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Redfall : C’est la croix et la bannière



Redfall a donc été conçu par la famille des studios Arkane, des équipes à qui l’on doit les opus Dishonored, Prey ou encore Deathloop, autant dire un passif tout simplement excellent pour ce groupe même si ici le développement vient d’Arkane Austin. Malheureusement, sans toutes les citer, plusieurs choses se sont imbriquées lors du développement pour complexifier la tâche de ce dernier (Redfall donc) : Covid-19 obligeant alors à télétravailler, le « non-appui » des studios Xbox, ces derniers ayant une très bonne confiance envers le studio, ou encore l’absence des 60 FPS au lancement, un mode performance très attendu pour ce genre d’expérience. Maintenant que vous êtes en connaissance d’une partie du contexte du développement du titre, passons à l’histoire.

Vampires

L’aventure du titre nous emmène à Redfall, une bourgade insulaire située dans le Massachusetts. Malheureusement, suite à d’obscures expériences scientifiques, la ville est assaillie de tous les côtés par une armée entière de vampires parvenant à isoler les habitant(e)s du reste du monde, mais aussi à occulter le soleil.

Notre protagoniste -à choisir parmi Layla, Devinder, Jacob ou Remi (des personnages aux spécificités diverses)- se retrouve donc pris au piège. À partir de maintenant, les héro(ïne)s (si vous jouez en multi à quatre), tentent de survivre et de ‘massacrer’ cette menace vampire.

Doté d’une trame pour le moins classique à la sauce série B, le titre possède un Lore assez fourni avec des documents à découvrir et lire afin d’en apprendre davantage. Néanmoins, l’écriture n’étant malheureusement pas aussi bonne que dans d’autres jeux du groupe Arkane, on aurait préféré que les cinématiques soient plus dynamiques plutôt que de faire face à des images fixes. En outre, si vous êtes du genre à être solitaire (ou que vous ne pouvez pas faire autrement), sachez que vous allez rater des séquences de dialogues annexes, ces dernières étant prévues pour des échanges en multijoueur, autrement dit une narration apportant des éléments sur le passé de chaque personnage. En d’autres mots, si l’ensemble se laisse suivre, cela manque d’événements marquants et notables.

Des bases avec des hauts et des bas

Jouable seul(e) ou en coopération jusqu’à quatre, l’épopée de Redfall (FPS) met en scène quatre potentiels protagonistes, des personnages ayant chacun leurs propres spécificités. Par exemple, Layla possède des pouvoirs de type télékinésie, Devinder est plus adepte des effets électriques pouvant notamment étourdir les opposants, Remi est une ingénieure tandis que Jacob, tireur d’élite, peut également se servir de son familier, un corbeau « spectral » afin de détecter les adversaires aux alentours.

Même si l’expérience ne change pas fondamentalement de l’un(e) à l’autre, et que l’arbre de compétences dédié à chacun(e) est efficace bien que léger, les héro(ïne)s restent complémentaires en ligne (castagne pure, tentative d’infiltration,…). Par contre, on regrette fatalement la très faible difficulté du jeu car même en sélectionnant la plus haute, nous n’avons rencontré aucune résistance, hormis des ennemis davantage « sacs à PVs », que ce soit en solo ou en multijoueur. D’ailleurs parlant de multijoueur, on préfère vous prévenir : en dehors de quelques éléments, la partie n’est sauvegardée que pour l’hôte, un désagrément des plus discutables, même si l’on comprend ce choix au vu des approches possibles.

En tant que FPS, le titre reprend les codes classiques que l’on connaît bien : ici on évolue dans un monde ouvert assez correct en taille permettant d’accéder aussi bien aux différentes quêtes principales (se résumant globalement à massacrer des ennemis), que pour déambuler un peu partout à la recherche de « collectibles » et autres loot d’équipement. Parlant de loot, comme les GAAS (Game As A Service), si l’on retrouve la typique habituelle « RPG » des codes couleurs selon leur rareté, finalement elles n’ont que très peu d’importance. En effet, plutôt que de looter en permanence pour avoir de la rareté, dans Redfall, pour le moment en tout cas, seul le niveau et la puissance comptent. Ainsi on peut donc être en possession d’une babiole plus puissante qu’un élément vraiment rarissime, ce qui pour le coup est assez dommage, les bases étant pourtant là.

C’est avec ces mêmes armes allant des habituels fusils de chasse/précision à des lance-pieux et rayon UV -d’un niveau équivalent ou supérieur- que l’on canarde classiquement humains et zombies, ces derniers étant plus variés dans leur approche, dans un déluge de balles. Tout irait donc pour le mieux, sauf qu’étrangement nos adversaires ne sont que peu nombreux (quelques groupes) et souvent très espacés dans la ville. À vrai dire, il est tout à fait envisageable de finir des quêtes sans en rencontrer un seul, un sacré comble pour une bourgade censée être peuplée de zombies et autres désagréments…

Des soucis et une D.A intéressante

Passons maintenant à la technique du jeu. Comme vous avez pu le lire, le mode Performance, autrement dit le 60FPS n’est donc pas disponible au lancement, il faudra attendre une prochaine mise à jour / patch pour cet ajout qui n’a pas encore daté par ailleurs. Pour l’instant, il faut se contenter du 30FPS, un peu moins confortable pour ce type de jeu (FPS) mais entièrement jouable.

Quoique, il nous est arrivé d’avoir des chutes de framerate et autres bugs lors de nos sessions, mais ce ne sont malheureusement pas les seuls problèmes que nous avons rencontrés : de multiples crashs, des éléments ne se déclenchant pas (quêtes,…), des adversaires parfois coincés, du clipping ou encore du popping…

Effectivement, les chargements de textures sont nettement plus longs que la moyenne, de ce fait même si l’on trouve une végétation et quelques effets réussis et corrects, il faut dire que l’œil est facilement attiré vers le côté plus disgracieux, ce qui ne rend pas justice à l’aventure. Par contre, la D.A de certains lieux sort un peu du lot par rapport au reste. Forcément, on s’attendait à mieux, tout comme à de véritables cinématiques pour un jeu sortant sur New-Gen, dommage ! Enfin, sachez que le soft est en version française intégrale.

Testé sur Xbox Series X