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Illusion A Tale of the Mind : Un univers tourmenté



Sur le papier, Illusion A Tale of the Mind a tout pour plaire : une aventure basée sur la narration liée à l’esprit et des puzzles qui s’orientent logiquement sur la perception. Malheureusement, quelques fautes ont tôt fait de rattraper l’enthousiasme des débuts, alors que pourtant le scénario est plutôt bien maîtrisé.

L’esprit tourmenté

Le soft nous emmène dans les années 20 à la rencontre d’Emma, une fillette, et de Toupin, un lapin en peluche volant, tous deux sont emprisonnés dans l’esprit d’un homme torturé.

Sans en dévoiler plus pour ne pas spoiler le scénario, Frima Studio nous conte une histoire intéressante remplie d’émotions, on y explore notamment les tourments de l’âme produits par des conséquences néfastes, et les souvenirs laissés par la vie.

Toute cette histoire est intégralement contée en français pour être plus immersive. Et bien que cette immersion fût le cas au début de l’aventure, les divers bugs, le manque d’un épilogue (doit-on y voir une suite en chantier ?) et le manque d’intonations des doubleurs, nous ont peu à peu détachés de cette fable.

De bonnes idées mais une maniabilité perfectible sur certains points

En tant qu’Aventure (narrative), Illusion A Tale of the Mind met son histoire en avant grâce aux interactions entre les deux personnages principaux (Emma et Toupin), mais aussi grâce à l’intervention (via des gramophones) de souvenirs contés par l’esprit du protagoniste dans lequel on se trouve. De ce fait, les environnements que l’on parcourt sont en cohérence avec les événements qui sont narrés.

Cependant, étant au sein d’un esprit, on trouve que le Level Design manque généralement de folie. On fait régulièrement des allers/retours pour débloquer de nouvelles situations (liées à la progression du scénario), et au passage on récupère les éléments nécessaires (tels que des morceaux de miroir brisé) à l’activation d’énigmes, servant également à la progression du scénario.

Durant ces sessions « d’exploration », la lourdeur du personnage peut être pesante, notamment lorsque l’on se retrouve coincé dans un mur ce qui arrive lors d’une session « fuite », ou lorsque plusieurs plates-formes se brisent sous nos pieds sans que l’on puisse en changer, tout simplement parce que la plate-forme suivante ou précédente n’est pas apparue (il n’y a pas de fonction de saut, juste une touche d’interaction).

Mise à part cette partie Aventure (narrative), le titre mise sur la perception visuelle permettant l’instauration de plusieurs types d’énigmes. On doit par exemple compléter un Tangram à l’aide des morceaux de miroir que l’on a récupérés au cours du chapitre, les morceaux servant ici de pièces géométriques à replacer.

On a aussi des énigmes d’ombres chinoises où l’on doit projeter la bonne ombre à l’aide de plusieurs objets que l’on doit faire pivoter. Des énigmes à base de jeux de lumière sont également présentes, il suffit d’éclairer la zone (représentant une image) à l’aide de projecteurs. Cependant, durant ces énigmes, la maniabilité au stick manque quelque peu de précision.

Enfin les dernières énigmes (des illusions d’optique) jouent sur deux tableaux : l’interaction de « portails de couleur » modifiant la perception et l’emplacement d’un objet (roue, planche de bois,…) liés à la recomposition d’un élément. Par exemple, on doit replacer des chevaux de bois sur un manège uniquement à l’aide de la caméra, et des interactions possibles avec les portails de couleur. En premier lieu, on va jouer sur la perception et l’angle de vue, ensuite on modifie l’emplacement des chevaux via les portails de couleur, et vice-versa jusqu’à ce que l’énigme soit résolue.

D’ordre général, les énigmes sont assez variées et ne sont pas complexes du tout, tout dépend de votre faculté de perception et de votre patience. Oui, il en faudra de la patience, car on sait ce que l’on doit reproduire grâce à un dessin mais l’exécution peut être mise en défaut, du coup on tâtonne beaucoup trop. Ce qui est également fortement regrettable, c’est que malgré le fait d’avoir différents types d’énigmes, on retrouve les mêmes mécaniques du début à la fin de l’aventure (qui soit dit en passant dure approximativement 3 heures selon sa perception visuelle). Un peu plus de diversité aurait été fort appréciable.

Une ambiance façon Tim Burton

On est en face d’une jolie direction artistique façon Tim Burton, on aime ou pas ce parti-pris, mais en tout cas les décors surréalistes sont bien retranscrits malgré leur simplicité apparente, apportant quelques effets tortueux. Les musiques, elles, sont en adéquation avec le thème proposé.

On ne va pas reparler du doublage, mais en revanche il est important pour nous de signaler que nous avons subi un plantage à six reprises au même endroit, c’est-à-dire après la première énigme du chapitre trois. Pour résoudre ce problème, il nous a fallu désinstaller et réinstaller le jeu.

Testé sur Xbox One X