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R-Type Final 2 : Le vaisseau de l’Au-Delà



Sorti en 1987 sur borne d’arcade, puis plus tard sur d’autres supports, le tout premier R-Type, et quelques-uns de « ses successeurs » comme Super R-Type (paru sur SNES en 1989) ou encore R-Type Dela font partie des meilleurs Shmups pour sa communauté d’adeptes. Une communauté d’aficionados appréciant des mécaniques qui fonctionnaient bien à l’époque -et encore aujourd’hui dans son écrin original rassurez-vous-.

Avec la sortie de R-Type Final 2, la franchise compte désormais dix entrées, six étant des opus canoniques, et les quatre derniers des « remix » et compilations, le tout sans compter les multiples portages sur d’autres machines à l’instar de la GBA par exemple. Développé par Granzella avec à sa tête le créateur de R-Type Kazuma Kujo, Final 2 a profité de trois campagnes participatives avec plus de 11 000 backers et un peu plus d’1,2 million de dollars récoltés. Il débarque donc aujourd’hui après un retard de lancement par rapport au délai initialement prévu.

Abattre la menace alien

On passe rapidement sur la partie scénaristique prétexte à l’aventure. Cette dernière nous mettant aux commandes de Jade Ross, une pilote de son état, évoluant dans un vaisseau transdimensionnel dont l’optique est de se débarrasser de la menace alien.

Le but, comme tous les Shmup, reste d’abattre un maximum d’ennemis pour se frayer un chemin jusqu’au boss de fin de niveau, ce dernier étant également à éliminer. Tandis que l’un des objectifs secondaires s’établit sur la rejouabilité liée au scoring.

Un gameplay connu des amateur(trice)s de R-Type

Ainsi après 17 ans d’absence de la scène vidéoludique, R-Type Final 2 renoue avec ses prédécesseurs, les vétérans de la licence seront donc en terrain connu et ne seront pas dépaysés par les diverses mécaniques du soft. Néanmoins que les nouveaux(elles) se rassurent, la prise en main se fait rapidement et les commandes répondent plutôt bien.

Au niveau de ces commandes justement, nous disposons d’un tir à l’ancienne en tapotant sur la touche dédiée, touche que l’on remplace rapidement par le tir automatique, utilisant la même fonction. On ajoute à cela un tir chargé faisant plus ou moins de dégâts selon le remplissage d’une jauge associée, ce tir secondaire pouvant même profiter de multiples charges et d’effets différents façon laser ou lance-flamme.

Ces frappes s’accompagnent également d’un tir spécial servant à nettoyer l’écran, cependant afin de l’utiliser il est nécessaire qu’une seconde jauge associée soit pleine. Comme pas mal de Shoot’em Up, R-Type Final 2 dispose aussi d’une unité supplémentaire se nommant « Force ». Concrètement, selon les power-ups récupérés, notre vaisseau est accompagné d’un module dont les tirs sont plus ou moins améliorés. Le plus sympathique, et on trouve des dérivés chez la concurrence du genre, est que cette unité est détachable du vaisseau transdimensionnel original.

De ce fait, deux spécificités apparaissent, l’une étant l’indépendance de « Force » et de tirs -changeant selon le vaisseau en notre possession-, l’autre concerne l’arrimage. En d’autres termes, en attachant cette unité au vaisseau, les tirs sont multipliés et de multiples lasers apparaissent par exemple, que ce soit en le « combinant » à l’avant mais aussi à l’arrière, où là les tirs se dirigent derrière nous, de quoi protéger une partie très vulnérable de notre vaisseau puisque nos tirs d’origines ne se dirigent qu’à l’avant.

Enfin, il existe une feature spécifique à la saga R-Type, le changement de vitesse du vaisseau. Effectivement, on peut modifier et alterner à tout moment cette allure, notamment pour gérer des instants plus délicats. Par contre, en choisissant la vitesse la plus petite, vous allez voir que la vitesse du vaisseau est très, très lente. Tous ces éléments sont à prendre en compte dans la dizaine de niveaux disponibles et ce, en comptant les divers embranchements possibles. Autre point important à noter, le défilement de l’écran est beaucoup trop lent en comparaison de la concurrence. On aurait aimé plus de vivacité et de punch, surtout pour un Shmup, d’autant plus qu’un manque de sensations se fait vraiment sentir.

Des soucis divers et variés

C’est bien dommage, car les développeurs ont implémenté cinq niveaux de difficulté modifiant la fréquence d’apparition de « bullets » ou encore d’opposants. En sachant que le mode « débutant » amène la durée de vie au plus bas avec une petite trentaine de minutes environ avant d’en voir le bout, les Levels étant généralement très courts mais intenses en même temps dans les difficultés plus élevées nommées « R-Typer » et « Bydo ».

On déplore plusieurs autres éléments qui fâchent dans ce genre de production. Le premier concerne le contenu, si l’on trouve sept niveaux à l’origine sans compter divers embranchements, un Stage Pass à 20€ est d’ores et déjà disponible à l’achat pour l’accès à sept Levels supplémentaires non inclus dans le jeu de base. Il faut donc repasser par la case achat, sauf pour les détenteurs de l’édition digitale deluxe. Et même si la mouture physique (Inaugural Flight Edition) comporte un artbook, le jeu ainsi que la bande-son sur CD, aucun code n’est fourni pour l’accès à ces DLCs, les collectionneur(euse)s auront donc de quoi pester sur ce point et on les comprend.

En second lieu, on se doit de parler de soucis de hitboxes. Il n’est ainsi pas rare de se prendre des bullets et/ou de toucher un élément du décor sans le vouloir, car cette zone de hitbox (masque de collision) n’est pas optimale. Enfin, comme nous en parlions plus haut, le défilement de l’écran est un peu trop lent et le tout manque globalement de punch, surtout que le level design est généralement inégal entre les niveaux. Tout cela, sans compter que certain(e)s fans reconnaîtront facilement des portions issues des précédents jeux R-Type. Best-of, hommage ou simplement facilité de programmation, on vous laisse juger et vous faire votre propre avis là-dessus.

Un rendu 3D véritable des vaisseaux agréables dans son « hangar » mais en jeu c’est une autre histoire…

En ce qui concerne la partie visuelle, nous avons ici affaire à des textures d’un autre temps qui ne mettent absolument pas le jeu en valeur et ce, même si l’on découvre quelques effets visuels intéressants avec ce mélange scrolling 2D/effets 3D. Faites tout de même attention à certaines couleurs flashy pouvant agresser les yeux.

Sous cet aspect négatif, on sent que les développeurs ont plutôt concentré leurs efforts sur un rendu 3D véritable des vaisseaux que l’on peut admirer dans un « hangar ». Ces mêmes vaisseaux sont d’ailleurs un peu customisables et déblocables à l’aide de ressources récoltées en pleine partie. On retrouve également une galerie ainsi qu’un glossaire sur les ennemis du soft.

Côté sonore, le titre se pare d’une ambiance techno assez rétro. Enfin pour finir, les voix sont au choix en anglais ou japonais, tandis que les sous-titres sont en français dès l’installation du patch v1.01.

Testé sur PS4 Pro