Comme ce fut le cas pour le très convaincant Psychonauts 2, Keeper est également le fruit de l’équipe de Double Fine Productions. En résumé, le studio de Tim Schafer fondé en 2020 et basé dans le quartier South of Market de San Francisco, a plusieurs fois été primé pour ses jeux au cours de sa carrière. Avec des softs comme Brütal Legend, RAD, Broken Age, Stacking ou encore les deux volets Psychonauts, les développeurs s’engagent à créer des jeux de haute qualité en privilégiant l’histoire, le divertissement ainsi que l’originalité et les personnages.
Un duo vraiment attachant
Et c’est justement le cas pour leur dernière production Keeper, associant à la fois des personnages insolites et attachants mais aussi un récit mystérieux aucunement doublé, ni par des dialogues ni par des textes. Pourtant, il y a bien un fil conducteur que l’on saisit lors de la progression : le phare que l’on incarne (accompagné de l’adorable Brindille) doit avec sa lumière, repousser les affres des ténèbres, représenté par le « Déclin ».
Il est donc question ici de ressentir et de constater le poids de ce monde type post-apocalyptique au travers d’une narration visuelle et surtout environnementale. Grâce à la mise en scène et des rebondissements, l’épopée n’en demeure pas moins très agréable à suivre, cela on le doit à ses visuels à tomber tout droit sortis d’un film d’animation à la Pixar, ainsi qu’à son attachant duo, expressif au possible. Et pour les réfractaires à l’ambiance scénaristique muette, Double Fine Productions a réussi une belle parade en saupoudrant son Lore et son récit lorsque l’on déniche des « lieux secrets », symbolisés par la mise en lumière de succès. Une belle idée inventive qui allie à la fois les fans de complétioniste et les plus curieux(euses).
Un gameplay qui se renouvèle
Avec ce constat alléchant, le gameplay général du titre se devait aussi de tenir la cadence. Tout en étant simple d’accès, on ne va pas s’écarter en vous dévoilant ne serait-ce qu’un passage. Pourquoi ? Parce que l’on souhaite comme dans certains cas particuliers, que vous découvriez le titre de Double Fine Productions dans les mêmes conditions que nous. Et puis étant donné que les développeurs et Lee Petty sont eux-mêmes restés discrets lors des différentes présentations, on les comprend et nous avons souhaité faire de même.
Sachez juste que même si Keeper est accessible sans être compliqué (à base d’éclairage de lumières, d’aide de Brindille et d’énigmes/puzzles), il sait aussi se renouveler au fil de l’expérience apportant de ce fait une originalité et inventivité à toute épreuve. Si bien que l’on en redemande tant on a été séduit par les nouveautés de ce gameplay. Finalement, quel dommage que le soft ne dure pas plus longtemps !
Magnifique
Étant resté évasif sur son gameplay à la fois classique mais aussi très bien renouvelé par des surprises permettant de ne subir aucun temps mort, la partie visuelle est elle aussi très alléchante, sublime même. Elle arrive à faire oublier de légers couacs techniques comme les ralentissements que l’on a rencontrés à des moments particuliers de l’aventure.
Peu importe les lieux que l’on visite, la direction artistique, les teintes de couleurs, la chaleur environnante, tout, absolument tout dans les moindres détails transpire la beauté et le soin prodigué aux animations complète cet ensemble de manière très harmonieuse. Bien-sûr, on ne se risque pas à tout décrire sous peine de gâcher certaines découvertes, on terminera juste en disant : magnifique ! Pour les thèmes sonores, nous les devons à David Earl, le compositeur signe ici une bande sonore qui accompagne l’expérience avec brio.
Testé sur Xbox Series X avec un code fourni par l’éditeur



