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The Elder Scrolls V Skyrim VR : Bordeciel en immersion



Un peu d’histoire

Vous ne connaissez pas Skyrim ? C’est une blague ? C’est un RPG à l’occidental de la série des Elder Scrolls. Pour beaucoup, il s’agit d’un des épisodes les plus aboutis. Vous pouvez relire notre test de l’édition spéciale sortie sur les dernières consoles, Switch y compris. Mais bon, on peut faire un effort pour vous. 

L’aventure démarre de manière tonitruante. Vous êtes prisonnier (et comme d’habitude dans la série, vous ne savez pas vraiment pourquoi) et on vous emmène purement et simplement vers le billot. Au moment fatidique où la hache doit s’abattre sur votre cou fragile, un dragon surgit de nulle part et sème le chaos tout autour de vous. vous en profitez pour vous faire la belle et entrer vraiment dans l’aventure. L’action se déroule à Bordeciel au sein de l’empire de Tamriel qui ne se porte pas au mieux puisqu’après l’assassinat du roi local, les rebelles de la région entrent en guerre ouverte avec l’autorité !   

Le reste est une histoire de monde ouvert à la taille plus que respectable. On se lance dans un univers riche en factions, en races, en conflits. Le tout est organisé autour de quêtes principales et annexes, évidemment. C’est un RPG classique me direz-vous ? Oui mais, tout de même, il y a la patte Elder Scrolls, c’est bien foutu, c’est magique, c’est vraiment prenant. 

Et cette version VR ? 

Tout d’abord, précisons qu’il s’agit bien de la version complète avec les DLC sortis à ce jour : Dragonborn, Dawnguard  et Heartfire. Mais chaussons le casque et commençons. Vous savez la première scène vous positionne, attaché, dans une charrette qui vous emmène jusqu’à votre bourreau. Et là première sensation désagréable : le motion sickness est très présent. Le test se fait sur une PS4 normale et je suis peu enclin à subir cette nausée habituellement mais là je dois avouer que cela m’a bien secoué. Et puis les premiers pas dans le monde, à l’aide de la manette DualShock confirment notre sensation. Les déplacements fluides nous obligent à faire des pauses régulières pour ne pas dépasser la limite acceptable pour notre corps. Cela dit, la presse n’est pas unanime sur la question, donc vous pouvez essayer avant d’acheter je vous le conseille. 

Alors cette version introduit les contrôles au PS Move. Il faut en avoir deux et vous pouvez alors les utiliser pour manier l’épée et le bouclier. Sympa pour l’immersion même si la sensation de manier des armes lourdes n’est pas franchement présente. Les détecteurs de mouvement permettent aussi de se déplacer, par téléportation ou automatiquement dans une direction. Cela limite un peu le motion sickness (surtout la téléportation bien sûr) mais l’immersion est moindre. C’est quand même plus sympa à la manette. 

On doit bien le dire, quel que soit le monde de contrôle adopté, c’est très sympa de se retrouver immergé dans ce monde, c’est vraiment agréable de parcourir Bordeciel et de voir des dragons d’aussi près ! Et puis que dire de ce joli spectacle dans les plaines qui s’étendent à vos pieds, dans les villages animés, … 

Cela dit, côté graphismes, c’est pas la joie. On retrouve, grosso modo, les graphismes des premières versions du jeu. Il faut dire que le VR ne permet pas non plus d’atteindre la finesses des plus beaux jeux aujourd’hui. Mais bon là on sent le poids des ans sur le jeu. Les personnages sont anguleux et les textures font un peu mal aux yeux. Heureusement les 60 fps offrent une belle fluidité et la direction artistique nous fait oublier ces défauts. Ce qui est dommage aussi, c’est l’absence de votre corps. Je m’explique, les mains vous les voyez mais elles sont dépourvues de bras et donc du reste. Pas terrible pour l’immersion ça. 

Dernier point, le titre n’est jouable qu’en VR, vous ne pouvez pas passer en mode normal. Dommage, cela aurait permis de basculer en 2D quand la nausée se fait trop sentir.