Nous voilà de retour aux commandes du raton laveur le plus voleur de ce siècle (et même du précédent). Le principe est toujours le même, vous devez récupérer des objets, délivrer un camarade, récolter des renseignements, le tout en évitant les gardes qui patrouillent un peu partout. C’est une histoire d’escalade, de discrétion et de combat…
Le scénario nous permet, comme le titre l’indique, de nous balader à travers l’espace et le temps. C’est parti pour une visite du Japon médiéval à la recherche de l’ancêtre de Sly. Mais ce n’est pas tout, le deuxième voyage vous emmène au temps du Far West. Histoire de mettre un peu de sable dans vos chaussons de raton laveur. Ces voyages permettent donc de varier les plaisirs avec un gameplay qui bouge un peu à chaque fois. C’est aussi l’occasion de rencontrer les aïeuls de la famille Cooper et ceux-ci vont participer activement à vos quêtes.
Une belle brochette de vainqueurs
Il est donc possible d’incarner plusieurs héros. Au premier rang de ceux-ci, à tout seigneur tout honneur : Sly ! L’animal est très doué pour l’infiltration, il peut se faire discret, escalader les cordes, marcher sur des filins et aussi distribuer les coups quand il le faut. Il peut aussi faire les poches de ses ennemis s’ils s’approchent suffisamment discrètement d’eux. Ainsi le gameplay associé à ce personnage est plutôt basé sur l’infiltration. Alors ce n’est pas du niveau d’un certain Metal Gear mais il faut tout de même éviter les zones éclairées, passer derrière les ennemis, j’en passe et des meilleurs. L’idée n’est pas de faire un jeu de plate-forme : pas de saut millimétrés, pas de timing horloger. Non, il y a une simple touche sur le pad qui vous permet d’atterrir sur les points repérés. Cela facilité la tâche et évite le côté fastidieux de l’escalade qui n’est pas l’objectif du jeu. Sly peut aussi utiliser des costumes pour se fondre dans la masse.
Murray, l’hippopotame est un rien moins aérien dans sa manière de résoudre les problèmes. Son truc à lui, c’est la castagne. Les niveaux qui le concernent sont donc un peu plus bourrin mais toujours aussi plaisants. Allez actionner tel ou tel mécanisme, transportez des poissons, écrabouillez l’adversaire …
Bentley, la tortue en fauteuil roulant, va plus spécialement s’occuper des piratages informatiques.
Le gameplay évolue sans arrêt. Dans le Japon antique, vous incarnez aussi Rioichi, un ancêtre de Sly, qui peut, avec sa concentration, atteindre des points inaccessibles par Sly. Il n’a pas son pareil pour s’infiltrer sans éveiller les soupçons. Tenessee Kid Cooper, le cow-boy de la famille, est une fine gâchette qui donne une teinte action au jeu. Ainsi vous aurez, à chaque étape, à chaque période historique, un nouveau personnage jouable en plus de nos 3 complices. Chacun apporte une nouvelle façon de jouer. Terriblement efficace pour accrocher le joueur à la console.
Ainsi tous les tableaux nous permettent d’évoluer dans des mondes ouverts en cherchant la discrétion si possible. En dehors de ces phases, on nous propose du piratage sous plusieurs formes : mini-jeu à base de tank vu du dessus, shoot’em up façon R-Type, boule à guider sur un plateau à trous, … C’est bien foutu et totalement jouissif. A chaque fois, on nous arrache des sourires, de ceux-là qui témoignent d’un vrai plaisir de jouer.
Au bal, au bal masqué !
Sly peut endosser des costumes dans ses différents périples temporels. Au japon, c’est l’armure de Samuraï qui l’attend. Elle est idéale pour traverser les zones un peu trop chaudes et pour renvoyer des attaques à base de boules de feu. Le grand Ouest vous réserve une tenue de prisonnier qui vous servira grandement, surtout avec le boulet que vous traînez au pied. Vous aurez aussi la possibilité de ralentir le temps par exemple. Comme d’habitude, nous ne spoilons pas chez MaXoE, nous n’irons donc pas plus loin mais sachez que chacun de ces costumes permet de renouveler l’aventure. C’est bien pensé, c’est efficace.
Graphiquement, c’est très beau, surtout sur PS3. Le côté cartoon est très bien rendu et les éclairages sont de toute beauté. Sur Vita, c’est moins joli mais cela reste largement correct. Ces graphismes font partie intégrante du plaisir de jouer. Les voix sont, une fois de plus, au top. C’est convaincant, c’est amusant et cela plaira, bien sûr, au public concerné.
Le titre est cross full ! Comprenez par là qu’il exploite le lien Vita-PS3. Tout d’abord, si vous achetez la version PS3, vous bénéficiez du logiciel sur Vita. Cool non ? Le cross-play permet quelques interactions entre les deux consoles histoire de trouver des objets supplémentaires. Franchement, nous on trouve ça plutôt négligeable. Ce qui l’est beaucoup moins, c’est le cross-save qui donne la possibilité de stopper une partie sur PS3 et de la reprendre sur la Vita et vice-versa. Là on a un véritable plus !
Que dire sinon que cet opus n’apporte pas de grande surprise. C’est une forme de Sly 3 amélioré. Mais le plaisir est bel et bien là, on s’amuse, on parcoure les époques sans jamais s’ennuyer. Notre raton laveur a réussi son come-back.
