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Crash Bandicoot 4 – It’s About Time : Le marsupial fait un retour fracassant !



Si les développeurs de Beenox, studio fondé en 2005 et à l’œuvre sur Crash Team Racing Nitro-Fueled entre autres, ont fourni de l’aide additionnelle pour ce quatrième volet, c’est l’équipe de Toys For Bob qui en a assuré le développement. Ce studio créé en 1989 par Paul Reiche III et Fred Ford, et ayant Paul Yan et Avery Lodato pour chefs, est à l’aise avec les conceptions de jeux vidéo puisqu’ils réalisent des jeux AAA fantaisistes et « charmants ». Ils sont essentiellement reconnus pour avoir instauré et inventé le genre des « Toys to Life », vous savez les jeux de la licence Skylanders où les jouets, de très belles figurines soit dit en passant, prennent vie à travers des aventures vidéoludiques. Ils ont également travaillé sur le Remake Spyro Reignited Trilogy (2018), les opus Madagascar (2005 et 2008), The Unlohy War (1998), Tony Hawk’s Downhill Jam (2006), Pandemonium! (1996) ou encore sur Star Control II (1992). Comme ils le disent eux-mêmes, ils sont remplis ‘d’individus stellaires qui inspirent la joie, les rires, et l’amour‘ à travers leurs divertissements AAA.

Une histoire divertissante

Et c’est justement ce qui ressort de ce quatrième opus de Crash Bandicoot. Étant une suite directe à Warped (Crash Bandicoot 3), nos héros Crash, Coco et le masque Aku-Aku coulent des jours heureux et paisibles sur les îles Sanity après avoir vaincu le Dr Neo Cortex. Ce dernier tout comme N.Gin, N.Brio, N.Tropy et le masque maléfique Aku-Aku ont été exilés et ont préparé activement leur vengeance/revanche. Ils ont en effet réussi à dérégler le continuum espace-temps en créant des failles spatio-temporelles. Crash, Coco et Aku-Aku partent alors en quête de masques quantiques aux pouvoirs incroyables afin de pouvoir arrêter non seulement ce dérèglement du temps mais aussi leurs ennemis… une nouvelle fois.

Pour la trame de ce quatrième épisode canonique, les développeurs ont réussi à garder les caractéristiques de Crash Bandicoot avec notamment les mimiques et l’humour du marsupial dans une aventure bien agréable. En plus de subtiles références à Spyro et aux anciens opus de Crash, certaines situations font sourire et des rebondissements sont présents, tout comme quelques éléments pour le moins inattendus.

Des nouveautés de gameplay rafraîchissantes ET Des collectibles en veux-tu en voilà

Dès les premières minutes en compagnie de Crash, l’atmosphère est palpable. Entre les mains de Toys For Bob, le marsupial et les décors des îles Sanity ont quelque chose de nostalgique, le feeling des œuvres précédentes est intact, on s’amuse rapidement et l’on retrouve aussi quelques moments difficiles mais pas seulement. Outre la beauté des graphismes et la direction artistique, Crash ne nous l’a fait pas à l’envers et profite des facultés qu’il a acquises lors de ses précédentes aventures, contrairement à de nombreux héros(ïnes) de jeux vidéo. Dans les faits, le bandicoot peut effectuer un double saut, sauter sur la tête des ennemis ou les frapper à l’aide de son tourbillon pour les vaincre, glisser, ramper, effectuer un saut spécial ou encore effectuer un saut aplati une fois dans les airs.

En plus de ces actions de base, les développeurs ont effectué plusieurs clins d’œil mais aussi instauré des nouveautés, le tout en respectant les œuvres de Naughty Dog. Pour rappel, on leur doit la réalisation des trois excellents premiers opus, sans oublier la difficulté à en faire pâlir plus d’un lorsque l’on cherche à acquérir tous les collectibles d’un coup ! Toujours aussi accessible, cette aventure dispose toutefois de l’implémentation d’un mode moderne ainsi que rétro. Comprenez par là que si en rétro tout fonctionne à l’ancienne sur l’acquisition des vies (avec les pommes) et la progression, le mode moderne est plus doux, c’est-à-dire que l’échec n’est pas punitif -ou presque- selon la facilité de chacun(e). Attention néanmoins, ce n’est pas parce que le titre dispose de deux modes de difficulté qu’il en devient pour autant extrêmement simple.

En effet, Toys For Bob a eu l’excellente idée d’implémenter de nouvelles actions utiles à Crash comme le fait de courir sur les murs à la Prince of Persia, ou encore la possibilité de glisser sur des rampes à l’instar de Ratchet dans Ratchet & Clank. Grâce à cela et au Level Design des niveaux extrêmement ingénieux avec leur mélange 2D/3D, un vent de fraîcheur s’installe. Cela l’est encore plus grâce aux masques quantiques.

Sans tous les citer afin de laisser les surprises de la découverte, l’apparition des masques apporte des nouveautés forcément bienvenues et extrêmement bien amenées au fil de la progression dans cette aventure rondement menée. Le gameplay s’en voit considérablement modifié sur quelques phases que l’on trouve parfois malheureusement trop courtes tant les idées ont bien été intégrées. Par exemple Lani-Loli est un masque permettant de changer de « dimension », c’est-à-dire que sur une simple pression de touche, des plateformes, caisses et autres obstacles disparaissent et apparaissent au gré de nos besoins. Pour progresser, il devient alors vital de bien juger les éléments nécessaires, tout en faisant attention aux pièges que l’on peut croiser sur notre chemin, et même d’en faire apparaître sans le vouloir si l’on ne fait pas attention ou si l’on ne se coordonne pas avec le Level Design.

Des niveaux et encore des niveaux

Si un certain challenge est déjà présent avec ces ajouts, les développeurs n’en sont pas restés là puisque désormais d’autres personnages sont jouables ! On le précise déjà, si Crash est bien-sûr accompagné de sa sœur Coco, cette dernière dispose d’un gameplay calqué sur son frère comme lors des premiers opus, elle est donc là pour proposer aux joueur(euse)s de s’identifier à elle par exemple. Ce sont donc particulièrement les autres personnages qui nous intéressent le plus. Comme tout à l’heure, nous allons volontairement en omettre plusieurs afin de vous laisser des surprises lors de vos pérégrinations.

Parlons de Tawna qui comme ses compères, dispose de facultés propres et inédites afin d’apporter encore plus de nouveautés fun à ce gameplay. Cette dernière peut utiliser des frappes surpuissantes avec ses coups de pied rotatifs, utiliser des « sauts muraux » mais elle peut aussi se servir d’un grappin. Il s’agit là d’un élément très utile pour se débarrasser d’adversaires, accéder à des zones spéciales et être directement lié au Level Design pour la progression du niveau en cours.

D’ailleurs, ces personnages « secondaires » profitent même d’une timeline alternative et donc de niveaux totalement inédits pour l’occasion. Bien entendu, on vous laisse encore quelques surprises là-dessus, puisque nous pensons fortement que la découverte prime pour cette expérience. À ce sujet justement, sachez que comme les opus précédents, de nombreux types de collectibles sont présents dont des skins à débloquer pour les héros principaux en fonction des « gemmes » récupérées dans les niveaux mais aussi des niveaux supplémentaires. Les aficionados de collectibles seront donc aux anges puisque les 100% augmentent la durée de vie de plusieurs heures -au bas mot-. Enfin sachez qu’il existe aussi un mode multi local jouable à plusieurs, s’il n’apporte pas grand-chose dans l’ensemble, il a au moins le mérite d’être là.

Des graphismes époustouflants 

Si nous trouvions déjà que les graphismes de Spyro Reignited Trilogy étaient splendides, que dire de ceux de Crash Bandicoot 4 – It’s About Time, eh bien tout simplement qu’ils sont magnifiques. C’est simple, on en prend plein les yeux, entre la direction artistique et les superbes décors variés, Toys For Bob a mis les petits plats dans les grands. C’est coloré, réalisé avec un très grand soin, tant sur les nombreux détails que sur les environnements allant des îles tropicales à des volcans de l’ère préhistorique en passant par une ambiance pirate. On ne peut que féliciter le studio pour le résultat obtenu ! Côté sonore, les musiques ne dénaturent pas les œuvres d’origines, et sont en adéquation avec les lieux visités, il y a même des thèmes nostalgiques. Enfin, le soft est en version française intégrale.

Testé sur Xbox One X