté, avec des retouches de gameplay appréciables

L’une des choses que l’on apprécie pleinement dans les GTA, c’est le fait de pouvoir incarner un vilain. À l’époque de leur sortie, être dans la peau d’un antagoniste -charismatique qui plus est- n’était franchement pas légion. D’ailleurs dans cette franchise, on ne parle même pas d’un antagoniste classique mais plutôt d’un gangster avec un grand panel de liberté, un constat pour le moins jouissif.

Si vous avez déjà joué à un épisode GTA, vous savez que le gameplay s’articule autour de trois axes : en premier la quête principale, en second les missions annexes avec divers objectifs, comme être dans la peau d’un chauffeur de taxi ou d’ambulancier, et ramener les individus à leur destination, se débarrasser de traîtres, faire le coursier en allant délivrer les marchandises à leur destinataire, des courses, ou encore acheter des propriétés en « cash » afin d’y planquer des véhicules par exemple, et en dernier, nous avons la recherche de collectibles. Tout ceci bien sûr enrobé dans des phases de conduites, et autres gunfight avec un goût très prononcé pour la violence exacerbée.

Ces éléments, tout comme leurs mondes ouverts étaient de gros points forts à l’époque de leur sortie. Bien entendu, avec l’expérience acquise du studio, les volets plus récents de cette trilogie (Vice City et San Andreas) profitent d’une liberté encore plus grande, avec davantage d’activités.

Mais même si ces deux derniers softs offrent plus d’activités et liberté, on vous conseille de jouer aux jeux de cette trilogie par ordre de parution, et donc à San Andreas en dernier par rapport aux deux autres. Cet opus « S.A » possédant des mécaniques plus évoluées que ses camarades et un gameplay général moins rigide aussi. On pense par exemple à une présence d’un pseudo système de couverture et de roulades pour les affrontements qui auraient mérité de figurer sur GTA III et Vice City.

Par contre, même si les développeurs ont retouché quelques détails pour se rapprocher de l’expérience de GTA V, à l’image d’une roue des armes, le système de tir (ou gunfight) est assez dépassé, même plutôt imprécis à vrai dire.

En attendant des patchs

Passons maintenant au cœur de l’intérêt de ces remasters ou de cette « Trilogy Definitive Edition » : la retouche graphique. Globalement il y a du bon et du moins bon.

Effectivement, on remarque un traitement assez irrégulier, et donc une inégalité entre les trois jeux et leur patte artistique de base, en particulier sur GTA III. Le nouveau chara-design est par exemple beaucoup plus soigné sur les personnages clés, et nettement moins sur les personnages non joueurs avec des mains/look encore « polygonés », ou alors certaines textures n’étant forcément pas de première jeunesse.

Néanmoins tout n’est évidemment pas à jeter, certains travaux effectués sont mieux réussis comme l’augmentation de la distance d’affichage, une nouvelle colorimétrie plus adaptée à San Andreas et Vice City, et quelques détails supplémentaires franchement plus sympathiques. On pense à la retouche plus lisse et nette de l’ensemble (bâtiments, ruelles, végétation plus vivante,…) ainsi qu’un meilleur jeu de lumière.

On regrettera par contre quelques soucis rencontrés liés à la technique pure, le 60FPS (mode Performance) promis vacille de temps à autre avec de lourds ralentissements, même s’il y a du mieux depuis la sortie de la trilogie. On ne vous parle même pas du choix du 30FPS qui devient beaucoup plus désagréable que ce nouveau « standard ». On voit aussi du clipping par ci par-là, du popping d’éléments et certains bugs des moutures originales n’ont pas été corrigés…

D’un point de vue sonore, les nostalgiques de la première heure seront ravis de retrouver les OSTs originaux (à partir de radios) avec des genres multiples, des thèmes connus et malheureusement plusieurs retraits en lien avec des droits d’auteurs.

Testé sur Xbox Series X