Nobody Wants to Die est le tout premier titre des développeurs de Critical Hit Games. Cette équipe, créée en 2020 à Wroclaw (en Pologne donc) comporte des membres vétérans et de plus jeunes talents ayant travaillés sur diverses franchises AAA avec une passion commune : l’amour de la narration et de la technologie de pointe.
Avec leur studio, ils ont pour objectif de repousser les limites du possible dans le domaine du gaming, mais aussi de réaliser des softs mêlant harmonieusement des récits captivants avec des mécaniques de jeu uniques, sans oublier des visuels époustouflants. Les développeurs de Critical Hit Games cherchent même à atteindre l’excellence, c’est leur moteur principal dans tout ce qu’ils entreprennent.
Un vrai bon polar
Sans vous en dévoiler toutes les ficelles, cette histoire avec une narration digne des grands polars se déroule en l’an 2329, plus précisément dans un New York dystopique et futuriste. A cette époque, l’avancée technologique/génétique est telle que l’Humanité a découvert l’Immortalité depuis longtemps, mais dans une forme différente de celle qu’on s’imagine : ici il est question de transférer son esprit dans une nouvelle enveloppe corporelle.
Nous incarnons James Karra, un détective/enquêteur qui revient sur le terrain à la suite d’un certain événement que nous vous laissons découvrir. Supervisé par un commissaire et par l’agent de liaison Sara Kai, James Karra se voit confier une affaire confidentielle se révélant plus complexe et compliquée que prévu puisqu’elle implique un dangereux tueur.
Ce sera tout pour rester évasif un maximum car comme nous le mentionnions, Nobody Wants To Die avec de nombreux éléments SCI-FI, profite d’un récit digne des grands polars. L’intrigue générale est d’ailleurs vraiment bien écrite, tout en mêlant diverses thématiques et réflexions que l’on peut se faire au cours de l’histoire, et cela même sur les personnages et leur psyché, notamment notre protagoniste James Karra.
Les développeurs n’ont pas non plus oublié d’inclure la bonne dose de suspense et de rebondissements nécessaires pour que l’on reste captés par l’histoire se finissant en environ cinq heures pour un premier run, les jeux de ce genre possédant une certaine rejouabilité via plusieurs changements de fins. Pour les atteindre, il faut notamment passer par des choix de dialogues, parfois très difficiles à choisir au passage.
Gameplay facile d’accès
Pour découvrir toute l’ampleur de cette narration inspirée par les films néo-noir, les développeurs ont mis en place un gameplay facile d’accès que l’on peut séparer en trois étapes. La première : l’évolution, c’est-à-dire de légers déplacements à la première personne et l’utilisation d’un réticule permettant d’interagir avec des éléments prédéfinis -parfois ratables après une séquence-.
Lors de ces phases et durant les dialogues, on fait aussi face à des choix de réponses plus ou moins difficiles d’ailleurs, menant à de nouveaux dialogues, mais surtout à un impact sur l’aventure, bien que trop tardif à notre goût, les changements s’opérant généralement vers la toute fin. D’un autre côté, la rejouabilité s’en retrouve justement rehaussée, de quoi prolonger le plaisir si vous aimez ce genre d’histoire bien sûr.
En seconde étape, nous avons l’analyse des scènes de crime à l’aide de plusieurs gadgets et outils style lampe à UV, Rayon X mais aussi la possibilité de remonter dans le temps, le but de ces interactions étant de trouver petit à petit les indices et donc la reconstruction globale de la scène de crime. Là encore, les développeurs ont réussi à bien nous mettre dans l’ambiance et dans cette thématique d’enquêteur(trice).
Enquêteur(trice) qui doit ensuite cogiter et mettre à plat le mobile et tutti quanti (ou sa déduction) à base d’un tableau d’enquête : notre troisième et dernière phase de gameplay. Grosso modo, on établit au fur et mesure le lien entre les preuves récoltées et chaque questionnement/explication possible. Sauf que si cette idée déjà vue dans certaines productions est excellente, dans les faits nous sommes obligés de « valider » les choix voulus/attendus, l’erreur volontaire ou non étant directement mentionnée. Un poil dommage, notre capacité de déduction en prenant un coup.
Immersif
Visuellement parlant, le soft, réalisé sous le moteur Unreal Engine 5 mélange habilement le cyberpunk et les années 40 avec son ambiance à la fois futuriste et rétro. Jouable en mode Performance ou Qualité, on note parfois quelques absences de détails sur des modélisations/textures, ou un léger flou selon l’angle (même en retirant l’option adéquat). Mais très clairement, en dehors de cela le titre respire les bons polars immersifs. Les jeux d’ombre et de lumière sont superbement bien réalisés, de même pour certains panoramas. En bref, si vous aimez ce style, vous allez apprécier.
Tout comme les musiques de Mikolai Stroinski qui déjà composé pour The Witcher 3, Diablo Immortal, League of Legends, Age of Empires 4 et bien d’autres, et qui accompagnent bien l’épopée. Le tout avec d’excellents doublages dans la langue de Shakespeare et de sous-titres français. Néanmoins, on trouve qu’une version intégrale française aurait apporté encore plus d’immersion à ce tableau, pour ravir les puristes ou les fans de la langue de Molière.
Testé sur PS5 avec une version éditeur