- Article publié sur MaXoE.com -


Retour sur Driveclub : des petits airs de PGR



driveclub-haut
driveclub-jaqDes débuts difficiles

Voilà donc driveclub. Comme nous vous le disions, le titre a eu quelques déboires à sa sortie notamment en raison d’une forte instabilité des serveurs. Tout cela est du passé, nous pouvons donc vous proposer un test objectif de la bête. Commençons par le créneau du jeu. Il n’a pas envie d’aller marcher sur les plates-bandes de Forza ou de Gran Turismo. L’idée ce n’est pas la simulation précise, vous savez celle qui vous demande de freiner au millimètre, celle qui peut vous coûter quelques heures d’entrainement avant de finir un tour sans casse et celle qui vous propose de régler tous les paramètres de votre véhicule, en partant du moteur jusqu’aux suspensions, en passant par les pneumatiques.

Notre Press Start :

Entre arcade et simulation 

Je vous voir venir, vous vous dites que c’est de l’arcade ? Et bien non ! Ce n’est pas de l’arcade non plus, enfin pas vraiment. L’arcade pure ne propose pas des véhicules aussi finement modélisés. Oui le comportement routier est plutôt fidèle. Une propulsion BMW ne se conduit pas comme une Lotus  quand même !  Mais comme on vous le disait plus haut, on vous livre des véhicules avec leurs réglages et point ! Mais ils ont du caractère et il va falloir appréhender finement le freinage, les courbes, la reprise d’accélération et les transferts de masse. Et puis, ce n’est pas non plus de l’arcade car si vous pilotez comme un bourrin, vous serez sanctionné. C’est mis en place à la manière des Kudos de Project Gotham Racing. Si vous négociez bien des virages, si vous doublez, si vous profitez de l’aspiration, si vous remportez des défis, vous serez récompensé en points de réputation. Par contre, si vous provoquez un accident, si vous coupez un peu trop dans les virages, les points sont prélevés de votre total de cours et vous pouvez même subir un ralentissement en guise de pénalité. Il faut donc aimer la belle conduite. L’IA est, comme d’habitude, pas bien maligne mais suffisamment agressive pour vous donner du fil à retordre. 

Parlons maintenant des circuits. Vous accédez à différentes zones géographiques : Canada, Chili, Inde, Japon, Norvège et Ecosse. Dans chacun de ces pays, vous accédez à 6 lieux possibles. Chacun de ces lieux propose 2 à 3 tracés. Il y a donc de quoi faire. On nous propose toutes sortes d’environnements, routes de campagne, de montagne ou bien circuits de course. Nous avons particulièrement apprécié l’ambiance des routes écossaises et leurs châteaux mais aussi les zones désertiques du Chili. Mais notre coup de coeur va au Japon. C’est comme ça ! En tout cas, ce  qui est sûr c’est que le dépaysement est de mise. Les circuits ont vraiment leur identité propre. 

Le soin apporté aux circuits force le respect. Les détails sont nombreux, il y a une vie en dehors de tout cela. Si vous êtes comme moi, que vous avez un peu de mal avec les circuits de compétition de type F1, aseptisés et sans vie, vous serez aux anges. On pense vraiment à Project Gotham Racing qui proposait le même type de courbes : en ville, à la campagne, au milieu des gens quoi ! 

Du côté des caisses, il y en a pour tous les goûts : Renault, Audi, Aston Martin, Lotus, Volkswagen, Mercedes, Ferrari, Mc Laren, Maserati, … Cela va de la petite compacte sportive à la monoplace de compétition en passant par les sportives de luxe. Elles sont magnifiquement modélisées et comme on vous le disait, les comportements sont assez bien différenciés. 

Les modes

Du côté des modes, on est dans le très classique : la campagne, les courses à définir soi-même et le multi. Le mode campagne ne vous surprendra pas, on commence par des épreuves de petite envergure et au fur et à mesure de la progression, on débloque des choses plus glorieuses. Les épreuves sont de 3 types : course, contre-la-montre et drift. Mais attention, à l’intérieur de ces courses, on vous propose des challenges comme avoir une vitesse moyenne donnée sur un tronçon ou encore éviter tout choc sur un autre. Tout cela donne du sel aux épreuves et vous fait gagner des points, mais nous reviendrons là-dessus. 

Pour les courses simples, c’est bien foutu. On peut tout définir, le type d’épreuve, le circuit bien sûr mais aussi l’heure de la journée, la météo et la couverture nuageuse. Rigolo. 

Et maintenant le multi-joueur. On retrouve les épreuves du mode solo : les courses simples, le contre-la-montre et le drifting. Le système de matching est assez original puisqu’on nous présente les épreuves à venir, classées en fonction du temps qu’il reste avant de démarrer. On peut aussi créer une session multiplayer pour garder les mêmes adversaires en permanence sur une durée indéterminée. Sur ce multi, disons tout de même les choses : le frame-rate a tendance à se vautrer de temps en temps et on constate certains artefacts visuels sur nos adversaires. Mais rassurez-vous, c’est absolument jouable.

Mais le multijoueur ce n’est pas que cela. Il y a un aspect communautaire particulièrement mis en avant d’ailleurs par Sony. On peut proposer des défis sur des portions de circuits : allez aussi vite que moi, faites autant de points, … Cela se fait simplement, votre défi est immédiatement disponible auprès de vos amis histoire les provoquer un peu. Il y a aussi les clubs. Vous pouvez rejoindre ces clubs qui permettent d’engranger des points et puis, surtout, certains véhicules ne se débloquent qu’avec des points club, donc pas le choix si vous voulez tout avoir. En tout cas, il y a une phase très rigolote de création de club qui permet de choisir son emblème mais aussi les couleurs et les  motifs des véhicules du club. 

Elle est pas belle ma création ?

Elle est pas belle ma création

C’est beau

Graphiquement on y trouve notre compte. C’est propre, c’est fin et c’est plutôt fluide, ça va vite. Mais si votre oeil est attentif, vous pourrez voir que le frame-rate a tendance a être capricieux tout de même. Ce que l’on peut saluer tout de même, c’est le soin apporté aux décors, à tout ce qui se passe autour, c’est assez vivant. Les effets de lumières sont très soignés, il y a cet effet d’éblouissement en sortie de tunnel qui est vraiment réaliste. C’est donc correct mais la nouvelle génération peut faire mieux ! 

Ceux qui aiment les belles visages seront ravis de savoir qu’il existe un mode photo très complet. On peut jouer sur l’angle de vue, on peut tourner autour des voitures, classique. Mais on a aussi le droit de jouer avec le temps d’exposition, le grain de pellicule, la distance focale ou encore ajouter des filtres. 

A noter aussi la gestion des dégâts. Fans de simulation, ne criez pas victoire trop tôt. Il y a bien des dégâts qui se voient sur votre carrosserie mais point de réels dégâts mécaniques ou autres. C’est donc simplement une gestion visuelle qui n’aura aucune incidence sur l’efficacité de votre voiture. 

Finissons sur la bande-son qui est horripilante, du moins en ce qui concerne les musiques. Quand est-ce que les développeurs comprendront qu’on peut aussi conduire sur du jazz et pas forcément sur une soupe techno ? Heureusement les moteurs ont leurs caractéristiques sonores, les amateurs apprécieront. 

Voilà donc un titre qui a tout à fait sa place dans votre ludothèque. Il lui manque juste une particularité, une identité, qui en ferait un titre incontournable. En l’état il nous fait penser à Project Gotham Racing (ce qui est plutôt une bonne nouvelle). Son positionnement entre simulation et arcade le rend accessible mais parfois on aurait aimé pouvoir bricoler un peu plus avec les véhicules ou encore pouvoir réellement les acheter c’est sympa d’avoir un vrai garage dans un jeu. En tout cas, la conduite est agréable, laissez-vous tenter.