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Shantae Half Genie Hero : L’anime en action !



A dos d’oiseau

Gardienne de Scuttle Town, Shantae, femme mi-humaine, mi-génie, découvre un esprit qui lui annonce qu’un danger imminent va s’abattre sur ce monde et celui des génies. Le lendemain de cette découverte, elle décide d’aller sauv… Ah, ben non en fait, ce n’était pas réel, puisque c’était simplement le rêve de Shantae, sûrement dû aux lectures de bandes dessinées et aux glaces aux cookies avalées la veille. Reprenant ses esprits, elle décide de rendre visite à son oncle.
Sur place, celui-ci lui demande son aide, Shantae devra aller chercher des pièces manquantes pour la construction d’une mystérieuse machine. Elle va donc partir à la recherche de ces différentes pièces.

Cet épisode de Shantae suit les traces de ses aînés avec l’humour qu’on lui connaît et les personnages variés que l’on retrouve. En revanche, on trouve dommage que la traduction française soit bâclée, puisqu’elle regorge de fautes d’orthographe grossières, de fautes de frappe et de phrases n’ayant aucun sens. Le scénario risque donc de décevoir de ce côté-là, même si l’on arrive à cerner les attentes des personnages.

Transformation !

Petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas la série : la première apparition de Shantae remonte aux années 2002, plus précisément sur Game Boy Color. Shantae est un jeu mêlant plate-forme en scrolling 2D où l’on évolue dans un univers oriental façon Aladdin. Pour se débarrasser des ennemis présents, il faut recourir aux cheveux de Shantae qui s’utilisent comme un fouet.
Mais on retrouve également un aspect Metroidvania avec de nombreux embranchements bloqués nécessitant plusieurs relectures d’un même niveau.

Dans un premier temps, on débute dans une ville qui sert de HUB. Un HUB qui reste relativement classique dans son approche, on aborde les divers personnages présents pour y glaner des informations et accepter des missions, on fait des emplettes pour apprendre des capacités en échange de diamants (la monnaie du jeu), on se rend à l’écloserie de Sky pour pouvoir voler à dos d’oiseau et on y découvre d’autres petites joyeusetés comme une galerie d’art. L’agencement de ce HUB est assez original, puisqu’il propose un défilement en scrolling horizontal avec un bel effet cylindrique.

Le schéma du jeu est on ne peut plus simple. On se retrouve donc dans le HUB, une interaction scénaristique a lieu dans une zone, il faut donc se rendre à l’écloserie pour se rendre à cette destination. Chaque destination se révèle être un niveau visitable via une carte du monde. On doit donc progresser dans chaque niveau afin de récupérer une pièce de la machine de l’oncle de Shantae, une fois le niveau terminé, on retourne en ville, on fait ou non des emplettes et on recommence avec une nouvelle interaction scénaristique. Un schéma simple mais efficace.

Les différents niveaux que l’on visite sont construits en scrolling horizontal 2D usant de verticalité.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser au vu de son univers très coloré, Shantae n’est pas aussi simpliste qu’un épisode de Mario utilisant le même système de défilement. Il faut véritablement faire preuve de prudence et ne pas foncer tête baissée, certaines plates-formes n’hésitant pas à crouler sous nos pieds, d’autres mouvantes, demandent un bon timing,…

Quant aux ennemis présents, ils n’hésitent pas à nous canarder avec des tirs multi-directionnels, d’autres plus téméraires, nous foncent dessus, tandis que certains d’entre eux, plus ou moins visibles débarquent de l’avant-plan ou de l’arrière-plan pour tenter d’atterrir sur notre tête, pouvant nous blesser par la même occasion. Le tout nous faisant littéralement penser aux jeux old-school avec la dose de difficulté qui va avec.

Comme nous vous le disions plus haut, un aspect Metroidvania est présent dans chaque niveau celui-ci prenant l’apparence d’endroits inaccessibles comme des blocs bloquant le passage, des murs trop hauts, de grandes surfaces d’eau…

Pour accéder à ces endroits secrets, Shantae devra acquérir et utiliser des transformations, celles-ci étant trouvables dans les niveaux. En se transformant en singe, nous allons pouvoir imiter Knuckles et grimper aux murs, en se métamorphosant en éléphant, nous allons pouvoir pousser/détruire des blocs pour nous frayer un passage…

Chaque transformation a une utilité pour résoudre « les énigmes », mais pour acquérir les collectibles, il faudra de nombreux allers/retours entre les niveaux. Dit comme cela, on pense à un surplus de redondance, mais en vérité ce n’est pas le cas, les niveaux évoluent en même temps que notre héroïne, apportant son lot de nouveaux monstres et de modifications architecturales, mettant les transformations plus en avant. On regrette seulement que certaines d’entre elles soient très sous-exploitées et ne soient pas davantage mises à contribution.

L’abandon du Pixel Art

Pour sa première sortie sur consoles de salon Next-Gen (PS4/Xbox One/Wii U), Shantae Half Genie Hero fait abstraction de ses graphismes en Pixel Art qui avait fait le succès de la franchise, pour se tourner vers un style HD avec un rendu vraiment très beau, donnant le sentiment d’évoluer quasiment dans un dessin animé. Mais cet aspect dessin animé, on le doit aussi énormément à l’animation que ce soit celle destinée aux effets (mention particulière pour les flammes et explosions), mais également et surtout pour celle des ennemis et de Shantae qui se déhanche comme jamais.

Question sonore, on retrouve Jake Kaufman aux commandes qui officie sur la série depuis ses débuts. Si ce nom ne vous dit rien, sachez qu’il a composé entre autres les musiques de DuckTales Remastered, Shovel Knight et c’est lui-même qui est en charge de la musique du futur Castlevania-Like Bloodstained: Ritual of the Night. Pour Shantae, on retrouve des sonorités orientales  mais également des sons dance/techno/rock. Des musiques qui siéent bien à l’univers du jeu.

Testé sur une version Xbox One