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Mutant Year Zero – Seed of Evil : Un DLC qui donne de l’Elan !



Je vous en avais parlé lors de nos MaXoël en décembre dernier, Mutant Year Zero – Road To Eden a été une belle surprise pour moi. Il était d’ailleurs devenu l’un de mes chouchous de l’année grâce à sa direction artistique inspirée, son ambiance et son univers post-apocalyptique. Bien qu’il ne soit pas exempt de défauts, notamment sur le plan technique, je l’avais beaucoup apprécié. Vous pouvez retrouver mon test sur cette page si vous avez besoin d’un complément.

On attendait donc de voir ce qu’allait donner ce DLC Seed of Evil. Car on le sait bien, si un jeu de base peut parfois être une merveille ou être très bien calibré, les DLCs qui suivent manquent certaines fois de punch et de cohérence ou alors c’est carrément l’inverse.

Une nouvelle menace débarque

Pour ce DLC Seed of Evil c’est plutôt bien parti. Le soft reprend directement à partir de la fin des événements du jeu principal. – ATTENTION SPOILS Si vous n’avez pas encore fini le jeu – Venant d’apprendre les secrets de leurs véritables origines, les Traqueurs (Bormin, Dux, Selma, Farrow et Magnus) retournent à l’Arche afin de régler leur compte avec l’Aîné, sauf que celui-ci a tout bonnement disparu.

Deux mois plus tard, à l’Arche les choses ont bien changé. C’est le chaos total depuis que d’étranges plantes avec leurs racines vivaces sont sorties de terre. Ces plantes contaminent les êtres organiques (Goules, etc..) et les environnements. Par ailleurs à l’Arche, un nouvel Aîné a aussi été élu : Pripp, le barman du village. Après plusieurs recherches dans la Zone, les Traqueurs retrouvent l’ancien Aîné mais malheureusement ce dernier s’enfuit à nouveau. Les Mutants (Bormin, Dux et les autres) retournent alors à l’Arche et se voient confier une mission par Pripp : retrouver l’auteur de ce carnage lié aux plantes, un certain Goran. La chasse à l’homme commence… – FIN DE SPOILS –

Pour ce nouveau chapitre, les équipes de The Bearded Ladies nous livrent un scénario cohérent et bien écrit qui s’inscrit bien dans ce contexte post-apocalyptique. On y retrouve également avec plaisir la dose humoristique que l’on avait déjà côtoyée durant la trame principale.

Un gameplay toujours aussi grisant

Pour sa partie gameplay, on retrouve évidemment les bases établies dans le jeu principal avec ce mélange exploration, infiltration, combat, toujours aussi plaisant. Dans cette partie « Seed of Evil », de tous nouveaux lieux font leur apparition comme le Mausolée. Ces environnements relativement enneigés restent en accord avec le thème proposé et sont propices à la découverte, on peut y dénicher des ressources pour les améliorations d’armes, les capacités, les trouvailles et les achats. Globalement on retrouve les mêmes similarités dans les maps de ce DLC tant sur la patte artistique qu’en matière de grandeur.

Côté action, on reprend facilement nos marques grâce à la très bonne configuration des touches au pad. On jette un coup d’œil à la map, on regarde les mouvements des ennemis, on élabore notre stratégie, les sensations sont là et c’est toujours aussi grisant. Comme d’habitude, on essaye de s’attaquer à un adversaire éloigné de ses congénères pour ne pas rameuter les autres.

Parlant d’ennemis, on retrouve une partie de bestiaire connue mais aussi quelques nouvelles têtes, certaines étant très proches du design initial puisqu’elles ont simplement subi une mutation. Malgré ce léger bémol, certains opposants (une plante en particulier dirons-nous) imposent d’élaborer davantage de stratégie face à eux, notamment à cause de leur pouvoir de « naissance ».

Un Traqueur Elan et des missions annexes

Pour venir à bout de ces différents adversaires, l’équipe de Traqueurs à plusieurs nouveaux atouts à disposition. Outre l’accès à des flingues inédits, couvre-chefs (peu nombreux) et capacités passives, on peut évoluer certaines compétences à un stade numéro deux, plus pratique dans certains combats. Par exemple Mangemort qui permet de ne plus perdre son tour lorsque Bormin dévore un cadavre pour se soigner. Mais l’atout principal des Mutants vient d’un nouvel Élan avec le nouveau venu : Big Khan, qui est justement un élan. Le lascar débarque avec deux armes qui ne sont malheureusement pas innovantes : un fusil à pompe (Boumeur) et un fusil d’assaut (Rambino).

Il dispose de plusieurs compétences, la plupart sont d’ailleurs les mêmes que pour ses compagnons, la seule véritable nouvelle touche vient de deux « capacités » inédites. L’une des deux nous a particulièrement bien plu, « Bile Ardente » qui permet de cracher du feu tout en restant à couvert, très pratique pour achever un groupe affaibli. Ce personnage apporte donc un peu de sang neuf (également au niveau de l’écriture) sans toutefois révolutionner le gameplay d’origine.

En complément de ce nouvel allié et des lieux à explorer, lorsque l’on découvre petit à petit les nouveaux environnements, l’Aîné Pripp nous donne quelques missions annexes permettant de revisiter des endroits de la campagne principale. En effet, plusieurs opposants connus s’installent sur divers territoires et c’est évidemment au groupe de Traqueurs de s’en débarrasser. Absente du jeu d’origine, cette feature, sympathique pour toute personne aimant les combats à la Xcom-like, est surtout mise en avant pour sa possibilité d’XP et remporter plus de loot, car ces « niveaux » ont été pour ainsi dire réapprovisionnés.

La DA inspirée avec encore quelques soucis techniques

Logiquement ce DLC et les environnements qu’il contient gardent cette direction artistique si particulière que l’on apprécie grandement. Les lieux et personnages ont toujours ce véritable cachet visuel et le petit nouveau (Big Khan) s’intègre parfaitement dans cette DA inspirée. La VO et l’ambiance sonore restent au top.

Toutefois nous en avions déjà parlé lors de notre test original, le soft accuse encore aujourd’hui de plusieurs soucis techniques, et ce même si ce DLC en est déjà à sa troisième mise à jour. Micro-freezes, bugs de collisions, interface avec un élément qui disparaît (bouton de regroupement/séparation), quelques sous-titres non-traduits ou encore bouton A grisé alors qu’il est possible d’effectuer une acquisition de compétences, voilà les petits problèmes rencontrés.

En contrepartie, pour le moment, les soucis de pourcentage en combat ont été réglés ce qui est déjà une bonne chose. Et l’on peut désormais choisir la taille des sous-titres, un confort supplémentaire, même si l’on aurait apprécié un petit encadrement pour ne pas que la couleur de l’écriture se fonde encore dans le décor.

Testé sur Xbox One X