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The Legend of Heroes – Trails From Zero : Un début d’arc solide qui fait mouche !



Licence très appréciée vendue à sept millions d’exemplaires à travers le monde, la série The Legend of Heroes « Trails » a vu le lancement du quatrième volet de la saga, Trails From Zero sur PSP en 2010 (Japon).

Comme vous l’avez vu certainement, nous sommes très friands de cette franchise JRPG à l’univers très riche. On profite d’ailleurs de ce petit interlude pour passer un message à l’éditeur Xseed : on apprécierait que la première trilogie (l’arc Liberl) fasse le voyage du PC à nos consoles New-Gen en versions physiques, d’autant plus que scénaristiquement parlant, Trails From Zero se déroule dans une autre contrée (Crossbell) à peine quelques mois après les événements vécus à Liberl via Trails in the Sky the 3rd. Mais également avant et en parallèle des deux premiers opus Cold Steel (arc Erebonia). Message terminé, revenons maintenant à Trail From Zero, avec son histoire et ses membres de l’équipe constituant la S.S.S.. Si vous avez joué aux opus Cold Steel, vous les connaissez d’ailleurs.

Une première partie de duologie passionnante

Après un certain drame familial, Lloyd Bannings a passé trois ans loin des siens, à l’académie de police. Un endroit où il a passé et réussi à obtenir un diplôme de détective. Aujourd’hui, soit trois ans plus tard, il retourne dans sa ville natale (Crossbell) pour prendre part à sa nouvelle affectation : l’intégration à la S.S.S.

Fondée par Sergei Lou, l’un des chefs de la police de Crossbell, la Special Support Section dite S.S.S. accueille donc Lloyd Bannings et ses coéquipier(ière)s : Tio Plato, Elie MacDowell ainsi que Rando Orlando. Une nouvelle brigade formée pour réaliser de petites taches au sein de la ville.

En tant que jeunes recrues, ils doivent faire leurs preuves auprès d’une population n’ayant plus confiance en la police locale, aux médias ainsi qu’aux autres équipes de la police -se moquant d’eux-. Multipliant les missions et les enquêtes, les jeunes gens de la S.S.S. découvrent des affaires de gangs, de mafia ou encore de la corruption…

Pour ce premier opus de la duologie de Crossbell, Trails From Zero est excellent du point de vue de sa narration. Effectivement, comme nous en avons l’habitude avec la série « Trails », les personnages sont introduits petit à petit et profitent d’un certain charisme tout en possédant une véritable histoire, un passé, des épreuves,… Si pour un joueur(euse) console, il est forcément dommage de ne pas avoir toutes les clés de l’arc Liberl afin d’éviter plusieurs spoils et/ou simplement de comprendre certaines allusions/références, le quatuor principal (Lloyd, Tio, Rando et Elie) arrive à nous captiver.

Par ailleurs, pour quelqu’un qui a déjà parcouru ou non les Cold Steel, c’est vraiment un plaisir de découvrir les débuts de la S.S.S. -ou même de savoir ce qu’ils sont devenus par la suite via les Cold Steel justement-. En plus de l’histoire des personnages, les différentes affaires que l’on doit élucider sont vraiment passionnantes. Les rebondissements sont là, les dialogues assez présents -comme nous en avons l’habitude maintenant-, on (re)découvre Crossbell et ses personnages « secondaires » sous un autre angle, on profite d’un Lore étoffé avec notamment de la lecture dans une « bibliothèque », mais surtout une fois terminé, on est juste impatient de découvrir la suite avec Trails to Azure ! Car oui, à l’instar des Cold Steel, la duologie formant l’histoire des débuts de la S.S.S. et les mystérieuses affaires le composant ne sera complète qu’en parcourant les deux aventures. Vivement la suite donc !

Une base familière

Si vous connaissez au minimum un jeu de la saga et son gameplay, Trails From Zero vous sera très familier, cet opus intègre d’ailleurs plus de déductions pour la résolution d’enquête.

Lors de l’évolution dans la ville de Crossbell et ses différents quartiers distincts -chacun ayant leur propre style-, il est possible de se rendre dans plusieurs types de magasins. On a logiquement des boutiques de consommables, d’achats d’équipements (protections) et armements, la possibilité d’échanger des sepiths (des cristaux) contre de l’argent, ces derniers étant par ailleurs accessibles en résolvant des quêtes annexes. L’utilisation réfléchie de vos deniers est donc très importante !

En outre, il est aussi possible de confectionner des plats (boosts d’attributs de l’équipe) à base de recettes et de matériaux, de pêcher, se rendre au Casino, réaliser des quêtes annexes ; ces dernières étant intéressantes mais aussi limitées dans le temps -et permettant d’en apprendre plus sur le Lore/background au passage-. Mais aussi de renforcer les différents armements de notre quatuor ou encore de débloquer les slots de leurs « Enigma », en quelque sorte la « version antérieure » des Arcus des Cold Steel durant cet arc Crossbell.

Les Enigma, un système d’amélioration efficace aux multiples combinaisons

Le fonctionnement des Enigma n’est d’ailleurs pas très différent des Arcus, même s’il ne possède pas de « Master Quartz ». On le rappelle, cette version de l’Enigma étant antérieure -et le soft originellement disponible avant les Cold Steel-, l’ensemble est forcément moins difficile à saisir, mais il en reste très efficace.

Pour faire simple, les différents Quartz (orbes de magies) peuvent s’insérer dans plusieurs slots débloqués et ainsi octroyer des effets/sorts magiques, en plus de modifier les statistiques du groupe. Mais là où cela devient intéressant, comme toujours avec la série, c’est sur la partie des associations et combinaisons, effectivement chaque Enigma se trouve être différent des autres.

Par exemple, si les slots peuvent accueillir tous types de quartz (orbes), certains sont limités à des types élémentaires prédéfinis, à l’instar du feu par exemple. Mais en plus de cela, plus on s’équipe d’un même type de magie élémentaire sur une ligne prédéfinie (les Enigma en comptent deux), plus les effets se renforcent !

Des combats stratégiques avec une belle difficulté

Et ces éléments, tout comme la modification de l’équipement et la création de magies à base de Sepith (n’hésitez pas à relire nos tests des volets Cold Steel pour plus de détails) sont indispensables pour venir à bout des différents opposants -notamment en mode « Cauchemar » -.

À l’instar des autres volets de la saga, c’est dans les donjons, à la recherche de trésors,… que l’on rencontre les différents ennemis -visibles sur le terrain-. En prenant ou non l’avantage via une frappe, une transition s’opère pour laisser place à une bataille stratégique.

Bien qu’un peu moins évolué que ses successeurs -logique-, les affrontements reprennent quasiment tous les éléments connus et familiers de Cold Steel -ou même Trails in the Sky si vous les avez approchés-.

Ainsi, on retrouve une approche au tour par tour régi par ordre de passage. Lors de son tour, on peut effectuer des attaques à proche ou moyenne distance selon le membre de la S.S.S., fuir, utiliser des objets, lancer des sorts -avec un temps de préparation préalable selon la magie-, utiliser des S-Craft (frappe dévastatrice nécessitant au minimum 100CP) ou alors se servir des compétences de Crafts (des frappes/compétences de différents types). Il ne faut pas non plus oublier le placement -ici sous forme de quadrillage-, qui est vraiment très important, car en étant mal placé, certaines frappes ne pourront pas atteindre vos adversaires, ou alors ces derniers pourront simplement se rapprocher et vous frapper violemment.

Selon les opposants en face de soi, il faut -comme d’habitude-, apporter une certaine réflexion dans la méthode de combat. Cela vient par exemple des exploitations élémentaires, des utilisations de S-Crafts, ceci même lorsque ce n’est pas notre tour, mais aussi par les bonus visibles dans la jauge d’ordre de passage -déjà vu dans les Cold Steel-.

Ces bonus peuvent prendre la forme d’un remplissage de PV, etc… Par exemple, vous avez un personnage en mauvaise posture, plus de soin sur vous ni d’accès à des magies curatives, mais par bonheur et chance un remplissage de PV est prévu plusieurs tours après le votre dans la jauge d’ordre de passage. Dans ces conditions, pour l’atteindre il suffit simplement de faire une action retardée, voire plusieurs successivement si possible. Autre exemple, si un adversaire s’apprête à vous donner un coup critique, n’oubliez pas d’utiliser un craft associé pouvant simplement annuler son action. En outre, sans entrer dans tous les détails pour vous laisser des surprises, on a également accès à des crafts en combos, et l’on retrouve également le système Team Rush mais cette fois sous forme d’action bonus.

Excellent OST

Pour cette venue sur PS4 et Switch, une certaine polémique était présente sur l’aspect graphique, la Nintendo Switch profitant de la « refonte » opérée sur PC par le moddeur Durante, tandis que la mouture PS4, elle, se base sur le portage/remaster PSP d’origine : la version « Kai » (paru au Japon en 2020 sur PS4 et PS Vita). La palette/retouche n’est donc pas la même d’une plateforme à l’autre.

Parlons de cette version PS4 à laquelle nous avons affaire. Testée via la rétrocompatibilité PS5, nous pouvons d’ores et déjà préciser que l’on profite d’une très bonne stabilité et d’un rendu plus « propre » que l’original sur PSP, même si l’on discerne un peu d’aliasing. Le charme des sprites en HD opère rapidement, on apprécie pleinement de (re)découvrir Crossbell,… sous cet aspect plus « rétro » (la vue n’étant également pas la même que sur les Cold Steel) avant son évolution dans l’arc Erebonia, sa galerie de personnages, les artworks/dessins étant toujours aussi expressifs, et les différents effets visuels (magies, etc…). À noter d’ailleurs que l’on profite, à l’instar des Cold Steel, d’un système d’accélération de la vitesse pour l’exploration et les affrontements.

Si le charme opère donc visuellement, bien que l’on aurait aimé avoir les mêmes atouts que sur Switch, qu’en est-il musicalement ? Eh bien pour être franc avec vous, nous sommes gâtés de ce côté-là. Comme pour chaque opus de la branche Trails, l’OST est vraiment l’un des points forts, avec des passages épiques, et/ou bien entraînants, tandis que les doublages, exclusivement en japonais, sont de très bonne facture.

Précision importante, les textes affichés à l’écran sont intégralement dans la langue de Shakespeare, cette traduction est d’ailleurs issue de l’équipe amatrice et passionnée de Geofront, que NIS America avait contactée pour cette duologie : Trails From Zero, et Trails to Azure.

Testé sur PS5 via la rétrocompatibilité