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Maneater Apex Edition : Requin-quez-vous !



Disponible en premier lieu sur PS4, PC et Xbox One en 2020, puis sur Switch l’année dernière, Maneater a été développé par l’équipe indépendante de Tripwire Interactive. Fondée en 2005 par des joueur(euse)s de la communauté de « moddeurs », les développeurs ont ensuite réalisé et publié deux franchises désormais reconnues dans l’industrie. A savoir Rising Storm et Killing Floor, les deux licences additionnant un peu plus d’une vingtaine de millions d’exemplaires vendus.

En outre, sous leur label Tripwire Presents, ils ont publié des titres comme Road Redemption, Chivalry 2 ou encore Epire 1 – VR Operative. En 2020, le studio s’est donc attelé à la sortie de leur dernier titre Maneater : un Action-RPG défouloir où l’on incarne un requin. Pour cette fin d’année 2022, le soft profite d’une version New-Gen physique incluant l’optimisation graphique dédiée et le DLC Truth Quest, tous deux étant déjà parus en dématérialisé. Mais avant de revenir sur ces deux derniers points, intéressons-nous au scénario.

La vengeance est un plat qui se mange froid

Dans les profondeurs, un requin femelle -en pleine gestation- vaque à ses occupations, comme se nourrir ou encore faire peur/dévorer les gens à la surface. Pendant ce temps sur un bateau, alors que Pierre LeBlanc alias « Pete l’écailleux » chasseur de requins est en pleine interview, il apprend via la radio les méfaits de la bête. Il décide donc de la pourchasser afin de la tuer.

Cette traque ne dure malheureusement pas longtemps car l’homme met la main sur la bête et en éventrant son corps, il découvre qu’elle attendait un petit -encore vivant-. Juste après l’avoir marqué, ce bébé requin-bouledogue réussit à se défendre, en arrachant une main à Pete au passage, puis à plonger dans la mer. Désormais nous devons l’aider à se venger en éliminant le chasseur de requins. La traque commence !

Etant donné le mutisme de l’animal, on aurait pu craindre un scénario inexistant mais il n’en est rien. En effet, les développeurs ont eu la bonne idée de se servir du journaliste de l’émission -à laquelle était conviée Pete- pour distiller des dialogues faisant office de commentaires. Dans ces derniers, on y trouve d’ailleurs une touche légère, des informations sur les passages traversés et même des moments plus humoristiques. Pour la partie narrative du DLC « Truth Quest » disponible après la fin du jeu principal, sans spoiler, ce narrateur partira sur les théories du complot, toujours avec son second degré caractéristique.

Evolution, nourriture, exploration

L’aventure de Maneater est un véritable défouloir jouissif, elle se déroule dans un monde ouvert découpé en plusieurs zones. Le gameplay du soft est d’ailleurs facile à prendre en main et profite d’une dimension RPG très bien réalisée.

Avant de pouvoir se venger de Pete, il va falloir que ce requin-bouledogue grandisse, prenne de la masse et se transforme en une véritable machine à tuer. De constitution fragile au premier abord, se nourrir de petits poissons pour prendre cette masse et évoluer est essentiel, mais pas seulement. Effectivement, plus vous allez effectuer d’annexes en découvrant des lieux d’intérêt ou en effectuant des quêtes secondaires, comme manger tant de proies de tel type, trouver des « collectibles » / lieux d’intérêts, plus vous allez avoir des nutriments permettant une évolution.

Ces ressources sont une denrée indispensable pour la progression, et ainsi faire en sorte que notre « protagoniste » devienne un prédateur de renom avec l’atteinte du « Mega », le rang ultime. On pourra donc lui apprendre de multiples compétences de résistance, de sonar, une meilleure frappe de mâchoire, etc… Une fois évolué, on repart à la chasse, on explore, on évolue, on revient sur les lieux précédemment visités pour déchiqueter de plus gros et plus dangereux spécimens, même ceux qui étaient sur nos traces lors d’une précédente évolution de notre requin-bouledogue et rebelote.

Pourquoi rebelote ? Eh bien parce que pour passer d’un environnement à l’autre, au passage les environnements sont vraiment variés et dépaysants, comme les débuts dans le Bayou, il faut obligatoirement réaliser des objectifs donnés et comme dit tout à l’heure, la répétitivité inhérente à ce type de monde ouvert, surtout le fait de devoir manger tant de proies à la suite, ne plaira pas à tout le monde. Et ce malgré le côté jouissif de l’ensemble.

Combattre pour survivre

Outre l’évolution, il faut se battre pour sa survie. Comme nous l’avons dit, même si le gameplay est facile à prendre en main et donc à assimiler; on peut évidemment se mouvoir, jouer le bon équilibre sur le degré de profondeur, utiliser sa mâchoire, une vitesse accrue, balancer des coups de nageoires, esquiver, secouer des opposants entre les crocs, ou même attraper des humains et les envoyer dans les profondeurs pour les déchiqueter; les débuts sont un peu plus complexes à cause d’une caméra un peu trop vivace.

En effet, celle-ci n’hésite pas à s’emballer rapidement lorsqu’il y a une profusion d’ennemis à l’écran. Pour autant, les batailles en général sont très jouissives, d’autant que des ennemis encore plus puissants sont à affronter. D’ailleurs il faut aussi gérer un rang d’infamie, c’est-à-dire que plus on élimine de chasseurs sur notre dos, plus notre rang augmente, et par extension le nombre d’opposants nous recherchant aussi. Mais en contrepartie, une fois un nouveau niveau atteint, on se mesure à un Boss et une fois vaincu, on remporte une belle amélioration.

Et l’extension Truth Quest ?

Parlons maintenant du contenu du DLC Truth Quest. Bien entendu, nous n’allons pas nous attarder sur tous les éléments présents afin de vous laisser certaines surprises, car peut-être que comme nous, il s’agit de votre toute première expérience sur le titre de Tripwire Interactive.

Sans retourner sur les éléments scénaristiques, ce DLC accessible après avoir terminé l’aventure, nous emmène sur l’île Plover, une toute nouvelle zone de jeu, et franchement on doit dire qu’elle est assez sympathique. Outre l’accès à de nouveaux défis, des collectibles à dénicher ou encore des objectifs dans la lignée de l’axe du jeu principal, cette partie met en avant un nouveau type d’évolution : « atomique ».

Sans trop entrer dans les détails, notre requin devient plus puissant et résistant, et possède des pouvoirs façon rayons lasers. Plutôt que d’être trop surpuissant, la bonne idée c’est que de nouveaux prédateurs sont aussi de la partie pour donner davantage de fil à retordre notre requin Mega.

Des environnements variés et de belles teintes

Nous vous le disions au cœur de ce test, la découverte des fonds marins, de la flore, de la faune et même de la surface de la Terre profite d’une belle teinte de couleurs et de variétés très appréciables. Parfois on se croirait même dans un aquarium ou dans l’océan grandeur nature.

En plus de cette très jolie patte artistique prenant vie sous Unreal Engine 4, les versions New-Gen bénéficient de plusieurs rendus graphiques. On a donc le choix entre deux modes visuels. En choisissant Graphique, l’évolution s’effectue en 30FPS mais en contrepartie du Ray Tracing est présent, augmentant ainsi les effets d’ombre et d’éclairage. En revanche si l’on opte pour la Performance, le Ray Tracing s’efface au profit d’un 60FPS, ce dernier n’étant malheureusement pas toujours constant, mais rien de trop gênant. Terminons en précisant que les voix sont en anglais et les textes affichés à l’écran en français.

Testé sur Xbox Series X