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Killing Floor 2 : la grosse tuerie coopérative.



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killing-floor-2Zed Nation

Ce n’est pas vraiment dans les graphismes pimpants d’Overwatch ou l’optique presque cartoon de Battleborn que Killing Floor 2 est allé chercher son inspiration. Que ce soit en termes de gameplay ou d’ambiance, c’est plutôt du côté du légendaire Left for Dead ou des modes « zombies » de CoD qu’il faut se tourner. Le jeu consiste en effet à repousser des vagues successives de Zeds, monstres humanoïdes tenant à la fois du zombie, de l’infecté voire de la créature démoniaque. Entre chaque round toujours plus intense et difficile, vous pouvez aller vous ravitailler en munitions et même procéder à des améliorations d’armes dans un module qui apparaît comme par enchantement. Vous l’aurez bien compris, Killing Floor 2 ne joue pas la carte de la vraisemblance et ne s’embarrasse pas de justifications scénaristiques. C’est un bordel sans nom sur la terre et en attendant l’apocalypse finale, vous passez le temps à exploser, trancher et éviscérer tout ce qui bouge à l’exception de vos coéquipiers. En effet, Killing Floor 2 est un jeu résolument tourné vers l’expérience multi. Il est certes possible de démarrer par des missions d’échauffement qui font office de didacticiel pour se familiariser, s’il en était besoin, avec les différentes possibilités de gameplay. Mais l’idée est plutôt de se greffer sur un serveur en compagnie de quelques potes afin de se lancer dans une soirée purement survival. D’autant qu’à l’instar de nombreux hits du même calibre, Killing Floor 2 favorise le teamplay et l’élaboration d’équipes composées de profils complémentaires. On retrouve donc les classes habituelles, certaines dévolues aux assauts frontaux comme le  berseker ou le commando, mais également des classes spécialisées dans le soutien des équipiers ou bien encore le medic de service sans qui il est bien difficile de mener à terme les stages les plus difficiles. On peut également prendre en main des snipers qui pourront s’en donner à cœur joie sur certaines maps spécialement étudiées pour les mettre en valeur avec des designs nettement plus verticaux que la moyenne. Notons qu’un deuxième mode s’apparente à un bon vieux PvP dans lequel une équipe prendra en charge des Zeds… et puis c’est tout !

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Des vagues qui font boire la tasse !

L’action est clairement trépidante voire frénétique avec des vagues à chaque fois plus meurtrières et un bestiaire de plus en plus aguerrie. Chacune d’entre elles est composée de zombies basiques mais aussi d’infectés aux modes d’attaque spécifiques. Citons le Bloat et ses projections de vomi, le pyromane de service ou bien encore la Siren générant des ondes de choc particulièrement efficaces. Certains Zed disposent même d’un don d’invisibilité temporaire pour apparaître juste en face de votre gun : complètement masos ! La dernière vague (généralement la sixième ou la dixième) vous oppose un boss au pattern un peu plus retors mais surtout aux attaques plus dévastatrices. Il n’y a rien d’étonnant à terminer en sueur une grosse session de jeu : le niveau de difficulté est au final assez élevé et maintient un niveau de stress maximal.

Pour nettoyer l’univers de cette vermine, vous disposez d’un arsenal hautement évolutif qu’il est possible d’améliorer avec les XP obtenus lors de vos missions. Il est même possible de jouer au méchant spéculateur en revendant à vos amis une arme qui manque à leur collection. Il n’y a pas de petit profit…  Au final, un jeu totalement bourrin mais pour des gamers de la première heure et recherchant le meilleur scoring possible : pas de cinématiques tape-à-œil, pas de séquences scriptées hollywoodiennes mais du pan-pan old school comme finalement il en existe peu. Nul doute que certains regretteront ce caractère minimaliste et un gameplay forcément très très répétitif. Mais après tout, ce deuxième opus marche clairement dans les pas de son prédécesseur. Reste que le fun est est bien là pour celui qui adhérera d’emblée au concept.

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Paris brûle-t-il ?

Évoquons maintenant les maps disponibles dont certaines réservent quelques bonnes surprises. Une bonne dizaine de cartes sont soumises à vos aspirations sanguinaires. Certaines sont assez resserrées comme Catacombs, d’autres plus ouvertes tout en restant de taille raisonnable.  Mais toutes sont plutôt bien conçues avec des chemins alternatifs ou des spots de repli lorsque la barre de santé flirte dangereusement vers le zéro. La diversité des designs proposés est hautement appréciable avec des ambiances futuristes ou high tech comme Biotics Lab ou nettement plus atmosphériques avec une Black forest oppressante ou la très néo-gothique Infernal realm. Mention spéciale à la map burning paris (cocorico !) qui vous propose d’arpenter les rues de la capitale avec vue spéciale sur une tour Eiffel en piteux état. La ville-lumière est donc à l’honneur même si celle-ci est arpentée par des touristes nettement plus belliqueux qu’à l’accoutumée. Les performances graphiques sont plutôt au rendez-vous-même si l’on peut regretter un aspect parfois très anguleux et surtout une absence totale d’interaction avec l’environnement. En revanche, les animations sont particulièrement détaillées et fluides. La nouvelle mouture du Unreal Engine semble parfaitement avoir été maîtrisée par les équipes de Tripwire. Désolé mais il ne m’a pas été possible de tester l’upgrade PS4 Pro… La vie du testeur moyen est parfois émaillée de déceptions…

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Plus Hellfest que Solidays.

Mais ce qui peut séduire dans ce Killing Floor 2, c’est son parti pris gore totalement assumé. Le jeu vous explose le PEGi comme une machine-gun éparpille une flopée de Zeds. On découpe, explose et malaxe de la créature dans un déluge d’hémoglobine et de viscères. Très rapidement le sol se tapisse d’une jolie robe écarlate : pré couche et deux passages au rouleau pour un vrai travail de pro ! Et dire que certains ont récemment évoqué la « brutalité » d’un Mafia III. Mince, c’était moi.

Pour accompagner subtilement cette héroïque boucherie, rien de tel qu’un peu de musique metal avec des riffs délicats et une rythmique chaloupée qui se marient naturellement avec une mélodie d’explosions et de déflagrations. Une symphonie en kill majeur qui fera sans nul doute la joie de vos voisins.

Testé sur PS4 (disponible sur PS4 pro, Pc)