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Lost Soul Aside : Notre avis sans détour !



À l’origine, Lost Soul Aside fut le travail d’un seul homme, le développeur chinois Yang Bing. Lors de sa première présentation publique en 2016, le gameplay de cette démo technique laissait entrevoir un grand potentiel avec des inspirations du côté de la série Final Fantasy, particulièrement feu FF Versus XIII, mais aussi de la licence Devil May Cry (et consorts du genre Beat’em All). De quoi apporter une certaine hype de la part des adorateurs de ces deux franchises.

Même Sony a été séduit par cette démo technique et ce jusqu’à implémenter le projet dans son programme Playstation China Hero Project (le même qui a vu naître F.I.S.T. – Forged in Shadow Torch par exemple). Par la suite, Yang Bing a fondé l’équipe d’UltiZero Games (l’homme étant également le PDG/CEO, mais aussi le producteur et directeur de Lost Soul Aside) pour mener le projet à terme ; ce qui est donc arrivé cette année. Avec un système de gameplay très prometteur sur les vidéos diffusées, nous étions curieux de voir l’assemblage s’articuler autour, en particulier l’ajout d’un axe narratif.

Pour sauver une âme

Et justement, sans entrer dans les détails afin de vous laisser une certaine découverte, cette histoire se laissant suivre agréablement malgré des transitions parfois trop abruptes entre cinématiques et dialogues, reprend des éléments et fait écho à plusieurs titres vidéoludiques du même genre, dont les volets Final Fantasy par exemple.

Dans cet univers, Kaser (le protagoniste que l’on incarne) fait partie des Lueur (ou Glimmer), c’est-à-dire une bande de résistants souhaitant renverser l’oppression de l’Empire. Malheureusement, au cours d’une mission un nouvel ennemi venu d’ailleurs sème la pagaille en volant les âmes humaines dont celle de Louisa, la sœur de Kaser. Bien-sûr, l’homme et ses allié(e)s partent alors en quête de réponses qui les mèneront à un plus grand destin…

Ce sera tout pour le contexte narratif cherchant à nous surprendre par l’apparition d’une force tierce. Néanmoins, malgré toute la bonne volonté du studio UltiZero Games, même si la trame narrative se laisse suivre et reste sympathique, on trouve dommage de rester sur pas mal de clichés du genre. Avec par exemple des personnages n’étant pas aussi attachants que dans d’autres productions, alors que ces derniers ont pourtant des personnalités bien différentes et distinctes. Ah si, il y en a bien un qui se démarque par ses remarques, c’est Arena l’acolyte dragon, ce qui rappellera d’ailleurs certains personnages de RPGs en général. C’est donc assez dommage de ne pas en avoir plus à se mettre sous la dent côté narratif, et ce malgré les descriptifs/informations intéressants du codex/lexique. En précisant que l’ensemble de ce fil rouge est à suivre avec des sous-titres français, ainsi que des voix anglaises, japonaises ou chinoises (en vous conseillant ces deux derniers choix pour une meilleure expérience).

Un gameplay avec des affrontements bien fun

Si l’épopée n’est donc pas la meilleure que l’on ait vécue en terme scénaristique malgré de bonnes intentions, le soft tire son épingle du jeu au niveau de ses affrontements à la fois chorégraphiés, bien dynamiques et plus techniques, cependant Lost Soul Aside n’est pas qu’une succession de combats.

En effet, on y trouve une structure alternant trois points : les combats, la préparation (axe RPG) et l’exploration d’environnements (incluant des puzzles,…), ces derniers étant généralement linéaires avec plusieurs chemins menant à des gains d’or (pour des achats) ou encore des coffres permettant d’équiper des breloques. En cours de route, on récolte des matériaux, on détruit des caisses et autres éléments du décor pour progresser, on effectue quelques phases de plateformes, certaines étant plus délicates puisqu’il faut bien jauger la précision de la réception des sauts et de la course. Mais comme nous le mentionnons un peu plus haut, on résout également divers types d’énigmes à base d’interrupteurs par exemple.

La structure reste donc classique pour ce style des jeux d’Action façon Bayonetta/DMC avec l’alternance de ces trois points menant à des instants calmes et à pas mal de combats, ce qui n’est pas pour nous déplaire bien au contraire, avec entre ces deux moments opposés, la préparation par le biais de l’axe RPG du titre.

On va évidemment vous laisser certaines découvertes à réaliser, mais sachez que l’ensemble est bien conçu avec entre autres des achats de potions, des décoctions à base de plusieurs matériaux, un système d’équipement classique et efficace avec des « breloques » (accessoires), la modification des capacités spéciales et différents types d’armement (lames, etc…). D’ailleurs, ces derniers peuvent aussi supporter des accessoires apportant quelques ajouts de buffs supplémentaires qui se remarquent plus facilement en haute difficulté qu’en standard et en dessous. En outre, chaque type d’arme possède sa propre palette d’arbres de compétences ajoutant aussi bien de nouvelles frappes très utiles que des « buffs », et qui en plus varie le système de jouabilité global.

Parlant de jouabilité justement, les affrontements sont bien pêchus avec des alternances entre des attaques rapides et plus violentes que l’on peut combiner, ou encore des frappes sautées pour de belles acrobaties aériennes. Mais ce n’est pas tout puisqu’il est aussi question d’un système de parade, de contre-attaque ou d’esquive, ces trois éléments étant liés à une jauge d’endurance spécifique. Plutôt que de foncer tête baissée comme sur les petits ennemis du menu fretin en début de parcours, on attend alors le bon moment et la faille propice pour alimenter nos combos. Cela peut d’ailleurs aussi se faire avec l’aide des capacités spéciales d’Arena -très efficaces- et même une sorte de mode Berserk temporaire qui vaut son pesant d’or. Sans tout vous expliquer, nous avons aussi notamment affaire à un système de protection à défaire, des effets élémentaires et l’on en passe, puisque comme dit tout à l’heure, la progression du titre apporte de nouvelles configurations au fur et à mesure, ce qui fait que l’on n’a pas le temps de s’ennuyer. D’ailleurs, on espère que vous avez la tête bien accrochée parce que si vous connaissez la caméra virevoltante de certains jeux dont FFXV, vous ne devriez pas être gêné par les mouvements de caméra assez vivaces.

Inégal mais avec de bons moments

Ce gameplay bien nerveux demeurant l’un des gros points forts du titre, s’accompagne d’une technique n’étant malheureusement pas irréprochable. Testé sur PS5 en mode Performance (et non Qualité, étant également disponible), on précise que l’on a rencontré quelques ralentissements à certains moments clés. De son côté, la partie visuelle profite d’une direction artistique plutôt très inégale dans l’ensemble, les environnements peuvent aussi bien prendre à contrepied en ayant des instants très classiques, et d’autres plus inspirés avec de belles finitions ou encore de beaux panoramas, à l’instar de ruines anciennes par exemple. Certains passages nous en mettent d’ailleurs plein les yeux, mais on ne peut pas les citer au risque de faire du spoil… N’oublions pas de mentionner certains effets pyrotechniques des armes et mouvements de combats acrobatiques assez réussis.

Quant à la partie sonore, les thèmes musicaux correspondent bien à ce que l’on attend de ce genre d’expérience d’Action avec des musiques pêchues mais aussi plus calmes, certaines reprenant quelques airs de softs FF dans certains cas. Pour finir, reprécisons que les sous-titres sont en français avec le choix entre des doublages japonais, anglais ou chinois.

Testé sur PS5 à partir d’un code fourni par l’éditeur