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Disgaea 5 Complete : LE Tactical-RPG !



Comme indiqué dans notre introduction, cette version Switch Complete, en plus d’inclure l’épisode de base de Disgaea 5, contient également tous les DLCs parus sur Playstation 4. Si vous avez déjà retourné le jeu et acheté les DLCs sur PS4, il est évident que l’acheter de nouveau ne sera absolument pas nécessaire, sauf si vous souhaitez refaire l’aventure intégrale avec le côté hybride et donc portatif de la console de Nintendo. En revanche pour ceux qui ont craqué sur le jeu sans acheter les divers DLCs et les nouveaux venus, l’achat de cette édition Complète décuple l’intérêt et la durée de vie du titre.

Un contenu très riche

Pour être plus précis, on retrouve dans cette version Switch, le contenu de base de Disgaea 5 qui offre une durée de vie conséquente et astronomique entre l’aventure principale et les activités secondaires. A cela se greffe donc les DLCs suivants :

• Scénario : Makai Kingdom – Zetta Episode – débloquant les personnages : Zetta, Pram et Petta.
• Scénario : La Pucelle – Priere Episode – débloquant le personnage : Priere.
• Scénario : Disgaea 2 – Adell Episode – débloquant les personnages : Adell, Rozalin et Axel.
• Scénario : Disgaea 3 – Almaz Episode – débloquant les personnages : Almaz et Sapphire.
• Scénario : Disgaea 3 – Mao Episode – débloquant les personnages : Mao, Raspberyl et Salvatore.
• Scénario : Disgaea 4 – Fuka Episode – débloquant les personnages : Fuka, Desco et Emizel.
• Scénario : Disgaea 4 – Valvatorez Episode – débloquant les personnages : Valvatorez, Fenrich et Artina.
• Scénario : Disgaea D2 – Laharl Episode – débloquant les personnages : Laharl, Etna, Flonne et Sicily.

Comme vous l’aurez constaté, l’accent des scénarios mise davantage sur la série complète Disgaea, plutôt que sur les jeux moins connus du studio NIS avec Makai Kingdom et La Pucelle. Mais avec huit scénarios supplémentaires, on a de quoi faire. En bonus, on trouve également des DLCs pour nous aider dans notre lutte, à l’image du coup de pouce pouvant nous octroyer 1 million de Hell (monnaie du jeu), mais aussi quatre personnages « favoris des fans » (Metallia provenant de The Witch and Hundred Knight, Laharl en version féminine, Pleinar et Nisa), ainsi que trois classes supplémentaires que sont les Sorciers, Kunoichis, et autres Celestial Hostess. On est donc en face d’une version Switch boostée aux hormones question contenu.

Une histoire non dénuée d’humour

Nous sommes en plein dans l’ère où le méchant Voïd Dark cherche à assouvir sa conquête du monde, à travers les différents Sous-Mondes (Netherworlds). L’aventure débute lors d’un combat entre l’armée de Voïd Dark dénommée Les Losts et Séraphine, l’Overlord du Sous-Monde Glamoureux. Mais durant ce combat Séraphine laisse tout à la charge de ses Prinnies (sorte de Pingouin humanoïde, mascotte ayant eu ses propres jeux vidéo). Les Prinnies tombent les uns après les autres et Séraphine « arrêtant de boire son thé » n’a pas d’autre choix que de se mêler à la bataille.

Sauf qu’un mystérieux individu se pointe, puis mange un morceau en plein milieu du carnage. Et dès qu’il a le ventre plein, il arrive à vaincre l’armée des Losts à lui tout seul. Séraphine est sous le charme et tombe amoureuse de l’individu ténébreux et taciturne dont le nom est Killia.

Killia, lui, est complètement insensible à Séraphine, et il veut continuer sa route seul, sauf que pour ne pas le perdre, Séraphine va littéralement lui tirer dessus avec son pistolet. « Les deux alliés » vont donc parcourir les différents Sous-Mondes en quête d’alliés pour vaincre Voïd Dark.

Le point de départ de Disgaea 5 Complete nous montre d’entrée la partie très décalée du titre et l’humour qui s’en dégage s’accroît au fur et à mesure de l’avancée. Même si la thématique principale se veut être la vengeance. En un mot, on ne s’ennuie pas du tout avec cet épisode.

Une recette qui fonctionne toujours autant

Si vous suivez régulièrement nos tests (vous pouvez retrouver ceux de Disgaea 3 – Absence of Justice et Disgaea 4 – A Promise Revisited), il ne vous aura pas échappé que les jeux de la série Disgaea sont des Tactical-RPG. Et à l’instar de ses aînés, le gameplay n’évolue pas d’un iota mais s’autorise légèrement plus d’accessibilité, même si les novices auront du mal à se repérer face aux nombreuses possibilités qu’offre le titre. Nous allons donc faire un rappel sur le genre Tactical-RPG avant de passer par les subtilités habituelles de la série et les changements/ajouts minimes de cet épisode.

Sur une map jonchée d’une grille, on retrouve toute une panoplie de personnages à notre disposition. Chacune de ces unités (personnages) peut se déplacer sur des cases adjacentes, mais bien entendu la restriction de ce déplacement est liée aux différentes classes (archer, soldat, magicien,…). En fonction de ces déplacements, il faut arriver à décimer l’équipe adverse par tous les moyens (outils) mis à notre disposition.

Mais outre l’attaque dans le dos et celle du flanc qui octroie davantage de dégâts, à l’instar d’autres Tactical-RPG du genre, Disgaea 5 Complete a également pris le parti depuis plusieurs épisodes, de proposer comme dans Fire Emblem, des attaques combos pour infliger encore plus de dégâts, dès lors que deux combattants (ou même plus) sont côté à côte. De même avec des caractéristiques déjà connues ailleurs : des attaques liées en fonction de la relation (affinité élevée) de différents personnages.

Si la stratégie entre déjà en compte avec ces quelques éléments, il ne faut pas omettre que la série Disgaea a implémenté un système de Géo-Blocs et de Géo-Cases. Un autre petit rappel s’impose donc sur le sujet.

Pour faire simple, la grille sur laquelle on combat possède des cases de couleurs différentes appelées Géo-Cases, tandis que plus loin sur la grille, on a des blocs/cubes de couleurs dénommés Géo-Blocs. L’intérêt de ces deux éléments subsiste dans un côté « puzzle » car si les Géo-Blocs octroient des bonus (expérience supplémentaire,…) ou des malus, il faut éviter les cases de couleurs « malus » pour esquiver les malus justement. Mais l’idée c’est aussi de s’en débarrasser, et ce qui est bien, c’est qu’on peut le faire d’une façon très simple, mais qui demande parfois beaucoup de jugeote.

Avec deux couleurs différentes, cela passe tout seul, il suffit juste « d’annuler » le procédé en brisant le Géo-Bloc « rouge » sur une case bleue par exemple. De là, l’effet des cases bleues s’annule puisque celles-ci changent de couleur en optant pour la couleur rouge du Géo-Bloc précédemment brisé. On peut donc ensuite continuer la bataille sur un unique bonus, ou au contraire détruire un Géo-Bloc dit neutre sur une case rouge afin de détruire les cases de la même couleur. Et par extension provoquer de gros dégâts aux ennemis alentour, ce qui va nous aider à remplir la jauge de rang encore plus vite, et donc accentuer les chances de recevoir de belles récompenses. Les plus intéressantes étant les plus difficiles à obtenir bien sûr.

A cela s’ajoute la jauge « Revanche », qui comme son nom l’indique, se remplit aux dégâts que l’on inflige ou encaisse, ou tout simplement si un allié « meurt » au combat. Une fois cette jauge pleine, le combattant en question décuple ses capacités : 1/4 de dégâts reçus en moins, coût d’utilisation des capacités réduit à 1PC et coup critique à 100%. Et pour les Overlord dont fait partie Séraphine, cela leur permet d’enclencher une attaque spéciale appelée technique ancestrale.

Comme vous le voyez, le système est prenant, très complet, stratégique, divertissant et assez complexe au premier abord, et les subtilités liées aux Prinnies sont également présentes. De même que l’on peut toujours lancer des personnages plus loin dans la map pour atteindre des endroits inaccessibles « à pied ». Mais si vous ne connaissez pas la série, on va vous laisser découvrir tout cela. Sachez simplement que pour le rendre plus accessible qu’à l’accoutumée, les Géo-Blocs ne sont plus empilés, mais aussi que les tutoriaux sont répartis en plusieurs chapitres. Ce qui permet de distiller les informations petit à petit et d’apprendre les subtilités plus en douceur. Même si au final, les novices auront plus de mal à se repérer et à arriver à maîtriser le système au bout demandera plusieurs heures de jeu.

Les multiples préparations du Sous-Monde

Intéressons-nous maintenant aux différentes possibilités qu’offre le terrain de jeu du Sous-Monde Glamoureux, à savoir un HUB. Evidemment, on a tout l’éventail déjà connu et indissociable de la série Disgaea et des Tactical-RPG.

On va donc commencer par les divers marchands traditionnels, les uns vendant des objets, les autres de l’équipement, ou encore ceux qui vendent des armes. D’ailleurs à ce sujet, il faut savoir que comme les personnages, tout objet, arme et armure peut gagner de l’expérience pour ensuite se renforcer. Et dans l’idée, comme dans Fire Emblem, il est possible d’équiper une arme dans chaque main en combat, un excellent moyen d’attaquer aussi bien au corps-à-corps qu’à distance. Mais de base chaque personnage est plus familiarisé avec certains types d’armes (comme les poings pour Killia) que d’autres, et donc si l’on change les armes de base, on perd aussi les techniques associées. Ainsi on cherche le meilleur compromis pour toujours avoir un tour d’avance face à ses ennemis.

Et ce tour d’avance peut aussi bien venir de l’affinité avec les armes, que de l’impressionnante limite de Level (9999, qui demande énormément d’heures de jeu), ou encore du PNJ s’occupant du monde des objets. En somme, chaque objet contient en quelque sorte des combats aléatoires formés sur un « donjon ». Il y a deux opportunités intéressantes à cela : pouvoir monter le Level de ses armes, armures et personnages mais aussi augmenter le Level d’un objet et donc sa puissance.

En plus de cela, on a aussi un marchand dénommé Spirite. Si les techniques s’apprennent par le biais des combats, ce marchand peut nous aider à en apprendre également de nouvelles en dépensant du mana et même apprendre des « maléfices ». De quoi rehausser l’utilité d’un personnage « oublié » ou renforcer son personnage préféré.

Et justement parlant de personne, le recruteur est également là à attendre de voir le bout de notre nez pour « louer » les services de différents personnages. On a besoin de soigneurs d’urgence ou d’archer ? Pas de problème, le recruteur en propose, enfin tant que l’on peut payer leurs services bien sûr. En sachant qu’à terme, ce sont environ une quarantaine de classes différentes qui seront disponibles, permettant d’énormes possibilités.

A cela se greffe l’alchimie pour créer des objets, des réunions pour tenter de faire passer ses lois de force (des effets bénéfiques), une sorte de caserne pour créer entre autres des groupes dit à thème, mais aussi des explorateurs pour envoyer son groupe en mission (feature déjà vue dans Final Fantasy Tactics Advance), ou bien encore un Hall des missions pour réaliser des quêtes annexes. Sans oublier un hôpital pour soigner ses blessures. On ne vous cite pas tout, mais on passe énormément de temps dans le HUB pour tout planifier et préparer.

Une réalisation solide

Qu’on se le dise, Disgaea 5 Complete est un portage de Disgaea 5 paru sur Playstation 4. Les graphismes sont colorés et mignons, et la bande sonore de cet opus est de bonne qualité, tout en restant dans le thème instauré par la série dans sa globalité. A signaler que le titre est intégralement en sous-titre français.

Ce que l’on retiendra surtout, c’est la fluidité lorsque l’on est en mode portable. Evidemment, version Switch oblige, rien ne vous empêche de faire des sessions sur portable avant de vous attaquer à une mission coriace sur téléviseur ou inversement. Mais pour nous, l’expérience a – encore une fois – été meilleure dans sa configuration nomade, d’autant que le titre s’y prête amplement.

Testé sur une version Switch