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Cotton Reboot : Un reboot qui sent bon(bon)



Effectivement, cela fait trente ans que le premier opus « Cotton » a vu le jour. Sorti donc en 1991 sur les machines d’arcade de Sega, il fut développé originellement par l’équipe de Success. Le soft avait même eu le droit à des portages sur Neo Geo Pocket, PS1 et PC Engine, et nous ne parlons là que du premier volet. D’ailleurs, les fans vous le diront, la meilleure version du jeu original qu’ils ont connue provient du système X68000, correspondant à un ordinateur « gaming » de la fin des années 80. Dans cette version reboot, les amoureux de cette mouture pourront assouvir leur soif de nostalgie puisqu’un portage se rapprochant au maximum du X68000 y est inclus. Mais qu’il s’agisse de cette version rétro ou de la mouture inédite « reboot », toutes deux partagent la même histoire « rigolote ».

Des bonbons ou un sort

Une aventure qui a d’ailleurs failli ne pas commencer pour tout vous dire. Eh oui, le monde est actuellement en proie au chaos, car il a perdu sa lumière à cause d’une vague d’obscurité. Suite à cela, une fée du nom de Silk parcourt le monde à la recherche de la jeune sorcière Cotton. Mais cette dernière n’a que faire de l’avenir et de ce qui est en jeu, enfin jusqu’à ce qu’elle change soudainement d’avis à l’appel de la récompense : des Willows, ses bonbons préférés. Au moins le monde a une chance d’être sauvé maintenant.

Classique ou revisitée ? Time-Attack peut-être ?

Maintenant que le décor est planté, passons aux modes de jeu. Tout d’abord avant de se lancer, il ne faut pas hésiter à parcourir le Game Manual servant tout simplement de tutoriel. Ce dernier, très complet, décrit toutes les features disponibles dans cette version Reboot.

Une fois que vous avez assimilé les bases techniques, il est évidemment possible de les mettre à profit dans « Arrange Mode ». Ce mode rajeunit graphiquement, constitue en réalité cette nouvelle mouture reboot. C’est ainsi l’occasion de découvrir en action toutes les features et nouvelles spécificités ayant été implémentées spécialement pour l’occasion.

En revanche, si vous vous lancez dans le mode X68000, là c’est en partie la nostalgie qui parle puisque ce mode reprend donc un portage de la meilleure version du jeu original. Les features sont logiquement moins nombreuses et développées qu’aujourd’hui, même si ce soft rétrogaming, profitant des voix japonaises, reste fun à jouer.

Outre les options comprenant notamment le choix de difficulté et le nombre de vies allouées pour notre sorcière Cotton, il y a l’incontournable mode Time Attack, ce dernier étant présent ici sous « deux formats ». Si comme d’habitude il est question de faire le scoring le plus élevé possible afin de devenir le(la) numéro un(e) de la communauté, vous pouvez choisir la durée d’une session, à savoir deux ou cinq minutes.

Une base traditionnelle et des spécificités subtiles

On retrouve ainsi deux modes de jeux (rétro et reboot) en plus du Time-Attack, le but reste bien évidemment inchangé dans ce genre de production : il faut rester en vie, shooter sur tout ce qui bouge, esquiver les bullets et faire le meilleur score possible. En fonction du mode choisi, le gameplay est plus ou moins étoffé. En vous laissant découvrir la version originale X68000, ce reboot reste dans la veine de ce qu’avait officiellement développé l’équipe Success, tout en apportant des subtilités et features qui fonctionnent vraiment bien.

Dans les deux versions, la base du gameplay et le défilement 2D à scrolling horizontal -avec des passages verticaux- reste la même. Outre le traditionnel tir servant par la même occasion aux lancers de bombes, du moins dans la configuration par défaut, le soft s’avère assez intuitif et assez subtil dans ses mécaniques.

On ne parle pas de la jauge d’expérience servant à faire déferler des attaques plus puissantes, ni même de l’augmentation de puissance des bombes mais de « cristaux ». Ces derniers, répartis en plusieurs couleurs différentes selon nos tirs, ont trois utilités propres et des variations qu’il faut absolument prendre en considération afin de progresser plus facilement et décupler le scoring.

Dans le premier cas, amasser ce genre de cristaux de couleur jaune et orangée augmente la jauge d’expérience mentionnée plus haut, à contrario un cristal de couleur noir permet d’augmenter le scoring. Tandis que dans le second cas de figure, s’il implique toujours de récolter des cristaux, être cette fois-ci en possession de pierres de couleur rouge ou encore verte apporte un accès à de la magie.

Autrement dit, il s’agit d’une attaque spéciale différente en fonction de la magie actuellement équipée entre guillemets. Par exemple le rouge est synonyme du dragon de feu et le bleu du tonnerre. Mais ces frappes spéciales sont aussi réparties en plusieurs niveaux de puissance. Ainsi, plus on récupère de cristaux de la même couleur, plus la puissance augmente lors d’une utilisation magique, à condition bien-sûr de maintenir enfoncée la touche associée. Dernier point et non des moindres à prendre en compte sur les cristaux, une des features inédite incluse dans ce reboot est qu’en effectuant des tirs sur ces cristaux, le tir de base est démultiplié en rayons supplémentaires.

Avec tous ces éléments pris en considération, on peut également y ajouter un autre effet lié aux obtentions de cristaux. Peu importe la couleur récupérée, une autre jauge spéciale nommée « Jewel Fever » augmente. En l’utilisant une fois le seuil maximum atteint, il est possible de multiplier le score par des chiffres fracassants affichés à l’écran. Mais entre tous les effets d’explosions multiples à l’écran, les bullets et les multiplicateurs affichés en même temps, on y perd un peu en lisibilité, même si on apprécie grandement la touche visuelle et les couleurs visibles.

En dehors de cela, et d’une autre feature que l’on vous laisse découvrir -concernant Silk et ses ami(e)s-, le soft est un pur plaisir à jouer et procure les bonnes sensations des Shmups. Un petit conseil, plutôt que de foncer tête baissée, essayez d’être un peu stratège, surtout en difficulté supérieure, si vous souhaitez obtenir un très bon score. Et faire pâlir vos ami(e)s aussi en passant.

Deux visions, deux époques

Pour le rendu général du soft, nous avons donc le loisir de parcourir soit la version rétrogaming, soit la mouture au goût du jour. En rétro, pas de surprises, les sprites restent animés, il y a des effets d’explosions et des musiques à « l’ancienne ».

Bien entendu, l’intérêt premier réside dans la version Reboot apparue pour fêter les trente printemps de la franchise Cotton. Vous dire que c’est un peu le jour et la nuit entre les deux n’est pas vraiment nécessaire, et ce même si elles empruntent une base commune. En revanche, il est à souligner que l’esthétique d’aujourd’hui est plus que ravissante, très colorée avec de multiples effets pyrotechniques, ce qui rappellera à certain(e)s la catégorie dérivée des « Cute’em Up », ces jeux de shmups très mignons. Précisons également qu’aucun ralentissement n’est à noter.

Pour son ambiance sonore, dans les deux moutures les voix sont en japonais. C’est d’ailleurs la même chose dans le mode Game Manual où le duo donne les explications pas à pas, tandis que les sous-titres sont écrits dans la langue de Molière. La traduction est d’ailleurs plutôt bonne, même si l’on déplore quelques petites coquilles. Enfin, les musiques ont été réarrangées pour le plaisir des mélomanes pour cette version Reboot et font partie de ce que l’on attend dans un Shmup.

Testé sur PS5