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Labyrinth of Galleria – The Moon Society : Un très bon successeur à Refrain !



Issu de l’imagination de Nippon Ichi Software, Labyrinth of Galleria n’est pas le premier volet de cette série Dungeon RPG. Avant lui, il y a eu Labyrinth of Refrain – Coven of Dusk, paru en 2018 sur PS4, Switch, PC, cet opus profitait même d’une traduction française (sous-titres). Concernant Labyrinth of Galleria, ce dernier volet en date, disponible depuis la mi-février dernier, reste logiquement similaire à son aîné, même plus puisqu’il en est le « successeur spirituel », tout en profitant d’améliorations. Par contre, il ne profite malheureusement plus de la langue de Molière, Labyrinth of Galleria se contentant d’un retour à la langue de Shakespeare, ce qui forcément, laissera plus d’un(e) réfractaire de côté.

Une histoire vraiment plaisante à suivre

L’aventure nous emmène à la rencontre d’Eurêka de Soleil. La jeune demoiselle, très douée pour les recherches, aspire à un travail de détective. Munie de l’annonce pour le poste convoité, elle se rend au Manoir de Galleria afin d’y postuler. Eurêka est alors accueillie par Madame Marta Macaronage. Mais la jeune femme ne s’était pas imaginé que son potentiel futur emploi ne serait pas complètement en phase avec sa recherche.

Car effectivement, s’il s’agit bien de recherches « d’objets perdus », elles sont spéciales, tout comme Marta d’ailleurs. Cette dernière, en plus d’être spécialisée dans la nécromancie et l’alchimie, fait en vérité partie des fameuses sorcières et soumet Eurêka à un défi. C’est ainsi que la demoiselle se voit liée à un esprit gélatineux, surnommé rapidement « Fantie » (que l’on incarne). Le but de cet emploi, confié par l’employeur Lord Bismont de Fleur-Zette, Count of Aude, consiste à trouver des Curios d’Art, des artéfacts disséminés dans les profondeurs du manoir constitué de donjons labyrinthiques.

Mais de par sa condition d’esprit invoqué, seul Fantie avec la lanterne de Fantasmagorie peut s’y rendre, en passant par une armoire magique, mais aussi en contrôlant les marionnettes (ou « poupées vivantes ») de Marta. Eurêka aide alors l’esprit du mieux qu’elle peut à l’aide de capacités magiques, même « mystiques » façon médium, qu’elle se découvre. C’est parti pour cette aventure n’étant pas comme les autres !

Pour ce nouvel opus, Labyrinth of Galleria n’hésite pas à instaurer du fantastique et des éléments rappelant les contes : avec des sorcières, facultés spéciales et autres pouvoirs magiques. Si l’absence de traduction dans notre belle langue lui fera forcément de l’ombre, une bonne connaissance étant nécessaire, les habitué(e)s de la langue de Shakespeare découvriront une histoire et une narration plaisante à suivre, notamment par sa galerie de personnages tous mis en valeur à un moment donné.

Exploration de donjons

Le soft est un Dungeon RPG se découpant en plusieurs phases : l’axe narratif sous format Visual Novel, de l’exploration/combats en donjons mais aussi un HUB permettant l’accès à toute la palette de préparation/amélioration. Autrement dit, l’ensemble de l’expérience s’avère très, mais alors très riche.

Les phases en Visual Novel étant centrées sur la narration (voir plus haut), on commence tout de suite par présenter la partie dite « explorative ». Pour préciser la chose, ne vous attendez pas à une exploration traditionnelle en 3D, mais bel est bien à la première personne (vue par les yeux de Fantie). Lors des visites de ces labyrinthes, et à condition bien sûr que la disposition de la map le permette, on peut avancer, aller à droite, à gauche ou revenir sur ces pas. D’ailleurs, n’oubliez pas d’utiliser la croix directionnelle pour le déplacement, le stick ne laissant pas accès à certaines actions.

En outre, si certains chemins sont parfois bloqués dans un premier temps, l’utilisation de leviers débloquera des raccourcis et dans d’autres cas, permettra d’acquérir de nouvelles capacités (des Fantabilities) qui octroieront l’accès à de nouveaux passages, à l’instar d’un saut par exemple. De plus, des coffres, des objets, Manas mais aussi des pièges cachés, sont aussi de la partie, tout comme les allers-retours. Au passage, si vous cherchez des éléments précis, il ne faut surtout pas hésiter à repasser par des zones déjà explorées afin de trouver le sésame tant convoité, et par extension ne pas perdre un temps précieux. En vous laissant certaines surprises, apportant de la réflexion supplémentaire, des ennemis sous forme spectrale (histoire de garder le suspens du groupe adverse), sont également présents dans ces lieux labyrinthiques.

Des combats techniques à la base JRPG

Une fois en contact avec cette « forme », une transition s’opère afin de laisser place à des batailles stratégiques et parfois difficiles. Le fonctionnement global reprend celui des JRPGs au tour par tour, c’est-à-dire que l’agissement s’effectue selon le « quota » rapidité de chaque combattant(e) (avec un nombre très restreint au tout début). Ces derniers, poupées vivantes de Marta, sont aussi répartis par classes et brigades Coven. Ainsi les différentes commandes disponibles diffèrent selon celles-ci, tout en gardant une base traditionnelle : défense, fuite, protection, techniques offensives/défensives (en échange de DP : ou Donum Points), sans oublier les frappes. D’ailleurs, plus on attaque, plus une jauge augmente laissant place à une attaque dévastatrice.

Ceci, c’est donc pour la structure, simple comme vous l’aurez compris mais avec des éléments à débloquer pour le futur -nous n’en dirons pas plus pour vous laisser la surprise-. Par contre attention, ce n’est pas parce que vous serez en supériorité (Level et numérique) face à vos opposants que la victoire est acquise, notamment contre les boss. Il ne faut absolument rien négliger, et ce, que ce soit par les faiblesses élémentaires, ni par la préparation de chaque membre de l’équipe (à façonner), ni par les brigades Covens permettant de mettre en avant une quinzaine de combattant(e)s hors soutiens, parmi une quarantaine de classes. Oui, c’est beaucoup mais cela permet aussi de varier les approches avec une certaine complémentarité, ou encore faire des mix.

HUB : personnalisation et façonnage complet

Comme indiqué juste en amont, la préparation des brigades Covens et des « poupées » est fortement recommandée, c’est même indispensable pour une bonne progression. En plus des équipements traditionnels, les marionnettes peuvent être quasiment façonnées de toutes pièces, avec quelques apparences communes mais aussi la nécessité d’un objet particulier pour les confectionner. Cette confection est vraiment bien faite puisque l’on influe sur pas mal de spécificités : les attributs de stats, les préférences, les pouvoirs, l’évolution,… et évidemment les classes.

Vous l’avez déjà compris, il vaut créer des groupes parant à toutes situations, plutôt que de perdre rapidement, d’autant que l’évolution en Level demande une grande patience, et que le coût de création est élevé. D’ailleurs, s’il est envisageable de laisser faire l’aléatoire pour cette création, ce n’est pas quelque chose que l’on vous suggère, mais plutôt l’inverse. Il est nécessaire de prendre son temps à cette confection, d’autant qu’encore une fois, vous allez apprécier cette facette complète sur le long terme en testant des combinaisons, ou encore parfaire une tentative parmi les « archétypes de classes », ou bien au contraire les bouleverser.

En outre, les brigades de Covens ont aussi des fonctionnalités propres. En fait, le placement de chaque combattant(e) est important, puisqu’il fonctionne comme un système de « Formation ». Il y a par exemple l’avant-garde se frottant directement aux ennemis, ou l’arrière-garde plus adeptée pour les magiciens ; faites l’inverse et votre groupe magique ne survivra pas longtemps.

Pas de panique cependant si vous avez trépassé durant un donjon, car la Mana récoltée durant l’exploration possède aussi son utilité bien particulière : une monnaie d’échange pour l’acquisition d’atouts spéciaux. Grosso modo, ces atouts sont extrêmement importants, en plus de leur grande utilité, on peut par exemple, selon une certaine quantité de mana, modifier la difficulté générale à la hausse ou à la baisse, apprendre de nouvelles facultés,… Il y aurait encore beaucoup à dire tant le titre est généreux dans sa conception. D’ailleurs côté durée de vie, vous aurez fort à faire, sans compter de belles surprises si vous recherchez un certain rapport prix/durée de vie, vous ne serez pas déçus du tout.

Donjons, Visual Novel et OST

Visuellement, Labyrinth of Galleria utilise le même procédé que son aîné (Labyrinth of Refrain), à savoir une modélisation 3D des décors / bestiaire pour les donjons visitables à la première personne, ainsi que des séquences type Visual Novel. Durant ces phases de discussions, il est question de pouvoir admirer des illustrations de personnages et des arrière-plans (décors de lieux) très réussis et colorés.

D’un point de vue sonore, cet opus possède de nombreux thèmes rythmés avec de l’accordéon, du piano ou encore des violons. L’ensemble s’intègre bien au récit avec l’esprit « fantastique » justement, et ce même si l’on retrouve plusieurs sonorités assez similaires entre eux. De ce fait, même si ce n’est pas le cas, on peut ressentir une sorte de répétitivité ambiante selon les thèmes.

Pour finir, reprécisons que les sous-titres sont en anglais avec des doublages accessibles dans la même langue, ou en japonais.

Testé sur PS5