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Train Fever : construisez un monde de transport



TrainFever-hautVoilà un soft pas comme les autres. Première impression, à froid, au bout d’un quart d’heure de jeu, on a envie d’expliquer aux développeurs qu’insérer des vrais tutos et des guides in-game ce n’est pas forcément une mauvaise idée. Oui c’est sauvage, très sauvage. Il y juste 2 petits tutos de rien du tout pour démarrer. Je peux vous dire que j’ai du aller à la pêche aux infos sur différents forums ou dans les guides élaborés par les utilisateurs pour m’en sortir et commencer à goûter au plaisir de jouer. Car oui il y a bien du plaisir dans ce soft et nous allons essayer, dans ce test, d’être assez précis, en espérant que celui-ci aura quelques allures de guide, justement. 

Puisqu’on est parti sur les problèmes, sachez aussi que pas mal de joueurs estiment que le jeu n’est pas vraiment terminé. On ne peut pas vraiment dire cela même si d’autres fonctionnalités pourraient être ajoutées. Il faut dire aussi que le titre est peu cher (25 euros environ sur Steam) et qu’il a été conçu par un petit studio, appelé Urban Games qui a bénéficié d’un appel de fonds sur le site Gambitious.

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 Relier les villes, transporter les habitants

Au départ d’une nouvelle campagne, on vous propose 3 dimensions de terrain et différents types de topologie (plat, vallonné, montagneux). On peut aussi démarrer le jeu en 1850, 1900 ou 1950. Car oui le jeu vous propose une gestion au long cours. Pour vos débuts vous serez, tout de même, obligés de commencer au temps des chevaux et de la vapeur car les années 1900 et 1950 seront débloquées après certains succès. 

La première chose à faire est de construire des lignes de bus (calèche au début) dans une ville. Disposez un dépôt pour les véhicules, placez vos arrêts et achetez les véhicules. Pour vos arrêts, utilisez les indicateurs de la carte permettant de voir où sont les industries, le résidentiel, les commerces et le loisir. Ainsi vous pourrez asseoir une belle rentabilité à votre ligne. Les trams sont aussi de la partie pour transporter vos voyageurs ! 

Car oui les finances ont, bien sûr, une place prépondérante dans le jeu. Vous bénéficiez au départ d’une somme prêtée par la banque et il va falloir essayer de la rembourser, petit à petit. Le titre vous propose des tableaux synthétiques vous permettant de faire le point soit globalement soit sur une ligne donnée. Et ne croyez pas qu’une ligne rentable l’est ad vitam aeternam, les véhicules vont vieillir et la technologie avançant, il va falloir acheter de nouveaux moyens de transport et mettre à niveau l’infrastructure routière, ou ferroviaire. 

L’étape suivante consistera, comme le nom du jeu l’indique, à relier les villes par des voies ferroviaires. Celles-ci permettant de transporter des personnes ou des biens. Le principe est le même dans la construction de la ligne avec une seule différence : la gestion du terrain. Il faudra prendre en compte le dénivelé, la topologie des environs pour construire votre ligne. Il est possible de placer ponts et tunnels sur la voie si jamais vous ne pouvez pas faire autrement. 

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Passées ces deux étapes, il faut bien avouer qu’on ressent un plaisir rare à voir évoluer notre construction. Et cela est d’autant plus agréable que les graphismes sont tout à faire sympathiques. Si vous zoomez vous verrez que le niveau de détail est suffisant pour voir les piétons se déplacer dans la ville, les chevaux s’animer et la vapeur des trains s’échapper vivement vers le haut.  

Vous n’allez pas seulement transporter des humains. Il va falloir participer aux échanges commerciaux de votre petit monde. Pour cela, il y a des zones de production de matières premières. Celles-ci produisent, ou non, des matières. Oui oui c’est bizarre mais vous n’avez pas la main là-dessus. Utilisez donc le tableau synthétique idoine pour voir à quel endroit il y a de la production. Je me suis fait avoir au début en reliant une mine qui ne produisait rien (au moins au début) à une raffinerie mais j’ai compris aussi que la demande amenait la production, n’oubliez pas ce détail. Il y a donc des usines de traitement des matières premières, qui produisent des biens exploitables dans les industries. Vous l’avez donc compris. Il faut relier, avec des lignes de transport de marchandises, les zones de productions aux usines de traitement puis ces dernières aux lieux où l’on vend les biens. Rassurez-vous, le soft peut vous afficher quels sont les flux de marchandises à mettre en place sur votre carte. Très pratique. Construisez bien vos flux, sinon rien ne se passera et franchement parfois, on ne comprend pas toujours pourquoi, surtout au début. 

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 Assez complet

Comme vous avez pu le lire, le titre est riche en possibilités. Vous avez du temps de jeu devant vous avant de pouvoir relier toutes les villes, les industries, les personnes. Et voir son monde grandir procure vraiment un plaisir rare ! Les différents outils mis à votre disposition vous facilitent la vie : tableaux financiers, lignes de niveaux topologiques, indicateurs d’activités… Bref, c’est un bon petit soft qui pourrait encore être agrémenté d’autres activités à terme (les développeurs continuent d’apporter des améliorations par des mises à jour régulières). 

Mais, car il y a un mais, il faut tout de même parler du côté sauvage du soft. Il est très compliqué de s’y retrouver au début et il n’y a pas d’aide particulière dans le jeu en lui-même. Il faut aller chercher l’info dans la communauté, sur Internet, pour commencer à s’en sortir. Alors même si on peut imaginer que cela fait partie des desiderata des développeurs de mettre aussi la difficulté dans la découverte individuelle des astuces, là ils ont poussé le bouchon un peu loin et il suffit de regarder les différents forums pour voir que les joueurs ne sont pas tous contents. Ainsi, le titre est très difficile dans sa prise en main, très abrupte dans ses premiers moments. On peut même avoir, au début, l’impression d’un jeu en cours de développement, non pas sur le fond du jeu en lui-même mais bien en ce qui concerne l’habillage et l’accompagnement du joueur. 

Il n’empêche qu’une fois apprivoisé on oublie les quelques défauts de Train Fever et surtout, il remplit un vide car le genre n’est plus représenté à l’heure actuelle. Nous n’avons encore pas parlé des musiques et bruitages, ils sont de bonne facture sans non plus révolutionner votre oreille. Enfin, le fait que le titre prenne en compte les évolutions sur des dizaines d’années relance l’intérêt du soft continuellement. 

 

Testé sur Mac.