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Saints Row : Que vaut ce reboot ?



La saga Saints Row a débuté en 2006 par un premier volet exclusif à la Xbox 360. Cette franchise, développée par Volition, a rapidement pris du galon et ce jusqu’à obtenir une certaine renommée. Certain(e)s le comparant même à un « GTA-like ». Avec cinq opus au compteur, stand-alone inclus mais sans compter les portages/remasters ni le spin-off Agents of Mayhem, et après plusieurs de ces épisodes complètement décalés et loufoques, la série revient sur quelque chose de plus « classique ». Rassurez-vous tout de même, si vous appréciez l’aspect déjanté et le grand « n’importe quoi », vous n’allez pas être déçus !

La création d’un empire : les Saints 

Pour ce dernier opus en date, ne vous attendez pas à prendre en main les têtes connues de la série, vous faites simplement partie d’un groupe de bleusailles. Avant de commencer l’aventure, une fête bat son plein au QG de votre gang, d’ailleurs vous en êtes le/la Boss (avatar à créer avec un grand panel de personnalisation, on y reviendra un peu plus bas). Après une certaine rencontre et un fait spécial, le temps remonte en arrière et vous voilà au tout début de la carrière du (de la) Boss, c’est-à-dire un(e) bleu commençant son premier jour au sein de la structure militaire du gang des Marshall.

Après quelques missions réalisées, les prises de risques inconsidérées, l’« enthousiasme », la grande confiance et le côté tête brûlée font que vous vous faites rapidement écarter. En d’autres mots, vous perdez votre travail… Mais grâce à vos ami(e)s et colocataires Eli, Neenah et Kevin, eux aussi membres d’autres gangs, votre groupe -sans le sou- décide de fonder leur propre organisation (les Saints), et donc futur empire criminel se faisant respecter de tous !

Nouveaux personnages, nouvelle ville, le reboot de Saints Row prend le pari d’une ambiance différente, sans retrouver le côté gangster de l’époque des premiers volets. Si cela risque de déplaire aux fans de la première heure, on garde tout de même un certain humour et des séquences totalement folles. De plus, les membres du groupe, sans rivaliser avec les autres « anti-héros » de la franchise, n’ont certes pas la « tête de l’emploi » avec certains stéréotypes mais on en apprend un peu plus sur eux lors de missions secondaires. En somme, cette aventure reste classique et se laisse suivre, pour peu bien sûr que l’on apprécie son ambiance décalée et son côté « film série B ».

Un éditeur complet, du défouloir, accessible mais…

Avant de débuter cette partie gameplay et de parler des activités au sein de Santo Ileso, passons à la partie personnalisation de notre Boss. Nous le disions tout à l’heure, le panel de choix est assez large. On peut faire un simple personnage lambda passe-partout ou au contraire complètement décalé. Homme, femme, mélange des deux, signe distinctif, prothèses, aspect « métal » à la Dural de Virtua Fighter, couleur de peau excentrique (vous avez dit Hulk, She-Hulk ?), tout est bien présent ! On peut même créer des célébrités ou des personnages iconiques, il n’y a pas à dire, cette personnalisation est franchement plaisante. D’ailleurs il est possible de changer son look et son apparence en pleine aventure si l’on ressent une lassitude, ou simplement pour l’envie de changement ! A savoir que d’autres éléments -hors avatar- sont également modifiables.

Passé cette étape, direction Santo Ileso, une ville désertique offrant des tons chauds, du sable poussiéreux, des buildings, des quartiers pauvres, casinos ou même des structures couvertes d’arts, l’ensemble apportant un cocktail dépaysant du Sud-ouest américain à la sauce mexicaine / Las Vegas. Dans ce vaste Open World certes un peu vide, il est possible de faire ce que l’on veut : piquer des caisses, faire des acrobaties, piloter des hélicoptères, flinguer des gens, se trimballer tout(e) nu(e),… ou encore, réaliser des quêtes.

Cette ville comporte aussi son lot de factions, et donc d’autres gangs du coin : les Los Panteros, aficionados de caisses, les Marshall, rencontrés en début de courses avec leur côté militaire futuriste, et les Idols, amateur(trice)s de réseaux sociaux et autre ambiance colorée. À propos de ces factions, vous l’aurez remarqué en lisant leur descriptif même s’ils font des activités criminelles (assassinats,…), ils n’en ont pas forcément l’aspect ce qui risque, encore une fois, d’agacer les plus fervents supporters de la licence.

Concernant les missions/quêtes, elles sont divisées en deux catégories : les principales donnant lieu à de la conduite de véhicules, des courses-poursuites, ramener des cargaisons, piloter, éliminer des ennemis, jeu de rôle… et les secondaires, des activités représentant 60 à 70% du contenu de Saints Row par ailleurs. On peut le dire, malgré une certaine répétitivité de l’ensemble des activités -comme la plupart des mondes ouverts ou même jeux type bac à sable-, on ne peut pas nier sa générosité de contenu. Les activités vont par exemple de la découverte d’informations cachées, de points d’intérêt, des photographes à des courses en passant par des menaces, vol de voitures ou encore, sans tous les citer, la construction de son empire. D’ailleurs, on vous avoue que l’on a bien aimé cette partie où l’on doit construire / faire évoluer des entreprises. Ces dernières servant évidemment à couvrir toutes les activités illégales du gang : laverie, garage,… Il y a beaucoup de moyens de se faire rapidement un paquet de thunes. Par contre, il est certain qu’être obligé de remplir certaines missions secondaires pour avancer vers la suite du scénario ne sera pas au goût de tout le monde.

Vous l’aurez peut-être compris, les revenus sont vraiment importants, alors si vous avez envie de faire, entre autres, des arnaques à l’assurance, il ne faut pas hésiter ! De plus, sans en dire trop, cet argent sert aussi à débloquer des emplacements pour utiliser des avantages. Mais il ne faut pas non plus oublier la montée en Level octroyant de nouvelles capacités en bataille, à l’image par exemple de grenades ou encore des frappes avec un poing enflammé -oui on retrouve une partie « super-héros » dans cet opus-. Si cela permet donc plus de variété lors des joutes rapprochées, ces facultés ne remplacent pas l’arsenal à distance des pistolets et autres mitraillettes. Précisons qu’à l’instar des précédents volets, le gameplay général -couvrant pilotage et affrontements TPS- reste hyper accessible. Et même s’il n’y a pas besoin d’être précis, un tir dans la tête octroie un peu plus d’expérience. Dommage cependant que l’IA des allié(e)s ne soit pas des plus intelligente, on a connu mieux.

… il y a pas mal de bugs pour le moment

Comme indiqué précédemment, la map de Santo Ileso reprend des éléments désertiques associés à d’autres constructions (bâtiments, casinos,…). Si l’on voit bien que le titre est à mi-chemin entre deux générations de consoles pour certaines textures, voire bien en deçà sur l’ensemble de certaines modélisations aussi, on apprécie tout de même cet univers.

Par contre, là où le bât blesse un peu, c’est sur la multitude de bugs rencontrés, un brin loufoques d’ailleurs ! Certains vous rappelleront peut-être les gloires passées. Sans tous les citer, on pense par exemple à des éléments qui disparaissent et apparaissent, à des bugs visuels comme des empilements de véhicules, c’est-à-dire qu’au lieu de subir un choc classique, les voitures ne deviennent plus qu’une seule en se chevauchant à la sauce « fantôme ». On note aussi plusieurs ralentissements, des crashs et d’autres soucis plus ou moins gênants. Avec le report du soft, on s’attendait à un souci du détail un peu plus peaufiné. Gageons donc que les développeurs délivrent des patchs dédiés sous peu.

Précisons également que sur Xbox Series X, il est possible de choisir entre plusieurs options graphiques : priorité à la performance, aux visuels, avec ou sans Ray Tracing et comme d’habitude on retrouve plusieurs différences entre eux. En ce qui nous concerne, après plusieurs essais nous sommes restés sur les 1440p à framerate élevés. Même si plusieurs chutes se sont fait sentir, pour nous il s’agit du meilleur équilibre entre toutes les possibilités présentes.

Sans parler des options de confort/accessibilité comme la vitesse de défilement de la caméra, les sous-titres en français ont tendance à défiler assez vite par défaut, n’hésitez donc pas à baisser le rythme de rapidité selon vos préférences, même si en contrepartie les décalages avec l’action seront plus qu’évidents. À ce sujet, les doublages sont plutôt dans le ton, et pour une fois on aurait bien aimé avoir le choix d’une version française intégrale.

Testé sur Xbox Series X