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Retour sur The Inpatient : un peu court



Vous allez découvrir l’histoire petit à petit et comme l’intérêt du soft repose là dessus, je vais essayer de ne pas trop vous spoiler. On démarre dans une pièce obscure, très obscure, en présence de deux personnes. Vous constatez rapidement, par un coup d’oeil vers le bas, que vous êtes dans un fauteuil roulant, attaché. Le début du jeu vous permet de choisir votre sexe, cela changera simplement quelques protagonistes autour de vous. Un vieil homme, a priori un médecin, vous demande d’essayer de vous rappeler des événements, d’aller chercher des souvenirs dans votre mémoire qui semble défaillante. Il finit par demander à son assistant, le deuxième homme, de vous faire une petite piqûre. Ben oui, faut vous calmer un peu. Ces premiers instants sont assez sympas. L’ambiance est assez lugubre et dans ce monde VR c’est suffisamment stressant. 

Concernant les contrôles, c’est assez simple, au début vous pouvez juste tourner la tête et répondre à quelques questions. A noter que vous pouvez utiliser la dualshock, les PS Move ou votre voix. J’ai bien aimé cette dernière option qui renforce l’immersion. Bref, continuons. L’infirmier vous balade un peu dans l’asile, histoire que vous goûtiez à l’ambiance de Blackwood. Oui, il s’agit du Blackwood d’Until Dawn (lisez notre test). Et cette ambiance est vraiment terrible. On a une impression de fragilité permanente, que tout peut nous arriver à tout moment. 

En tout cas votre personnage finit par atterrir dans une chambre, enfin une cellule serait plus approprié comme terme. Vous vivez alors au rythme des allées et venues du personnel soignant qui vous pose quelques questions et vous promet que tout va bien aller. D’ailleurs ça va mieux puisque vous pouvez désormais marcher et goûter à un sale sentiment d’oppression. Le gameplay se résume à des déplacements et à des dialogues avec les autres personnages, pas de combat, pas de puzzles … La solitude ne dure pas bien longtemps puisqu’un autre patient vient vous rejoindre. Rapidement, vous allez vous rendre compte que l’homme n’est pas tout à fait net dans sa tête, il parle d’un accident et de mineurs … Bizarre …

J’arrête ici pour l’histoire, sachez simplement que vous allez sortir de votre cellule, dans le monde réel ou dans vos rêves et dans les deux cas, il y a quelques jolis moment bien flippants. Les couloirs sont glauques à souhait, les flash-backs sont inquiétants et quelques apparitions vont vous faire trembler. C’est le point fort du titre, les graphismes sont soignés, les lieux sont angoissants et le contexte sonore complète parfaitement le tout. 

Par contre, c’est court, trop court. Comptez environ 2 heures pour finir l’aventure. Alors on nous promet des effets papillon, c’est à dire des conséquences sur le déroulement de l’histoire en fonction de votre choix. Mais pour tout vous dire, ces conséquences sont assez maigres même s’il existe plusieurs fins différentes. Côté manipulations, prendre un objet et s’en servir peut parfois relever du challenger corsé. On aurait apprécié aussi quelques QTE ou énigmes, là on a plus l’impression d’être dans un film dont on est le héros. En substance, voilà une expérience VR bien foutue mais trop courte et trop chère à sa sortie, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.