
Le titre avait été annoncé comme traitant de la douleur du deuil. Ainsi, Zuberi vient de vivre le décès de son père. Sa mère lui donne un livre écrit par ce dernier afin de l’aider dans son deuil. Dans cet ouvrage, on raconte l’histoire de Zau qui vient de perdre, lui aussi, son père mais qui voudrait justement le sauver de ce funeste destin. Vous voilà plongé dans le monde Bantou, à sillonner des terres inconnues à la recherche du miracle, personnifié par Kalunga, le dieu de la mort. Zau propose ainsi à Kalunga d’aller chercher 3 esprits qui lui ont échappé et d’obtenir en échange la vie de son père. C’est au travers de l’histoire de Zau que Zuberi va pouvoir avancer dans sa douleur …

Action et plateformes
Le titre propose plusieurs types de gameplay. En premier lieu, il y a la plateforme. On retrouve les mouvements classiques : saut, double saut, et appui sur les murs. Votre perso bénéficie aussi d’un dash très utile. Ces phases sont assez classiques mais bien corsées par moments, heureusement la maniabilité est une petite merveille. Le personnage réagit parfaitement bien à vos sollicitations, insufflant immédiatement une belle dose de plaisir.
Et puis il y a des affrontements parfois en arène fermée parfois pas et vous pouvez asséner des coups rapides ou des coups lourds. Vous bénéficiez de l’aide des masques de lune et de soleil, à vous de choisir lequel porter au bon moment. Le masque de lune vous donne des capacités de glace avec, notamment, des attaques à distance. Vous pouvez d’ailleurs donner une direction à vos tirs et dans ces moments là, le titre prend une dimension shoot’em up. Le masque de soleil propose des attaques puissantes plutôt destinées au corps-à-corps. Attention, les ennemis sont plus ou moins sensibles à tel ou tel masque.
En vous battant vous remplissez une jauge de vie qui peut vous aider à vous soigner. De plus, au fur et à mesure des combats, votre personnage va monter en niveau pour obtenir de nouvelles compétences grâce à des arbres dédiés. Et vous avez aussi des attaques très spéciales qui font vraiment plaisir. Enfin, il y a des bibelots à trouver dans les niveaux histoire de récolter encore des avantages. Cela fait beaucoup et je ne vous dis pas tout car des améliorations permettront d’accéder à des zones inaccessibles dans un premier temps.
Tout cela mélangé donne un gameplay terriblement jouissif. On enchaine les phases sans y réfléchir. Et puis les concepteurs ont prévu des petites surprises qui viennent renouveler régulièrement le gameplay, histoire d’éviter l’ennui. Je ne vous en dirai pas plus sauf pour un exemple : au début du jeu vous vous retrouvez pris dans les flots et là il faut savoir faire preuve d’une habileté hors-pair, c’est assez hardcore. Les niveaux traversés offrent aussi leurs lots de surprises, que cela soit au niveau du gameplay ou au niveau des graphismes. On peut juste regretter un cheminement quelque peu linéaire dans ces niveaux même si vous pouvez y retourner pour les finir à 100%.
Attention, le titre est bien foutu sur la progression mais il vous réserve de belle séquences bien ardues. Il y a notamment des enchaînements de combats assez tactiques, il faudra esquiver mais surtout attaquer avec le bon masque au bon moment et c’est bien cela qui fait tout le sel du jeu ! Et je vous parle pas des Boss…

C’est beau
Comme annoncé, les développeurs ont aussi voulu insuffler des émotions dans leur jeu. Cela passe d’abord par des graphismes magnifiques. C’est de la 2,5D avec un petit air cartoon. Les décors sont sublimes et les effets de lumière sont époustouflants. Côté musique, les cordes se mélangent aux percussions africaines, c’est divin. La partition est de Nainita Desai et on l’écouterait même sans jouer !
Ainsi tout cela suscite de l’émotion. L’ambiance et les discours nous font appréhender le deuil de la meilleure des manières, avec un peu de nostalgie mais aussi de l’espoir bien sûr. Pari réussi aussi de ce côté-là.
Seule ombre au tableau, quelques bugs mineurs se sont invités à la danse mais franchement, rien de rédhibitoire.
Testé sur PS5 avec une version éditeur