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Redeemer – Enhanced Edition : Le jeu qui ne veut pas coopérer



Sobaka Studio est une petite équipe de développeurs russe basée à Moscou et Kaliningrad. Leur but est de créer des jeux d’action stimulants avec du gameplay relativement fun. Pour leur premier titre, Redeemer, le développement a été effectué en interne grâce à cinq personnes mais de bons amis et partenaires extérieurs les ont également aidés dans ce grand projet. Projet qui est d’ailleurs finalement sorti en 2017 sur PC et fut bien reçu par la critique.

Depuis les développeurs se sont attaqués à une version Enhanced Édition en apportant à leur soft d’action une touche supplémentaire : du coop et notamment l’apprentissage de compétences. Actuellement la fine équipe développe son deuxième jeu d’Action, Beat’em All, 9 Monkeys of Shaolin qui sortira prochainement sur les mêmes supports : Steam, PS4, Xbox One et PC.

Une retraite chamboulée

Ancien mercenaire, Vasily s’était volontairement retranché dans un monastère isolé dans les montagnes pour prendre sa retraite. Sur place, il y rencontra des moines ainsi que Maître Lei, celui-là même qui lui permit de rester. Il apprit alors les arts martiaux mais aussi les us et coutumes des moines.

Pendant les nombreuses années d’entraînement qui suivirent, Vasily était désormais en paix, en harmonie avec lui-même et il fut accepté par les autres moines comme étant l’un de leurs frères. Seulement aujourd’hui au bout de vingt années de paix, des soldats débarquent dans le temple et massacrent les frères de Vasily. C’en est trop pour cet ancien mercenaire qui laisse sa violence reprendre le dessus. Si son passé resurgit également, il est prêt à en découdre pour se venger.

Comme pour une majorité de titres de ce genre, même si des éléments de scénario se libèrent dans un glossaire au fil de sa progression, cette histoire sert avant tout de prétexte à ce joyeux massacre.

Un défouloir à l’ancienne

Le gameplay de Redeemer Enhanced Édition a une très forte prédominance sur l’action pure et dure comme à la belle époque, ce qui n’est pas pour me déplaire. On a également un très léger axe d’infiltration afin d’égorger/étouffer un ennemi par surprise mais bon cela ne sert que très peu.

Projeté dans plusieurs environnements (montagne, complexe, etc…) construits de la même façon, on arpente des lieux linéaires disposant de quelques embranchements dont le but premier est de massacrer et fracasser les opposants qui nous barrent la route. Et pour ce faire, Vasily n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Le feeling de puissance est là d’entrée de jeu. On peut cogner de multiples façons : avec les poings, les pieds, en combinant les deux ou encore en ramassant des objets (rochers, tonneaux,…) afin de les projeter contre les ennemis mais ce n’est pas tout. En plus d’une parade et d’une roulade, de nombreuses armes contondantes peuvent servir à assouvir notre soif de vengeance : des couteaux, des marteaux, des bâtons électriques, des clés anglaises, des barres de fer, etc…

A cela s’ajoute des armes à feu, pistolet, plasma, mitrailleuse,… qui peuvent également donner le change dans cette vue adaptée en Top Down Shooter. Clairement, l’arsenal est plutôt bien fourni et se trouve aussi bien sur le sol que lâché par les ennemis.

Il est également possible de se servir de certaines parties du décor mises en surbrillance pour effectuer une sorte de « Fatality », seulement pour que cela fonctionne il faut attendre que son adversaire soit tout proche de l’élément. On ne peut pas le balancer tel quel comme dans d’autres jeux d’action, c’est vraiment dommage. Par contre je vous préviens, si vous souhaitez avoir ne serait-ce qu’un minimum de complexité, et encore c’est relatif, privilégiez la difficulté maximale (Eprouvant) sinon l’aventure sera clairement une partie de santé.

Des nouveautés sympathiques pour les versions consoles mais…

En adaptant le jeu sur console, Sobaka Studio a implémenté une nouvelle feature, il s’agit d’un système de personnalisation relativement simpliste mais bienvenu. À force d’utiliser ses poings, pieds, etc… on améliore petit à petit nos divers mouvements via une barre d’expérience. Selon ses affinités, on peut devenir invulnérable pendant une roulade ou améliorer sa régénération de santé par exemple.

Précision importante, à deux joueurs(euses) seul l’hôte s’occupe des modifications pour le duo. Pour les moins patients dans les variations de gameplay (préférant le corps-à-corps plutôt que les fonctions à distance ou inversement), il existe des parchemins disséminés çà et là dans les niveaux qui permettent de perfectionner certains « attributs » plus rapidement et sans se fatiguer.

Autre nouveauté de cette version Enhanced, un mode coop local. On s’est donc empressé de tester l’expérience multijoueur, normalement cette feature est un atout indéniable pour le genre. Mais le résultat est sans appel, si la prise en main est immédiate, la difficulté n’est absolument pas adaptée pour une expérience à deux, ni le Level-Design.

Comme les endroits sont relativement confinés, il y a juste quelques ennemis par-ci, par-là. Autrement dit « premier arrivé premier servi », l’autre joueur(euse) étant là plus pour regarder qu’interagir (même si cela reste possible). On sent que sous cette initiative bienvenue, le soft n’a clairement pas été adapté pour l’expérience à deux.

Gore mais au ralenti !

Le soft dispose d’une optimisation Xbox One X pour un rendu 4K. Nous ne sommes peut-être pas en face d’un visuel exceptionnel pour le genre mais le titre fait le job avec divers environnements variés. On retient surtout la violence viscérale, les bruitages toujours en adéquation avec les éléments utilisés (poing, arme contondante, flingue, etc…) et les dessins style Artwork que l’on découvre à plusieurs moments dans l’aventure.

Seulement même avec son aspect propre et gore, Redeemer Enhanced Édition souffre de quelques lacunes purement techniques. On a par exemple réussi à frapper des ennemis devant des murs/portes fermés et on a subi un ralentissement intense sur deux chapitres du jeu (un complexe pour ne pas spoiler). Heureusement le reste de notre expérience s’est passé sans accroc majeur.

Concernant sa partie sonore, Redeemer a deux facettes comme Vasily, c’est-à-dire des musiques discrètes mais aussi des sonorités plus intenses lorsque l’action prend le dessus. Pour finir le titre de Sobaka Studio dispose de sous-titres français ainsi que de voix anglaises et mêmes russes !

Testé sur Xbox One X