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Unravel Two : A deux c’est toujours mieux !



Il y a presque deux ans et demi, Electronic Arts mettait en avant un titre indépendant avec son label EA Originals, Unravel, ayant pour héros Yarny, un petit être tout en laine. Le jeu de ColdWood Interactive nous avait charmé (lire notre test), nous étions donc impatients de découvrir ce second épisode.

Une centralisation sur l’amitié

Cette fois, le titre de ColdWood Interactive mise sur les liens d’amitié pour nous faire découvrir un scénario tout en légèreté. Echoué sur une plage sans bobine d’attache, Yarny découvre un(e) nouvel(le) ami(e) et se lie littéralement à lui/elle. On le sait une amitié forte et soudée peut surmonter tous les obstacles, ce qui est le cas avec ce duo de Yarny.

En arrière-plan, en lieu et place de séquences avec des souvenirs d’une vieille dame, on suit l’évolution de deux enfants/ados très unis qui ont l’air de subir de nombreuses épreuves, on y voit également le sujet de la déforestation. Seulement avec la mise en place, on ne saisit pas tout. Pour mieux saisir l’intégralité, quelques « scénettes » de plus n’auraient pas été de refus, là on reste un peu sur notre faim.

Un concept identique au premier mais avec deux Yarnys cette fois

Le concept n’a pas changé, on doit toujours contrôler un personnage (Yarny) tout en laine qui doit s’accrocher, se suspendre, faire des noeuds, se balancer, etc… afin d’évoluer à travers des niveaux. Mais son fil autrefois limité par « une bobine » n’est plus, non Yarny a tout simplement coupé le cordon (au sens propre, même s’il n’en est pas responsable) et pour ne pas manquer de fil, il se voit adjoindre un nouvel ami. Même si le concept de base n’a pas foncièrement changé comme nous l’avons dit, ce second personnage amène un brin de nouveauté et de fraîcheur dans le gameplay.

Ne se déliant plus en cours de route, on se retrouve donc désormais à contrôler non pas un, mais deux Yarnys intimement liés par leur fil, « presque soudé » entre eux. Pour les différencier, chaque personnage à une couleur différente, le premier Yarny est en rouge, le second en bleu.

Si par hasard ces deux couleurs ne vous inspirent pas, ColdWood Interactive a inclus une petite nouveauté en la présence d’un petit trait de personnalisation, c’est-à-dire qu’en plus de changer de forme (tête, yeux,…), on peut changer de couleur. Evidemment pour ne pas confondre les Yarnys, on évite de mettre la même couleur aux deux personnages. C’est certes logique, mais quand on sait que la plus grande nouveauté du soft nous permet de jouer à deux pour la première fois et que cette coopération à deux joueurs est mise au centre du gameplay, et que les Yarnys fusionnent (comprenez se mêlent) entre eux, cela peut être gênant.

Un Level Design pensé pour deux joueurs

En mettant la coopération véritablement au centre de son gameplay, les développeurs ont créé de nouvelles situations mettant à profit un Level Design pensé pratiquement et exclusivement pour le mode deux joueurs. Pour vous donner un exemple, dans l’une des situations on voit un précipice et de l’électricité en contrebas, bien sûr il ne faut pas toucher le conduit électrique. Chaque joueur contrôlant un Yarny, l’un d’entre eux peut par exemple attendre en haut, pendant que son ami part en reconnaissance en faisant du rappel.

Ensuite en se balançant dans le vide, ce dernier va pouvoir atteindre une plate-forme disposant d’un petit bout de laine. Il faudra donc faire un noeud à son extrémité, puis se rendre sur une seconde plate-forme disposant de ce même bout de laine pour faire également un noeud. Ces deux noeuds vont alors former un petit pont tendu qui permettra au premier joueur de descendre sans risque pour rejoindre son compagnon, et ainsi progresser dans l’aventure.

Il ne s’agit là que d’une situation que l’on va rencontrer, mais toutes mettent à profit le liant entre les deux joueurs : faire du rappel et se balancer n’est qu’une partie des possibilités offertent, mais c’est grâce à ces différentes mécaniques que l’on va pouvoir résoudre des énigmes demandant parfois un petit peu de jugeote, allant en général dans une difficulté croissante. Le corps des Yarnys n’étant pas extensible à l’infini, rappelons qu’ils sont liés entre eux, le lien ne peut donc pas être coupé mais seulement rembobiné, il faut donc faire des essais et se rembobiner au risque de ne plus pouvoir avancer.

Bien entendu, en jouant à deux le plaisir de jeu est nettement décuplé, on réfléchit aux énigmes à deux, on progresse à deux, ou… on perd à deux si l’on n’a pas encore adopté la prise en main. D’un ordre général, cette prise en main est très rapide pour quelqu’un qui a déjà joué au premier Unravel, pour les non-connaisseurs un petit temps d’adaptation sera nécessaire.

En plus des énigmes et des phases de plates-formes nécessitant l’utilisation des deux Yarnys (en solo ou en duo), d’autres phases de plate-forme plus classiques sont de la partie, avec même quelques petites courses-poursuites.

Ces phases ne sont pas complexes, mais si l’un des joueurs a un peu de mal à progresser ou si un Yarny est touché par une forme maléfique, il faudra recommencer au checkpoint. Pour éviter de recommencer plusieurs fois une même section, les développeurs ont pensé à inclure une petite feature bienveillante : pouvoir mêler les deux Yarnys ensemble (il suffit d’une pression de touche pour le faire, idem pour se défaire), en faisant cela les deux Yarnys sont liés à un même corps, c’est donc l’hôte qui sera responsable de la progression, évitant ainsi quelques petites frustrations pour les plus jeunes joueurs. Un sacré point positif pour les parents jouant avec de jeunes enfants.

Bien sûr si vous êtes un joueur solitaire ou si vous n’avez pas d’ami(e)s sous la main, l’expérience de jeu est totalement praticable grâce à une fonction bien particulière : la possibilité de changer de Yarny à tout moment via une simple pression sur la touche dédiée. Avec ce procédé, toute action que l’on effectue avec l’un des Yarny (se balancer, tenir fermement la corde,…) sera maintenue pendant que l’on change de personnage, ainsi on peut réaliser une autre action spécifique utile à la progression de l’aventure. De même, la feature permettant d’unir les deux Yarnys est toujours possible, de quoi simplifier certaines actions ne nécessitant qu’un seul Yarny pour progresser.

Toujours aussi beau et réaliste

ColdWood Interactive l’a bien compris, en utilisant encore sa technique d’arrière-plan de type « flou cinétique » sur des environnements Scandinaves toujours photoréalistes, le soft demeure aussi agréable à regarder que son aîné, offrant de jolis panoramas, de nombreux détails et de beaux effets de lumière. Mention spéciale aux animations de feu, d’eau, de cascade,… qui renforce bien ce sentiment de réalisme. En un mot c’est vraiment beau. Du côté sonore, on garde les musiques nordiques, certaines d’entre elles étant plus discrètes à notre grand regret, car l’OST est vraiment très bien interprété et joué.

Testé sur Xbox One X