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Les Schtroumpfs Mission Malfeuille : Une aventure schtroumpfante



Découverts en 1958 par le biais de bandes dessinées, et du dessinateur belge Peyo, Les Schtroumpfs sont devenus incontournables, que ce soit en bande dessinée, films d’animation, dessins animés, produits dérivés, on les voit partout, et même en jeux vidéo. D’ailleurs, leur première incursion vidéoludique date des années… 1980 !

Oui, vous nous avez bien lu, leur apparition remonte à quatre décennies, les premiers opus sont d’ailleurs parus sur Atari 260, tandis qu’une décennie plus tard, ce fut au tour de la SNES et la Megadrive d’accueillir un Plateformer 2D en 16 bits. Ce dernier était même réputé pour être assez difficile, comme la pluplart des Plateformers de cette époque d’ailleurs.

Depuis lors, d’autres jeux vidéo estampillés Les Schtroumpfs ont vu le jour sur PC et consoles, et même sur mobiles avec par exemple un Puzzle-Game (Les Schtroumpfs Histoire de Bulles) de Sony Pictures.

Mais revenons à l’épisode qui nous intéresse aujourd’hui : Mission Malfeuille, édité par Microids. Si l’éditeur a repris le flambeau de la franchise pour quatre jeux, le développement de Mission Malfeuille a été confié à OSome Studio. Une équipe lyonnaise que vous connaissez peut-être pour leurs productions : Astérix & Obélix XXL2, ou encore Astérix & Obélix XXL3, deux softs alliant Plateformers et Action, tout comme cette épopée « Malfeuille ».

Gargamel fait encore des siennes

Cette aventure inédite nous emmène directement dans l’univers de Peyo, avec un respect fidèle de l’œuvre de l’auteur. Les petits êtres bleus vaquent à leurs occupations comme d’habitude, mais l’infâme Gargamel a découvert une formule permettant de créer la Malfeuille : une plante toxique aussi bien pour la forêt que pour le village des Schtroumpfs. Empoisonnant les plantes, et faisant apparaître une faune de « Malbêtes », la Malfeuille attire quelques Schtroumpfs et les enlève, ou du moins les emprisonne dans des plantes.

Sans nouvelles de ses congénères, le Schtroumpf Bricoleur a créé le Vaporisaschtroumpf, une sorte de vaporisateur permettant de soigner le mal des plantes. Mais même s’il s’agit d’une invention qui pourra sauver leurs amis, il faut que Les Schtroumpfs dénichent plusieurs ingrédients pour renforcer la machine et soigner la flore alentour. C’est ainsi que le Schtroumpf Costaud, le Schtroumpf à Lunettes, le Schtroumpf Cuisinier et l’adorable Schtroumpfette commencent leur épopée…

Sans être révolutionnaire, nous voilà face à une histoire qui plaira aux amateur(trice)s de la franchise Les Schtroumpfs ainsi qu’aux petites têtes blondes. Facile d’accès, celle-ci est en version « française intégrale », qu’il s’agisse des voix ou des sous-titres. Outre les dialogues en phase de jeu, on apprécie l’effort d’avoir réalisé des interludes, la narration, en rimes, étant alors sous la forme d’un conte, illustré petit à petit par un narrateur. Entre parenthèses, si vous aviez un doute, on vous rassure, les petits bonhommes bleus gardent bien leur caractère et personnalité respectifs issus de la BD : « n’est-ce pas ? ».

Un gameplay rappelant grandement Super Mario Sunshine

Comme vous avez pu le lire, cet épisode Mission Malfeuille nous emmène à la (re)découverte de plusieurs environnements : le village des Schtroumpfs, la forêt ou encore les marais. Pour ce faire, nous incarnons tour à tour quatre Schtroumpfs mémorables (Costaud, à Lunettes, Cuisinier et la Schtroumpfette), avec un vaporisateur. D’ailleurs ce Vaporisaschtroumpf rappelle grandement J.E.T (Jerrycan Expérimental Transformable) de Super Mario Sunshine, et ce pour de nombreuses raisons.

Tout d’abord, si dans Super Mario Sunshine, l’accessoire permettait de nettoyer des « saletés type peintures », ici il sert d’antidote servant à revigorer les plantes et donc les « nettoyer » de leur poison toxique. Ensuite, on y retrouve le même système pour planer un court instant, en se servant de ce même Vaporisaschtroumpf, à l’instar de l’épisode « SMS ». Et pour finir, on a aussi les classiques sauts « simples », en piqué (Grosplash), …

Si cet accessoire nous fait penser à « SMS », il n’y a pas que cela. Effectivement la progression se veut être dans la même lignée que l’épisode de Nintendo. C’est-à-dire que pour progresser, il faut nettoyer les plantes de leur poison. Certaines d’entre elles disparaissent alors pour laisser le chemin libre, ou pour vous laisser accéder à des collectibles. Attention tout de même, lors d’une première visite de niveaux, tous les endroits, et donc collectibles, ne sont pas accessibles, le Vaporisaschtroumpf ne possédant pas toutes les capacités requises.

Eh oui, pour lui donner encore plus d’importance, les développeurs ont attribué un système d’amélioration efficace à cet outil. En effet, il est possible d’upgrader les facultés de notre Vaporisaschtroumpf en échange de ressources disséminées ça et là dans les niveaux. Avec les bons matériaux, on peut par exemple, pour n’en citer qu’un seul, augmenter le nombre de cœurs maximal initial (trois au début).

Si ce système d’amélioration est bienvenu pour les plus jeunes et moins téméraires, il faut absolument prendre en compte un point important, c’est que le réservoir n’est pas illimité. Il faut donc bien doser son utilisation sous peine d’être à court -avant une recharge automatique- lors des « affrontements » contre les Malbêtes (les monstres du jeu).

Peu nombreuses, mais variées dans leur approche, certaines de ces petites bébêtes nécessitent d’être aspirées pour ne plus causer de tort, d’autres en revanche ont d’abord besoin d’être assommées, par un saut sur la tête ou encore en piqué, avant de passer à l’aspiration. Malheureusement, si le lock-on fonctionne de manière automatique sur un opposant, la caméra est parfois trop imparfaite/virevoltante et s’avère plus complexe à gérer lors de ces batailles.

De ce fait, on ne peut pas forcément voir d’où viennent les différentes attaques. Un point dont les plus jeunes devront s’accommoder au fil du temps, ou avec l’aide d’un adulte. Idem sur quelques passages aériens nous semblant un peu trop difficiles pour ce même public.

Vous l’aurez donc peut-être deviné, mais comme pour Super Mario Sunshine, nous retrouvons dans cet opus Mission Malfeuille les mêmes atouts ainsi que le même type d’inconvénient déjà aperçu chez le plombier moustachu. Sauf peut-être une durée de vie bien plus courte. Il faut entre quatre et six heures pour voir le bout de cette épopée, quelques heures en plus si vous êtes adeptes de 100%. Précisons toutefois que cette estimation prend en compte la difficulté maximale, et la jouabilité en solo et non en duo.

Parlant du mode deux joueur(euse)s, si un(e) deuxième joueur(euse) peut donc se joindre à l’aventure, il est important de préciser que ce dernier ne possèdera qu’un rôle de soutien -à l’instar de certains softs Nintendo-, en incarnant non pas un Schtroumpf mais un robot. Une initiative bienvenue tout de même pour les très jeunes joueur(euse)s.

Très joli, mais plusieurs problèmes techniques sur PS4

Comme à l’accoutumée, passons à l’enrobage graphique, la technique et l’aspect sonore. Pour commencer, sachez que si vous avez l’intention d’opter pour une version PS4, vous ne profiterez pas d’une upgrade gratuite vers la PS5, au contraire de certains jeux.

Quoi qu’il en soit, en testant le soft à partir de la rétrocompatibilité sur PS5, nous avons malheureusement subi quelques petits problèmes techniques. Si l’on peut noter des temps de chargement plus longuets que d’habitude, ou des traces d’aliasing, le plus dérangeant reste les quelques freezes et ralentissements que l’on rencontre au cours des différents niveaux. Nous avons également fait face à plusieurs petits problèmes de collisions arrivant surtout lors des atterrissages, c’est-à-dire après avoir effectué un saut sur les champignons. De petits couacs techniques sur notre version PS4, peut-être seront-ils résolus par un futur patch ?

Mission Malfeuille, comme Astérix & Obélix XXL3 avant lui, a été réalisé avec OEngine, le moteur maison d’OSome Studio. Pour cette dernière production Les Schtroumpfs, le rendu est très proche de l’œuvre de Peyo, que ce soit dans le village des Schtroumpfs, la forêt,… les couleurs sont chatoyantes et plairont à coup sûr à celles et ceux voulant retrouver cette ambiance si chère à leur cœur. Par contre, on émet un bémol sur les lieux plus assombris où le moteur montre davantage ses limitations.

Concernant l’ambiance musicale, pas de doute, les thèmes sont bien choisis pour nous faire vivre l’aventure, d’autant que pour se répéter, le soft est en « version française intégrale ».

Testé sur PS5 via la rétrocompatibilité