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The Coma 2 – Vicious Sisters : Un cache-cache angoissant !



Derrière ce second épisode de The Coma se cache toujours Devespresso Games. Il s’agit d’une petite équipe sud-coréenne indépendante basée à Séoul et fondée il y a quelques années. Parmi les titres à leur actif, on peut citer Vambrace – Cold Soul, le premier The Coma (Cutting Class) et sa version remastérisée/améliorée « Recut » sortie en 2017, ainsi que The Coma 2 – Vicious Sisters dont il est question aujourd’hui.

L’ambiance et l’immersion sont au rendez-vous

L’aventure de ce second opus étant une suite directe au premier volet, on peut tout de suite éclaircir un point important, il n’est pas nécessaire de connaître la précédente aventure de The Coma pour en apprécier la trame, même si forcément plusieurs éléments et références seront inconnus des novices.

Sans spoiler les grandes lignes, on peut juste dire que Youngho, protagoniste du premier épisode, est actuellement dans un profond coma. Donc cette fois, nous incarnons Mina Park, une étudiante dans le lycée de Sehwa, et également amie de Youngho. Forcément depuis cette tragédie, Mina s’inquiète pour son ami.

Aujourd’hui, la vie a repris son cours et Mina reste étudier dans son lycée. Seulement, alors qu’elle cherche à rentrer chez elle durant la nuit de la Lune de Sang après un cours tardif, Mina se fait agresser. Elle se réveille un peu plus tard dans une atmosphère plus sombre et glauque… de son propre lycée. Mina est désormais dans un monde parallèle où l’ambiance et les lieux sont inhospitaliers. Des entités cherchent à la tuer, tandis que quelques personnes vont essayer de l’aider à échapper de cet enfer…

Une histoire très appréciable donc, car elle est bien contée, d’autant qu’elle possède aussi des rebondissements ainsi que des collectibles (pages déchirées) à découvrir afin d’en savoir plus sur le background. Mais définitivement, en dehors de quelques petites coquilles dans le texte (absence de certains mots), l’ambiance et l’immersion sont au rendez-vous.

Un gameplay à se faire peur

Cette ambiance particulière prend le parti du Survival-Horror en 2D, chaque environnement et zone visitable étant soumis à de la recherche façon Point’n Click mais aussi à des séquences de « cache-cache » intenses. Il faut dire que Mina n’est pas vraiment une adepte de la violence, elle n’a donc pas grand-chose pour se défendre -du moins au début du jeu-, à l’exception d’objets de soin achetables dans des distributeurs et trouvables lors de l’exploration, ainsi que ses gambettes pour s’échapper des entités qui la pourchassent sans relâche.

Le meilleur moyen de se frayer un chemin dans ce monde horrifique reste la discrétion à tout prix, et bien sûr une constante observation, car les ennemis se cachent n’importe où. Aussi bien au niveau du plafond à vouloir nous agripper, qu’attendant sagement notre passage au sol tel des cadavres sans vie. Pour se dépêtrer de là, une roulade suffit généralement ou même un sprint consommant de l’endurance à gérer avec parcimonie. Rien de bien compliqué mais il arrive qu’en étant très concentré sur la recherche d’éléments utiles à la progression, on en oublie les pièges et que du coup on passe sans remarquer les ennemis mais en ressentant bien la douleur infligée à notre personnage.

Ce ne sont évidemment pas les deux seuls types d’adversaires (entités) que l’on croise, il y en a aussi de plus lents mais plus féroces qui heureusement ne nous poursuivent que dans la zone en cours (salle de classe, couloirs,…). S’il n’y a qu’une entité sur notre zone de recherche, c’est pour garder une certaine accessibilité, un équilibre maîtrisé par Devespresso Games nous faisant alterner entre la discrétion et la recherche de points d’intérêts.

Ces derniers sont cachés dans le décor et prennent la forme d’un Point’n Click, qu’il s’agisse du lycée Sehwa ou d’autres environnements comme un commissariat, on arpente chaque lieu en inspectant les décors à la recherche d’objets pouvant nous aider à progresser vers la suite de l’aventure comme l’obtention d’une carte magnétique par exemple nous donnant accès à un parking. Cette feature générale est bien implémentée en apportant toutefois un petit bémol : devoir arpenter certaines salles encore et encore devient obligatoire et amène pas mal d’allers-retours.

Avoir toujours un œil ouvert sur l’environnement

Pour se repérer dans ces couloirs, il existe une map générale des lieux mais aussi la lumière du feu d’un briquet (en notre possession) pour mieux gérer ses recherches et y voir un peu plus clair. Seulement attention la lumière attire aussi les monstres et ils ne sont pas tendres du tout.

Et si par malheur Mina se retrouve face à face avec une entité, il s’en prend à elle, ce qui signifie perdre une partie des PVs et dans le pire des cas, retour à la dernière sauvegarde. Il existe toutefois un moyen de se défaire de l’entité grâce à un spray (un seul transportable à la fois) pouvant permettre de s’échapper à condition de réussir un QTE pas difficile du tout.

Mais si Mina n’en possède pas et que l’on veut éviter de se retrouver nez à nez avec un adversaire, la fuite devient la seule option afin de trouver une cachette convenable. Il peut s’agir d’un casier ou encore le dessous d’une table. Attention toutefois à bien gérer sa jauge d’endurance, sous peine de ne plus pouvoir courir ou d’avoir un QTE plus complexe lorsque Mina retient son souffle en se cachant.

Même s’il nous arrive de trépasser, la frustration ne se fait que rarement sentir, car non seulement les checkpoints (des sauvegardes manuelles) sont nombreux mais aussi l’ambiance, l’univers et les mécaniques utilisées fonctionnent bien entre-elles.

Devespresso maîtrise son sujet

C’est simple, l’équipe de développement mise sur des sonorités d’ambiance réussies, notre plus grande ennemie se déplaçant en talons, le claquement de ses pas que l’on entend permet de savoir où elle se situe. Autrement dit, si vous entendez ce bruit particulier tout près, ne sortez pas de votre cachette et attendez le bon moment !

L’enrobage graphique n’est d’ailleurs pas en reste pour cette immersion, l’univers sombre, le sang et les jeux de lumière avec le briquet y étant pour beaucoup dans ce sentiment angoissant. On peut également en dire autant sur les cutscenes du jeu réalisées en bande dessinée / Comics ayant également ces mêmes instants oppressants. La bande sonore est plus discrète de son côté pour laisser place, comme nous le disions, à des sonorités correspondant bien à l’ambiance voulue par Desvespresso Games.

On regrettera toutefois que lors de la progression, il n’y ait pas d’explication plus claire sur l’obtention de l’une des fins possibles, ou bien encore que la map générale manque parfois de clarté. On préfère également vous le préciser, faites un maximum de missions annexes car la dernière partie est plus difficile qu’elle en a l’air si vous arrivez, disons « nue ». Pour finir, les voix utilisées sont en Coréen et les sous-titres en français.

Testé sur Xbox One X