- Article publié sur MaXoE.com -


Gran Turismo 7 : l’amour de l’automobile



Cela commence par une première course, histoire de se mettre en jambe. Le principe est de passer les checkpoints avant la fin du chrono. Il s’agit du nouveau mode Rallye Musical qui vous propose d’aller le plus loin possible pendant le temps d’une chanson et la descente du temps restant dépend du rythme du morceau. Sympa mais pas révolutionnaire. Ensuite on a le droit à une magnifique séquence vidéo sur l’histoire de l’automobile. C’est bien fait, presque poétique, totalement dans l’esprit Gran Turismo. 

 

Le retour du mode campagne

On arrive ensuite sur une sorte de map avec divers endroits à visiter. Oui Gran Turismo nous propose de nous balader où l’on veut, entre défis, multi et autres garages, … Nous reviendrons sur tout cela dans ce test. Mais le fil rouge du titre, c’est bien le mode Café qui est en fait le mode campagne du soft. Vous vous rappelez, c’est le mode GT, celui qui vous propose de partir avec une petite voiture et de gagner, petit à petit, des courses et donc de nouveaux bolides de plus en plus puissants. Et parfois cela ne suffit pas, il faut modifier votre bagnole, la gonfler pour faire d’elle la vraie bête de compétition. Non vous ne rêvez pas, on retrouve ainsi l’ADN de la série, ce côté progressif qui nous fait avancer et qui nous oblige à peaufiner nos réglages. Et c’est bien cela qui est intéressant. Il faut donc aller visiter l’atelier de customisation pour acheter des pièces dignes de ce nom : pneus de course (pensez à bien choisir la gomme en fonction de la météo), des freins adéquats, un nouveau turbo, une carrosserie allégée, … C’est un plaisir fou de retrouver ce côté RPG de la licence car la difficulté monte petit à petit et il faut rapidement faire preuve de stratégie pour préparer ses bolides.

Mais parlons un peu du terrain. A vous de visiter les différentes compétitions sur des circuits du monde entier. Et pour chacune des courses (dans lesquelles vous démarrez dernier et vous devez doubler tout le monde, ce qui rend la chose encore plus passionnante), il va falloir se plier au cahier des charges : constructeur, transmission, pays ou puissance imposés. La puissance, justement parlons-en, elle est exprimée par un indicateur simple pour tous les joueurs, un seul nombre appelé PP. C’est aussi cela Gran Turismo, le soft permet d’entrer dans les détails tout en favorisant l’accessibilité.  

Notre Press Start : 

 

Real Driving Simulator

Le soft porte définitivement bien son nom. La simulation de conduite est parfaite, on est très loin d’un mode arcade. Pour autant, c’est toutefois accessible pour qui sait persévérer. Vous pouvez toujours prendre des leçons dans la section prévue à cet effet (et qui sert à l’obtention des permis, sésames indispensables à certaines courses) si cela vous rassure mais se lancer dans le grand bain directement est aussi formateur. Apprenez donc à bien freiner avant les courbes, à accélérer en douceur pour éviter de partir en vrille, à utiliser l’aspiration dès que possible, … Bien sûr, les aides sont disponibles dans les réglages de la voiture et il y a de quoi faire : pneus, suspensions, gestion de la puissance mais aussi l’ABS, la correction de trajectoire, … Les plus fins d’entre nous y trouveront leur compte. 

Les plus grognons diront surement que la licence ne va pas assez loin dans la simulation. En effet, et c’est historique, il n’y a toujours pas de gestion des dégâts sur les voitures et les réglages semblent moins compliqués à mettre en oeuvre que sur un Assetto Corsa. Chacun se fera sa propre idée mais sachez que Gran Turismo 7 vous permet tout de même d’ajouter l’usure des pneus, la gestion du carburant, l’usure mécanique dans les paramètres des courses personnalisées. D’ailleurs n’oubliez pas de faire une vidange de temps en temps car votre véhicule se dégrade au fil du temps. 

Et puis il y a désormais la météo évolutive. La gestion de l’eau est tout bonnement fantastique. Ils ne se sont pas contentés de mettre un indice de glisse supérieur, non il y a des flaques ici ou là sur le circuit, ce qui donne des zones plus ou moins glissantes. Parfait.

Véhicules et circuits à gogo

Plus de 400 véhicules vous attendent dans un premier temps, on imagine qu’il y aura des mises à jour à venir. Cela part des petits modèles jusqu’aux modèles GT les plus puissants. Evidemment cela tape dans les plus grandes marques mondiales : Chevrolet, Aston Martin, Renault, Peugeot, Citroën, Ferrari, Ford, Nissan, … Pour les obtenir, il faudra gagner des courses mais vous pourrez aussi en acheter d’occasion ou neufs dans les garages constructeurs. Chaque véhicule est documenté et merveilleusement modélisé. Dans le garage, ils profitent du ray-tracing, malheureusement absent en course. Mais rassurez-vous, ils sont magnifiques, vraiment, et la modélisation de l’habitacle est sans fautes. On sent l’amour du studio pour tous les véhicules. 

Côté circuits, il y en a plus de 30 à ce jour. Les tracés sont les plus célèbres du monde, comme d’habitude. Tout cela est très bien fait bien sûr, il y a même des tracés sur terre mais qui sont plus anecdotiques à mon goût. En tout cas, il y a de quoi faire avec ces circuits dont les tracés vous obligent à toujours vous adapter. Le défaut que l’on peut noter est graphique. Les circuits manquent de vie et le rendu des à-côtés est un peu trop austère. Bon, il est vrai qu’on se concentre sur la piste mais quand même. 

 

Une ode aux voitures

Si l’on résume, il y a des circuits à gogo, des véhicules en masse mais aussi le retour du mode campagne et le gameplay à la Gran Turismo. Que reste-t-il à raconter alors ? Et bien on pourrait y passer des heures. L’IA a été améliorée même si elle est un peu timorée parfois. Si vous en avez marre de cette IA, jetez-vous sur les modes online, toujours efficaces.

Le HUD de jeu est sacrément bien pensé. Côté musique, c’est d’ailleurs toujours aussi varié et les bruits de moteur enchanteront les spécialistes.

Parlons de quelques autres modes. Il y a les défis qui vous proposent des figures imposées et qui, franchement, ne sont pas évidents du tout à réussir. Il y a aussi la possibilité de modifier l’aspect de votre voiture, cela plaira à tous les esthètes.  Finissons sur Vidéo Scapes qui nous offre une vue de la voiture choisie dans différents paysages du monde. C’est assez impressionnant la manière avec laquelle on peut insérer un véhicule de manière totalement réaliste dans n’importe quel décor. J’ai adoré et d’ailleurs l’image de une de ce test a été faite avec cela.

Au rayon des défauts, on peut citer le prix des voitures qui est parfois très élevé et qui pourrait encourager les micro-transactions. Mais Polyphony a promis d’y jeter un oeil attentif. 

Tous ces petits ajouts sont le témoignage du très grand soin apporté au jeu. C’est soigné, cela fourmille de détails, j’adore ça. Et puis on en apprend beaucoup sur le monde automobile grâce à l’excellent travail des développeurs. Ils adorent les voitures et cela est communicatif.

Testé sur PS5