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Hellblade Senua’s Sacrifice : magistral



Un monde à part

Une frêle esquif. Une femme, bardée de peintures de guerre, qui avance sur les eaux sombres en direction d’un rivage inquiétant. Et puis les voix. Des murmures, des femmes, des hommes, qui parlent entre eux, qui lui parlent … Bienvenue dans le monde à part de Hellblade. 

Notre Press Start : 

Le gameplay est basé sur l’exploration et les combats. Ils sont déclinés de différentes manières en fonction des zones que vous visitez. Cela dit, il y a une mécanique que l’on retrouve tout au long du jeu. On vous demande ainsi de retrouver des formes dans les environs, dans le décor. Il faut alors parcourir les lieux, se placer de telle manière que symbole se révèle au profit d’une ombre, d’un fissure dans un mur, d’une roche qui dépasse, … Mais cette recherche varie en fonction des endroits visités. 

Ainsi, dans le monde du feu, vous devez repérer ces symboles dans les environs avant de pouvoir déclencher un autel qui va transformer le monde en terre de feu. Il faut alors essayer de trouver son chemin vers la sortie tout en combattant les créatures de l’enfer. Ces séquences sont bourrées d’adrénaline et d’un rien de frayeur aussi. Il y a aussi une épreuve de labyrinthe, des pièces qui s’enchaînent à l’envi, qui se ressemblent toutes et des cris au loin. Tout ce qu’il faut pour avoir deux trois moments de frayeur. 

Des combats

On ne vous explique rien dans ce jeu, c’est peut-être de là aussi que vient le plaisir. Mais les combats sont assez faciles à appréhender. Vous disposez d’un coup fort, d’un coup faible, d’une garde et de l’esquive. Vous pouvez bien sûr enchaîner les combos. Les combats sont assez lents. Je m’entends, on n’est pas face à un Dynasty Warriors. Et c’est ça qui est bien. Il faut mesurer chacune de vos attaques. Cela donne une jolie teinte réaliste à ces affrontements. Et puis même si la maniabilité paraît simple, ces combats deviennent rapidement des morceaux de bravoure. Les ennemis se font nombreux et ils n’hésitent pas à vous attaquer par derrière. Ce qui est encore la marque de fabrique du jeu, c’est l’absence de HUD. Ce sont les voix que Senua entend régulièrement dans sa tête qui poussent un « behind you » alarmé quand un ennemi approche par derrière. Elles susurrent aussi d’autres mots vous indiquant que l’ennemi est bientôt KO par exemple. 

Une peu de gameplay dans notre vidéo maison : 

Ces mêmes voix nous aident quand on cherche les fameux symboles. On entend des « Focus » ou encore des souffles. Cette ambiance est terrible. 

L’ambiance avant tout

La grande richesse du jeu réside donc dans son ambiance. Il va vous procurer des moments de vrai stress, d’angoisse sourde. Non ce n’est pas un survival-horror, pas vraiment. On est plutôt dans la peur intérieure. Et puis ces voix qui vous hantent, c’est parfois terrifiant. 

Côté histoire, on découvre petit à petit les ficelles de celle-ci. Que fait Senua dans ce monde, quel est ce crâne qui ne la quitte pas, pourquoi cette croisade ? J’ai adoré l’histoire. Quand vous commencez vous ne pouvez pas vous arrêter. 

Et puis graphiquement, c’est magnifique. Le travail sur les visages est absolument remarquable. On vit les émotions de Senua, à chaque instant. Les décors, empreints de la tradition nordique, sont soignés à l’extrême. Et le son, le son ! Cette ambiance sonore est fantastique. Le gameplay compte beaucoup là-dessus. Les murmures, les ordres, les cris ! 

Testé sur Xbox One