- Article publié sur MaXoE.com -


StarHawk : surprenant



Vous voilà projetés dans un univers futuriste pour un gameplay à la Warhawk. Pour ceux qui aiment le mélange des genres, le futur qui nous est proposé ici prend des allures de western, que cela soit sur les lieux visités ou dans l’allure du héros. Ce curieux mélange a déjà fait ses preuves notamment dans les mangas de Leiji Matsumoto. La comparaison s’arrête là car le reste est une histoire de baston, pure et dure.

 

Un WarHawk du futur ?  

Un des premiers changements que l’on peut constater avec Warhawk, c’est la présence d’une campagne solo. On est loin d’une scénarisation à la Mass Effect mais les aventures d’Emmett Graves ne manquent pas de sel. C’est un chasseur de primes qui est allé jouer un peu trop près de l’énergie de failles (en gros, l’énergie que l’on peut soutirer au noyau des planètes). Il n’en a pas suffisamment pris dans la tronche pour se transformer en outcast. Kesako ? Des humains chargés à l’energie de faille de telle manière qu’ils en sont devenus plus ou moins sauvages, imprévisibles, violents. Et voilà le décor est planté. Les gentils font partie de la fédération et ils combattent les méchants outcasts accros à l’énergie de failles. 

 

Les débuts de la campagne vous emmènent sur le plancher des vaches. En vue à la troisième personne, vous canardez un peu à la manière d’un jeu d’arcade. Comme j’aime le dire, cela ressemble à un shoot’em up à pied : les ennemis sont très nombreux, les tirs viennent de partout et la stratégie n’a que peu d’intérêt dans ce jeu. Mais on aime, l’action est rythmée et les ennemis, bien qu’un rien benêts, sont suffisamment pugnaces pour vous donner du fil à retordre. La sensation d’arcade est renforcée par le gameplay proposé puisqu’il n’y a pas de système de planque à la Gears of War. 

 
L’arsenal
 
L’arsenal est assez classique. Tous les types de flingues sont présents mais aucun n’apporte réellement de la nouveauté. Non, ce qui surprend le plus sur le champ de bataille, c’est bien le lot de véhicules disponibles. Utilisez des motos sur coussin d’air, des tanks, des jetpacks ou encore des jeeps. Tout cela se manipule avec une aisance frôlant l’insolence. Parmi ces véhicules, il y en a un qui mérite vraiment notre attention : le StarHawk, à savoir le chasseur maison. Les sensations sont excellentes. La bête répond au doit et à l’oeil et il est bien équipé. Des leurres sont à votre disposition pour éviter les attaques guidées, vous pouvez également effectuer un tonneau d’évasion et même « déraper » pour faire des virages très très courts. Les dogfights sont de véritables moments de pur plaisir. En bref, ce mélange d’action à pied et d’engins en tout genre est tout à fait réussi. 
 
 
La campagne n’est en fait qu’un immense tutoriel, elle est donc là pour vous aider à vous familiariser avec toutes les subtilités du jeu. La plus originale d’entre elles, c’est la possibilité de construire des structures sur le champ de bataille. Construisez une station d’exploitation de l’énergie, un garage à motos, des murs, une tourelle, j’en passe et des meilleurs. Tout cela apporte une dimension tactique des plus goûteuses. Au lieu de vous jeter dans la gueule du loup, construisez-vous des zones à couvert et des structures d’appui. Attention car chaque construction a un coût énergétique qui sera puisé directement dans une jauge idoine. Cette dernière se remplit au fur et à mesure de vos succès sur le champ de bataille, vous ne pourrez donc pas construire comme bon vous semble. Ces fonctionnalités sont la vraie nouveauté de cet opus et on se rend compte maintenant que cela manquait cruellement à WarHawk
 
 
A plusieurs
 
Evidemment on attendait ce titre au tournant au niveau du multi. Sachez d’abord que les parties peuvent impliquer 32 joueurs simultanément. Le seul hic, c’est le faible nombre de modes de jeu : deathmatch en solo ou multi, capture du drapeau et de zone. Pas grave car les maps sont gigantesques et elles sont intelligemment construites. Encore mieux, la mise en relation est efficace et la fluidité n’est jamais remise en cause même au plus fort de l’action. On regrette un peu le manque de facteurs de customisation, de mécaniques complexes de progression mais on comprend le choix des développeurs qui ont voulu un jeu accessible, immédiat. En tout cas, le plaisir de jouer est bel et bien là. 
 
 
Pour finir, parlons des graphismes. Ceux-ci sont de toute beauté. Les textures sont fines, le frame-rate tient la route et la ligne d’horizon donne le vertige. Du côté du son, les airs collent bien à l’action, les bruitages sont convaincants mais les voix françaises ne sont pas un modèle du genre.