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Tetrobot and Co. : le contrat de confiance



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Bon, soyons clairs : je ne connais PAS le prédécesseur de ce Tétrobot, appelé Block that Matter. Huez moi. Et donc figurez-vous qu’après un passage remarqué sur PC, Tetrobot s’invite, le coquin, sur vos WiiU toutes neuves depuis que vous avez craqué à cause de Smash Bros. Vous n’êtes pas raisonnables.

Posons le scénario en quelques mots, qui parlera sans doute plus aux fans du premier opus : vous incarnez, dans chaque niveau, un petit psychobot, lequel répare les Tetrobots, ce qui va lui permettre de découvrir ce qu’il est advenu d’Alexey et de Markus. Bon, a priori, tout cela concerne des personnages du premier jeu, mais à vrai dire on s’en  moque un peu, ce qu’on veut, c’est du puzzle, et on va être servis.

En effet, si le premier jeu affichait une petite dimension plate-formes, celui-ci choisit son camp en ne proposant que des énigmes. Notre petit robot se rend à l’intérieur du robot à réparer, et peut se déplacer à l’intérieur et aspirer des blocs pour ensuite les rejeter. Et il les renvoie tout droit. Pas de direction, ni rien : tout droit. Quand le bloc heurte un mur, il se stoppe, puis, le cas échant, retombe. La seule exception étant que s’il passe à côté d’un bloc de même nature il y reste collé. Simple. Simple, mais il faut le dire très efficace, car si le principe est en effet bête comme chou il va ensuite falloir être précis et surtout réfléchi.

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Ah oui, une précision de la plus haute importance : le robot est vraiment très mignon.

Donc, pour être plus sérieux, j’ai fait référence à la nature des blocs, car voyez-vous, et c’est là le sel du jeu, chacun de ces blocs a des propriétés qui lui sont propres. Certains brûlent, d’autres se transforment ou sont magnétiques, en somme le jeu joue sur des propriétés « réalistes ». Ainsi, il exploite le fait que le fer soit conducteur, par exemple. C’est un détail, mais cela renforce le côté logique des énigmes, parce qu’elles sont intuitives. Si vous vous trompez, ce ne sera pas parce que le jeu est illisible ou incompréhensible. Évidemment, les transformations jouent aussi un rôle fondamental dans le jeu, en offrant des perspectives alambiquées encore plus délicates à anticiper.

Tout cela prend place dans des environnements bien pensés, au level design malin, incluant parfois des pièges retors et vicieux, pour se combiner dans des puzzles absolument formidables et réjouissants, qui ne se répètent jamais malgré un postulat, vous l’avez lu, très mince.

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Et je ne vous parle même pas des éléments de décor que vous allez pouvoir exploiter à vos fins pour modifier soit vos blocs, soit l’environnement. En somme, tout comme dans un domaine qui me tient à coeur, à savoir les jeux de société, ce jeu respecte un axiome simple : pour qu’un jeu soit bon, il faut qu’il soit à la fois simple et riche. Et de richesse, ce Tetrobot ne manque pas, car malgré cinquante niveaux « seulement », diront les accros, il va vous falloir du temps et de la persévérance pour en venir à bout. Pour couronner le tout, finir le jeu à 100% exige de reconstituer le scénario, ce qui passe par des bonus à collecter durant les niveaux, ce qui fait passer la difficulté de « accessible » à « je vous assure les aliens attaquent et non je ne prendrai pas les cachets ».

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Testé sur Wii U