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The Legend of Heroes – Trails of Cold Steel II : Une suite convaincante !



Oui comme pour le premier volet, le passage à la génération actuelle (PS4) de The Legend of Heroes – Trails of Cold Steel II permet d’obtenir d’emblée plusieurs bonus sous forme de « DLCs gratuits » préinstallés en jeu. Autrement dit, on retrouve divers types de costumes pour l’aspect cosmétique, mais aussi tout un tas d’objets servant de coup de pouce à l’aventure ; il y en a pour la régénération, des ingrédients de cuisine, ou encore des Sepiths pour la personnalisation de l’Arcus.

À côté de cela, on a le retour du mode Turbo, 5 000 lignes de dialogues audio supplémentaires en version anglaise, ainsi que le choix d’opter pour les voix japonaises. Vous le savez si vous nous suivez, nous vous avions déjà proposé un test du soft de la mouture PS3, vous pouvez le relire, ainsi que celui du premier opus pour un complément. De ce fait, nous n’allons pas tout détailler, mais revenir sur les points essentiels et vous donner également notre ressenti sur cette mouture PS4.

La riche suite des aventures de la Classe VII

Après un cliffhanger de fin, dans ce second opus on retrouve Rean Schwarzer, « leader » de la Classe VII qui se réveille dans une montagne non loin de sa ville natale. – Attention spoil pour ceux n’ayant pas terminé le premier titre – Un mois s’est écoulé depuis l’affrontement final où Rean a dû quitter ses camarades de classe (devenus de bons amis). Il est logiquement inquiet pour eux et souhaite les retrouver à tout prix. Grâce à Céline (le familier d’Emma) et à ses connaissances, il va découvrir une partie des horribles choses qui se sont déroulées durant ce mois de son inconscience. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses ont bien changé, notamment sur le plan politique.

Comme pour son aîné, ce portage/remaster de TLOH – ToCS2 ne bénéficie pas de traduction française, il faut une bonne compréhension de la langue de Shakespeare pour saisir l’intégralité du scénario, surtout qu’en tant que suite, celle-ci suit logiquement le premier opus. La narration est donc toujours fortement au premier plan avec de nombreux dialogues à suivre, parfois même un peu trop.

Néanmoins, on retrouve les personnages attachants et charismatiques que l’on a déjà côtoyés avec grand plaisir ; de plus le riche univers du soft a bien été approfondi, les guerres, amitiés, la division des classes sociales, les multiples intrigues et rebondissements sont toujours de la partie. Pour quelqu’un qui commence par cette suite, les développeurs ont gardé l’option « Back Story » relatant la première aventure dans les grandes lignes, mais également des flashbacks en plein jeu. Alors que pour les amateurs(trice), les choix optés dans le premier volet (affinité,…) ont quelques répercussions dans certaines séquences. Et quitte à se répéter par rapport au premier opus, les 5000 lignes de dialogues supplémentaires ajoutées en anglais apportent un véritable plus à l’immersion.

Des bases identiques avec des nouveautés

Suite directe de The Legend of Heroes – Trails of Cold Steel, ce deuxième chapitre ne révolutionne pas le gameplay puisqu’il réutilise toutes les ficelles acquises que l’on a déjà côtoyées durant le premier volet. Il y a tout de même quelques améliorations, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On reprend donc aisément nos habitudes, d’ailleurs rappelons que certains jeux « scindés en plusieurs parties » utilisent également ce procédé.

Cette fois ce sont les études de terrain qui priment. On peut toujours parcourir Erebonia et ses alentours afin de visiter des villages pour acheter de l’armement, équipement, Quartz, etc… Mais aussi des étendues de régions (Plaine de Nord Highlands, Celdic et environ, etc…) ainsi que des donjons dans l’optique d’affronter des monstres (logiquement beaucoup plus forts), trouver des secrets, prendre le contenu de coffres et réaliser des quêtes principales, secondaires, cachées, le tout étant systématiquement régi par un calendrier « scolaire ».

Si l’on souhaite ne rien rater, il faut donc faire très attention au moment de la journée, ce qui change les dialogues des personnages et les disponibilités de quêtes (ou expiration dans le pire des cas). Après les études de terrain, on retrouve également les jours de repos et le système de « Bonding Points » ; celui-là même qui permet de faire évoluer l’affinité des personnages afin d’accéder à des scènes spéciales et de meilleures habiletés en combat. Si vous souhaitez un peu plus d’informations sur ces différents points, et les attaques préventives, n’hésitez pas à relire notre test de TLOH – ToCS et celui de TLOH – ToCS2.

Parmi les nouveautés majeures de ce second volet, à un certain moment de l’aventure on a accès à un aéronef qui sert de Q.G. à l’équipe. Telle l’académie en son temps, ce Q.G. permet l’accès à de multiples services indispensables. Mais pour pouvoir accéder à ces services, il faut parcourir le vaste monde en quête de potentiels intéressés, c’est-à-dire d’autres membres du campus. S’ensuit alors un recrutement rappelant sans sourciller la quête des 108 étoiles de la série Suikoden, ou l’enrôlement pour le Blitzball dans FFX, et l’on en passe.

Le retour des combats techniques, avec quelques subtilités en plus

Pour les combats, on garde également les bases installées dans le premier épisode, tout y en ajoutant quelques subtilités. On retrouve ainsi des affrontements au tour par tour avec ordre de passage toujours aussi divertissant et stratégique, mais aussi la possibilité de se déplacer dans une zone limitée afin de prendre l’adversaire à revers, attaquer, utiliser des objets, des magies (EPs) ou encore des techniques (CPs).

En plus de la technicité des déplacements, il faut prendre en considération les faiblesses élémentaires et altérations d’état des ennemis pour prendre l’avantage, ce qui est également le cas pour les techniques qui peuvent retourner une situation. Dans les deux circonstances, chaque magie/technique consomme une partie d’une jauge spécifique qu’il faut veiller à recharger au maximum. D’ailleurs concernant les CPs, là encore on est en terrain connu puisque passer un certain seuil, on peut utiliser une frappe dévastatrice et y multiplier ses dégâts avec le remplissage de la jauge associée complète.

L’aspect relationnel basé sur l’amitié des héro(ïne)s fait également son retour. Lier deux personnages entre eux permet donc non seulement d’avoir un soutien offensif en cas d’attaque, mais aussi défensif le moment opportun venu (soin, protection,…), sans oublier les techniques spéciales de Bravoure permettant par exemple à toute l’équipe d’attaquer.

De ce côté-là il n’y a donc pas de changement, on reprend très facilement nos marques. Mais ce second opus n’est pas qu’un simple copier-coller du précédent volet puisqu’il apporte des subtilités supplémentaires. La première concerne les combats classiques via l’option Overdrive. Concrètement, il s’agit d’une jauge additionnelle (ici sous forme de cercle), qui permet une fois pleine à deux alliés « d’entrer en communion », ceci afin de regagner une partie de PV, CPs et EPs, mais aussi d’avoir l’avantage de trois tours directement d’affiler. C’est l’occasion d’élaborer encore plus de stratégies face aux adversaires tenaces. Toutefois, l’Overdrive n’est pas servi sur un plateau. En effet au début de l’aventure, seuls les personnages associés à Rean peuvent l’utiliser, ses camarades doivent eux prouver leur amitié au cours d’épreuves pour pouvoir ensuite s’en servir.

L’autre originalité, qui n’en est pas vraiment une puisque tirée du premier volet, ce sont les combats en Mecha, mais ici ils bénéficient d’une évolution. Toujours sous forme de tour par tour classique via le style d’action réalisable (attaque, défense, technique), ceux-ci prennent davantage un aspect triangulaire pierre/feuille/ciseau, le but étant de trouver la faille des adversaires selon sa posture. Mais ce n’est pas tout, et là la véritable nouveauté arrive : les ami(e)s de Rean peuvent aussi mettre leur grain de sel en devenant des soutiens, chaque association modifiant les actions possibles. Un système appréciable qui change un peu du côté classique.

Le système de compétence d’Arcus, et les Quartz sont de retour !

Comme annoncé précédemment, The Legend of Heroes – Trails of Cold Steel II garde un bon nombre d’atouts de son prédécesseur, il en va de même pour le système d’équipement et d’Arcus. Grosso modo, au fil de l’XP remportée, les personnages évoluent, c’est-à-dire que les caractéristiques augmentent (PV, Force, etc…) ; et pour être plus fort et résistant, on passe aussi par l’achat traditionnel d’équipements, d’accessoires et de crafts pour renforcer son arme.

De son côté, la technologie Arcus n’a plus rien à prouver, elle reste toujours aussi complète et au cœur du gameplay. Pour ce second volet, tous les slots sont débloqués d’emblée mais sont évoluables. Nous avons ainsi toujours accès à 8 petits slots pour les Quartz (les différents types de magie) plus la Master Quartz disposant de propriétés magiques particulières, l’une étant liée au feu, une autre à la terre, etc… chacune apportant des propriétés maîtresses.

 

Rappel de l’utilisation de l’Arcus dans le premier volet qui fonctionne quasiment de la même façon pour ce second opus
La Master Quartz étant la principale source de magie, chacune d’elles a une propriété différente, de base chaque élève à sa « propre affinité » élémentaire. Pour le feu, on a donc logiquement des magies de feu, mais en plus de ces magies, chaque Master Quartz dispose de ses attributs propres, certaines pouvant augmenter les PVs maximum, une résistance élémentaire, plus de force, etc… À savoir aussi que comme nos héros, cette Master Quartz évolue en fonction de son utilisation, ainsi, si à son plus bas niveau, les effets sont faibles, à son niveau maximum les attributs sont déjà beaucoup plus intéressants. À nous donc d’orienter ses personnages en fonction de ses plaisirs, mais aussi des tactiques que l’on souhaite établir.

En ce qui concerne les petits Quartz, il s’agit purement et simplement de magies diverses et variées, comme celles, par exemple, liées au feu, mirage, etc… D’ailleurs à propos de ces derniers (notamment mirage), ils ne permettent pas d’utiliser de soin, à contrario des Quartz d’eau ou de vent qui, elles, détiennent ces magies curatives. Il y a de nombreuses possibilités à effectuer, certains Quartz étant simplement liés à la magie (plusieurs types par élément), alors que d’autres peuvent augmenter les caractéristiques tant que l’on en est équipé. Cependant, comme nous l’avons dit, tous les emplacements ne sont pas débloqués d’entrée de jeu; il faut donc les débloquer petit à petit à l’aide de cristaux de Sepith, à trouver dans la nature ou lâchés par les monstres. Comme pour les Quartz à choisir de manière très méthodique, pour plus d’efficacité, il faut débloquer le maximum d’emplacements; mais préférera-t-on débloquer les espaces qui requièrent le moins de Sepith étant lié à chaque élément du jeu (eau, terre,…), ou au contraire un emplacement lié à un cristal de Sepith unique ?

Ce qui change donc désormais comme nous l’avons dit plus haut, c’est que comme tous les emplacements des slots sont débloqués on pouvait s’attendre à moins de stratégies/combinaisons, mais ce n’est pas le cas puisqu’il est maintenant possible de faire évoluer chaque slot par deux fois, allant de LV.0 (de base) à LV.2. Cette évolution permet d’utiliser des Quartz beaucoup plus puissants, ceux-ci étant aussi répertoriés par LV. (de 0 à 2) ce qui amène là encore un brin de réflexion en fonction de la stratégie à adopter en cours.

Des similitudes dans les améliorations de ce portage/remaster PS4

Comme pour le premier opus sorti un peu plus de deux mois auparavant, The Legend of Heroes – Trails of Cold Steel II a bénéficié d’un portage/remaster par rapport aux versions d’origine c’est-à-dire PS3 et PS Vita. Le résultat s’avère assez similaire, même si l’on a dénombré quelques légers ralentissements en mode Turbo lorsque l’on se trouve près des grands éléments (la brume annonçant la possible faiblesse et force de certains ennemis). Au final, on retrouve encore ce rendu lissé amélioré et les mêmes petits défauts, notre ressenti reste donc le même que sur le passage à la PS4 du premier opus.

C’est-à-dire que pour cette version, comme pour le premier soft, le bond en avant n’est pas significatif, en l’état on se retrouve face à un portage d’une version PC légèrement plus approfondie. On a donc le même rendu lissé que l’épisode précédent, avec des couleurs mieux mises en valeur par leur relief, ce qui logiquement rend les divers effets magiques et les ombrages plus agréables à l’œil. On retrouve également ce qui nous avait plu dans le premier : des scènes « d’anime » et des artworks « mangas » particulièrement bien réussis.

Nous en avions déjà parlé lors du test de TLOH – ToCS2 (PS3) en 2016, l’OST de ce second opus comporte de nouvelles mélodies, mais aussi des thèmes de son prédécesseur. Pour se répéter, la team derrière l’OST des jeux YS et logiquement des The Legend of Heroes (Falcom Sound Team jdk) a fait du bon travail, les thèmes restent en accord avec les situations et les sonorités (bruitages et mélodies) sont toujours aussi belles et rythmées.

On termine évidemment par les voix, avec comme pour le premier volet, l’intronisation des voix japonaises pour la première fois, ce qui est idéal pour les puristes. Pour finir, on se répète mais pour celles et ceux qui avaient déjà parcouru l’aventure sur un autre support il est possible de récupérer sa sauvegarde dudit support : PS3 et/ou PS Vita par un transfert sur le menu principal. De plus il est également possible de récupérer des bonus de sa « Clear Data » de TLOH – ToCS afin de recevoir divers bonus, et des séquences spécifiques en fonction des affinités et choix effectués lors du premier volet.

Testé sur PS4 Pro