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Rims Racing : En pièces détachées



Rims Racing a été développé par Raceward Studio, une équipe italienne souhaitant apporter une nouvelle approche « simulation » grâce à une conduite précise. Connaissant le milieu des jeux vidéo depuis une vingtaine d’années, les membres du studio sont animés par des principes d’excellence, leur but étant d’allier passion, expérience et compétences. En 2019, Raceward Studio a été racheté par Nacon, de ce fait l’équipe a pu bénéficier du moteur KT Engine pour cette production.

Solo ou multi ?

Commençons par les modes de jeu. Nous avons deux parties distinctes : du Solo ou du Multijoueur. Dans ce dernier, il est possible de participer à des défis Contre-la-Montre ou encore de créer/rejoindre des événements, qu’il s’agisse de championnats ou de courses uniques. Mais une petite option se glisse également dans ce mode Multijoueur, celle de pouvoir jouer hors-ligne en écran splitté contre un(e) ami(e), un plus qui fait toujours plaisir.

Pour la partie Solo, on profite du traditionnel « Didacticiel » pour se faire la main sur l’une des huit motos accessibles de base (MV Agusta F4 RC, Aprilia RSV4, BMW M 1000 RR, Suzuki GSX-R1000R,…). Les courses uniques pour se familiariser avec les tracés des quatorze circuits présents incluant des officiels comme Laguna Seca, Siverstone. Notons également que cinq d’entre eux ont accès à un mode miroir, totalisant le nombre de tracés à dix-neuf, ce qui est assez peu. Si vous souhaitez augmenter ce nombre, il faudra passer à la caisse, un DLC payant est d’ores et déjà disponible depuis la sortie du soft offrant un circuit… Du coup on fait rapidement le tour du propriétaire, et ce même en changeant de conditions météo.

Outre les courses uniques et le didacticiel, nous pouvons réaliser des « Tests Privés » sans concurrents, en gros c’est le nom choisi pour désigner le Contre-la-Montre, le mode « Ecole », lui, est un rappel des événements du même nom aperçus en mode Carrière. Comme son nom l’indique, l’école sert d’instruction et d’apprentissage au pilotage, à gérer ses courses via le VEM (Vérification de l’État de la Moto) afin de prendre conscience de l’usure des pièces et de ce que cela engendre sur chaque tour, mais aussi à régler sa moto (arrêt au stand en pleine course, changement de pièces,…).

Une ingénierie mécanique très poussée et un système d’usure bien réaliste

Le plus gros morceau vient du mode Carrière permettant d’accéder à une saison. Attention tout de même à bien choisir votre moto, puisqu’une fois le choix effectué, impossible d’en changer en dehors des événements constructeurs. Regroupé en sept épreuves distinctes allant d’événements-écoles à ceux de marque, en passant par les championnats ou encore les duels, on dénombre 70 événements sur le calendrier. Autant dire que par rapport à la concurrence, c’est assez maigre.

En dehors de ces différents modes de jeu et de ce début de Carrière, Rims Racing se distingue par son ingénierie mécanique poussée et son système d’usure bien réaliste. Pour accentuer ce réalisme, entre chaque course et événement, nous faisons une halte au quartier général, ce dernier comporte tout l’attirail nécessaire pour les motards et leur faire diablement plaisir. Outre le calendrier et ses événements, il est possible de modifier l’apparence et la tenue du pilote, en sachant que sa combinaison, comme les gants, est soumise à l’usure, tout comme les pièces d’équipement.

En plus de mettre virtuellement la main au portefeuille pour acheter des pièces de rechange : rétroviseurs, plaquettes, freins,…, l’originalité vient du fait que l’on doit changer les différentes pièces soi-même. Pour ce faire, lorsque l’on choisit un nouvel équipement, il faut démonter et remonter la partie en question via des QTEs prédéfinis, les étapes variant selon les changements que l’on souhaite effectuer.

Pour exemple, installer des rétroviseurs neufs prend moins de temps que le changement d’un pneu complet, cela va de soi. Bichonner sa moto de cette façon est vraiment très plaisant, et ce d’autant plus que les développeurs ont effectué des modélisations mécaniques très convaincantes sur 500 pièces officielles environ. Les fans des deux roues apprécieront pleinement cette feature, même si les novices risquent de se lasser rapidement des QTEs au fil du temps. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à dépenser de l’argent et des points d’équipe (acquis durant les événements) dans la « recherche » et ses trois petits arbres de compétences distincts : coût des pièces, remplacement automatique sans QTEs au QG ou à l’arrêt au stand, entre autres.

Quelques bonnes sensations mais une physique manquant de réalisme sur PS4

Lors de courses, le passage au stand devient obligatoire si un problème vient à se faire sentir sur sa cylindrée. Mais avant de changer quoi que ce soit, il faut prendre le temps de faire des VEM (Vérification de l’État de la Moto) à tout moment et en pleine course afin de voir les différents stades d’usure. Il va sans dire que si vous ne prenez pas soin de votre moto, les coûts en deviennent plus onéreux, et la conduite plus pénalisante.

Parlant de pilotage justement, il existe trois niveaux de simulation physique allant de débutant, muni d’assistance à la conduite avec des gamelles toujours possibles, à exigence/réalisme. Le niveau intermédiaire met davantage en avant les effets sur sol mouillé par exemple, et le mode réaliste amène l’exigence à son maximum. En comparaison au mode débutant, les fautes y sont lourdement sanctionnées. Un niveau de simulation qui ne donne pas le droit à l’erreur donc.

Alors oui évidemment, un deux-roues ne se pilote pas comme une voiture et on doit penser à anticiper les virages, ou les transferts de masse, mais la physique manque de réalisme à notre goût et surtout de sensations de vitesse. Ce dernier point étant peut-être dû à notre version PS4 accusant le coup avec des chutes de framerate et autres types de saccades… On ressent bien quelques sensations sur sol sec ou humide mais il manque quelque chose, comme par exemple une nette différence de conduite entre chaque moto, ce qui n’est pas le cas.

En outre lors de chutes, qu’elles soient de notre fait ou de l’IA, elles sont abracadabrantesques, notre personnage virevoltant dans les airs à des kilomètres quand il ne s’agit pas de sa cylindrée. Un côté réaliste qui ne le fait pas…, tout comme le comportement de l’IA. Ici, place au freinage tardif, blocage de route ou inversement, et files indienne systématique, sans oublier les chutes qui en découlent, nous emportant avec les pilotes si l’on est dans leur sillage.

Une très belle modélisation des engins et pièces mais…

Sur le plan technique, cette version PS4 souffre de plusieurs défauts. Tout d’abord, et c’est ce qu’il y a de plus dérangeant sur ce genre de jeux, c’est l’attente d’un framerate stable, et l’on ne peut pas dire que ce soit le cas pour Rims Racing. Il n’est pas rare de rencontrer des baisses de framerate, des saccades, et ce malgré un environnement assez vide. D’autres défauts sont également présents comme de l’aliasing et du popping d’éléments.

Un constat amer en comparaison de la partie de l’ingénierie mécanique, nous donnant l’impression d’être un(e) mécano dans un atelier, chaque détail étant présent lors du montage et démontage de chaque pièce. Un beau travail de ce côté-là.

Terminons par la partie sonore. Outre les voix françaises et les bruitages des motos, les différents thèmes musicaux misent sur la techno, on aime ou pas donc.

Testé sur PS4 Pro