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Yakuza 3, une plongée dans la mafia Japonaise



Yakuza 3, une plongée dans la mafia Japonaise

Plus d’un an après sa sortie au Japon, Yakuza 3 arrive enfin sur le vieux continent pour permettre aux amateurs du genre de suivre une fois de plus les aventures de Kazuma Kiryu, un Yakuza du clan Tojo surnommé le « Dragon de Dojima« . Premier épisode next-gen, ce troisième volet de la série a malheureusement été amputé d’une partie de son contenu avant de franchir la frontière, la faute à des problèmes de traduction (d’après la version officielle) ou peut-être l’arrivée future de contenu téléchargeable payant. Malgré tout, même si le gameplay peut s’avérer un peu répétitif, et si les dialogues du jeu restent entièrement en Japonais (les joueurs devront donc se préparer à lire beaucoup de sous-titres), Yakuza 3 propose une expérience de jeu fun et prenante mais surtout riche en contenu.

Mafieux à la retraite

Yakuza 3 place le joueur dans la peau de Kazuma Kiryu, une ancienne figure emblématique de la mafia Japonaise qui s’est retiré sur les plages ensoleillées d’Okinawa pour s’occuper d’un orphelinat. Malheureusement, la construction future d’un complexe hôtelier et d’une base militaire menace l’établissement et lorsqu’un des amis de Kazuma se fait tirer dessus par un homme ressemblant à son père adoptif aujourd’hui décédé, il décide de reprendre du service pour découvrir ce qui se trame derrière tout ça. Le joueur se retrouve donc plongé dans une sombre histoire de lutte de pouvoir au sein du clan Tojo, dans un titre qui mélange le gameplay dans un environnement ouvert façon GTA et les combats aléatoires et le level-up des RPG japonais.

L’équilibre assez bien trouvé entre ces différentes inspirations s’appuie notamment sur les trois points forts du jeu, à savoir le système de combat, le scénario et les délires typiquement japonais qui permettent de pimenter l’aventure. Au cours des nombreuses heures de jeu, les combats prendront une place très importante et deviendront de plus en plus techniques au fur et à mesure de la progression du joueur. Les bases sont plutôt simples : un bouton pour les coups faibles, un pour les coups forts et un pour les prises. En défense, il y a un bouton pour la parade et un pour le verrouillage de la cible. A cela s’ajoutent une barre de HEAT qui permet de réaliser des finish dévastateurs, et bien entendu la possibilité d’utiliser des armes en tous genres.

Qu’il s’agisse de nunchakus, de katanas ou plus simplement de battes de baseball, chaque arme trouvera son utilité notamment dans les combats contre une véritable foule d’ennemis. Les armes ont un nombre d’utilisation limité mais peuvent également être utilisés une fois la barre de HEAT pleine pour réaliser de nouveaux finish toujours aussi spectaculaires. Après quelques heures de jeu, le système devient malgré tout assez répétitif et seuls les combats contre les nombreux boss du jeu deviendront véritablement intéressants. Malgré tout, il est plaisant lors des combats aléatoires de chercher à réaliser de nouveaux coups spéciaux en fonction des armes à disposition aux alentours (comme les poubelles ou les vélos) et de voir lesquels permettent de répandre le plus de sang.

La force des poings

Les combats contre les boss servent à ponctuer une histoire qui s’avère vite prenante de par sa profondeur. Bien entendu, l’ensemble des dialogues restent en japonais et les sous-titres sont en anglais, ce qui risque d’en refroidir plus d’un. Mais pour ceux qui parviennent à passer outre ces difficultés, Yakuza 3 propose une véritable plongée dans le monde de la mafia japonaise et des nuits de Tokyo. La mise en place des éléments est peut-être un peu longue en effet, les premières heures de jeu se déroulent à l’orphelinat avec les enfants dont Kazuma a la charge, mais une fois à Tokyo, le joueur peut enfin profiter d’une aventure tout à fait captivante. Celle-ci est appuyée par des cinématiques plutôt bien réalisées, même si elles sont parfois entrecoupées de phases de dialogues sous forme de texte qui gâchent un peu le plaisir du joueur.

Enfin, le dernier atout de Yakuza 3 réside sans doute dans son vaste contenu qui permet de sortir à de nombreuses occasions de la trame principale de l’histoire pour réaliser des missions annexes, ou pour profiter des délires typiquement japonais qui ponctuent la progression du joueur. Il s’agit parfois d’échapper à un travesti qui veut vous remercier de l’avoir sauvé en vous offrant un baiser, ou de filmer avec son téléphone un client d’un bar sexy qui tente de reproduire un lap dance sur un poteau d’éclairage public. Les missions annexes et les délires associés, tous comme les nombreux mini-jeux (fléchettes, billard, golf, bowling, mais aussi jeux de dés, jeux de cartes…) permettent de construire un véritable univers autour du jeu, univers que devraient particulièrement apprécier tous les fans du Japon et de sa culture.

Au final, Yakuza 3 est donc un titre plutôt réussi qui devrait occuper tous les amateurs du genre pendant de très nombreuses heures (entre 20 et 100 heures). Malheureusement, il n’est pas exempt de défauts et risque d’être critiqué sur plusieurs aspects, principalement sur la traduction (sous-titres uniquement en anglais) et sur le contenu amputé par rapport à la version japonaise (une vingtaine de missions annexes notamment). Le rythme du jeu est parfois problématique et les combats peuvent s’avérer répétitifs mais malgré tout, il s’agit d’une expérience intéressante au sein d’un univers tout à fait particulier qui possède de très nombreux charmes.


Initialement publié le 14.04.10