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The Medium : Sept mois après, des améliorations pour l’édition physique



Comme nous venons de le dire, nous vous avions proposé une review en début d’année du titre de Bloober Team. À ce propos, l’équipe polonaise dernière The Medium est indépendante. Fondé en 2008 par Peter Babieno et Peter Bielatowicz, les développeurs ont déjà réalisé plusieurs jeux dans le même genre « Survival-Horror » : Blair Witch, Observer System Redux, ou encore la franchise Layers of Fear avec une vue FPS. Pour The Medium, ils ont changé d’approche en optant pour une vue à l’ancienne avec des caméras fixes déjà aperçues dans les œuvres vidéoludiques Resident Evil ou encore Devil May Cry par exemple.

– Informations The Medium (Xbox Series X) –

Marianne est donc une jeune médium qui vit en Pologne. Vous commencez le jeu en voyant un cauchemar récurrent qu’elle fait : une petite fille qui fuit et qui se fait tuer. Puis vous vous retrouvez dans la peau de Marianne, en train de préparer l’enterrement de son père adoptif (ils ont une maison funéraire).[…]Le tuto lié à ses pouvoirs a lieu quand le fantôme de son père apparait. Ce qui est un petit moment triste malgré le côté très inquiétant du monde spirituel. Mais l’ambiance est là et c’est très efficace. Et une fois que vous avez aidé votre père à passer de l’autre côté, vous recevez un message qui va vous guider dans un hôtel abandonné où il s’est passé quelque chose d’étrange et d’inexpliqué. Et c’est là que tout commence parce que pour en savoir plus sur votre pouvoir et ce cauchemar qui vous hante, il va vous falloir découvrir ce qui s’est passé dans cet hôtel et celui qui en est responsable. Vous allez donc suivre les fantômes, les souvenirs, rassembler les pièces de ce puzzle (teintées de sang et de peur) et fuir LE monstre.La particularité de ce jeu, c’est votre capacité à passer du monde réel au monde sprirituel, ou même à être dans les deux mondes à la fois, via un écran splité. Vous avez le monde réel, triste et désolé (hôtel communiste abandonné, je vous rappelle) et de l’autre côté, le monde spirituel, inquiétant, sombre et bizarre. Vous pouvez être à la fois dans les deux mondes, avec des actions à faire dans un monde ou l’autre, ou passer entièrement dans le monde spirituel. Mais attention, ce cas de figure est dangereux parce que si vous ne retournez pas à temps dans le monde réel, vous disparaissez. Et vous voyez votre corps spirituel disparaître assez rapidement. Vous pouvez vous retrouver bloquée devant un ascenseur, passer dans le monde spirituel pour chercher de l’énergie et revenir dans le réel pour décharger cette énergie sur l’ascenseur.Mais Marianne a d’autres pouvoirs, elle peut voir et parler aux fantômes, bien sûr ou encore faire apparaître des souvenirs lié à des objets. Mais elle peut aussi invoquer un bouclier pour se protéger ou lancer une décharge d’énergie. Mais tout ça ne la protège pas contre le monstre principal. C’est un monstre qu’on ne peut pas tuer ni attaquer (à part quelques petites attaques défensives bien inutiles). Votre seule solution est de fuir ! Et là vous vous retrouvez face à un petit parcours de course où il faut prendre le bon chemin pour éviter de se retrouver bloquée face à un nuage de papillon de nuit.Le jeu est beau, très beau même. Il est aussi très fluide. Pas de temps de chargement. La voix de Marianne est parfaite. Bien qu’omniprésente, le timbre de voix colle à l’ambiance du jeu : douce, presque discrète et remplie d’émotion quand il le faut. Le seul défaut qui est commun à bien des point’n click, ce sont les déplacements et les changements de caméra. Du genre on se déplace dans une pièce de gauche à droite sur l’écran et hop, la caméra bouge et on se retrouve de face. Ou le fait qu’on ne puisse pas voir ce que regarde notre personnage. Lire la suite du test.

Une version peaufinée

Lors de son annonce, The Medium a tout de suite suscité notre intérêt avec son ambiance et son concept breveté de Dual Game World. L’idée de cette dualité est excellente, et même si certaines mécaniques demeurent sous-exploitées, le mélange reste très intéressant, autant visuellement que narrativement. D’un côté de l’écran, nous pouvons par exemple voir la froideur de ce que représente notre « réalité », tandis que l’autre monde appelle à l’hostilité et aux moments plus dérangeants, ceux insufflant petit à petit une certaine peur et une anxiété naissante. Cela se ressent même davantage en jouant dans une pièce sombre ou après la nuit tombée.

Si l’ambiance est donc primordiale pour ce genre d’expérience, nous avons aussi apprécié suivre les péripéties de Marianne avec cette histoire bien ficelée et donnant envie d’en savoir plus. Dommage cependant que l’on ne puisse pas profiter d’une linéarité moindre, mais cela se comprend facilement au vu du concept utilisé par les développeurs.

Ces derniers ont d’ailleurs profité de la sortie de The Medium sur Xbox Series afin de peaufiner leur soft via plusieurs correctifs. On peut par exemple citer le réglage de crashs et bugs remontés par la communauté, des optimisations globales sur l’ensemble du jeu, des plans de caméra, des correctifs sonores ou encore des ajustements sur les effets de Ray Tracing, de petites choses améliorant le confort de jeu même si l’on regrette toutefois que les déplacements restent toujours un poil rigides…

En dehors de cela, le titre de Bloober Team associe brillamment son visuel entre les deux mondes. Relativement beau avec de nombreux détails sur chaque élément du décor, le Ray Tracing apporte un plus non négligeable, embellissant la direction artistique générale. Cette dernière ainsi que l’ambiance sont servies par les thèmes musicaux de deux compositeurs de talents : Akira Yamaoka (série des Silent Hill) et Arkadiusz Reikowski (Blair Witch, Observer,…).

Testé sur Xbox Series X