Tout commence dans une prison. Premier contact avec le jeu. C’est bestial et très réaliste. Vous avez été torturé, violemment. Les graphismes nous prennent à la gorge, c’est beau, c’est fin, c’est de la new-gen. Les premiers instants sont assez angoissants, vous êtes blessé et vous essayez de vous extirper de l’endroit à coup de QTE bien placés. Cela se finit assez tragiquement mais vous n’avez pas le temps d’y penser car on nous propose un gros flashback. Et toc, on est reparti quelques mois auparavant.
Vous êtes Galahad, un chevalier de l’ordre 1886. Des drôles de chevaliers au service de la reine, une sorte de police secrète qui doit, principalement, s’opposer aux Lycans (oui il y a des créatures fantastiques dans ce jeu). Galahad, les chevaliers, tout cela doit vous rappeler vaguement quelque chose mais tout vous révéler ici serait un crime de lèse-majesté (ah ah ah). Nous allons d’ailleurs essayer d’éviter tous les spoils dans ce test car oui le jeu est surtout bon par sa narration, par son histoire, il ne faudrait donc pas vous enlever ce plaisir.
Voici notre Press Start :
TPS mais aussi d’autres choses …
Le jeu est avant tout un TPS. De ce côté-là, pas de grandes surprises. On peut s’abriter et sortir de notre cachette pour pouvoir viser. Vous connaissez la musique. Les ennemis sont nombreux à défaut d’être très intelligents mais ce n’est pas grave, les sensations sont bonnes, le plaisir est bien là surtout quand certains adversaires ont l’audace d’essayer de vous contourner. Vos compagnons de baston ne sont pas toujours très efficaces par contre.
Le plaisir est lié aux différentes armes que l’on vous propose. C’est un armement mêlant le classique (avec des colts, des fusils à pompe, mitrailleuses et autres fusils à lunette) et le fantastique avec le fusil électrique (que n’aurait pas renié Tesla) mais aussi celui à thermite M86, il envoie de la poussière inflammable qu’il suffit d’activer avec une petite étincelle. Certains flingues disposent d’un tir secondaire. Sympa. Sur vous, pas beaucoup de place pour l’artillerie, simplement un emplacement de pistolet et un emplacement de fusil. Vous disposez aussi de deux types de grenades : fumigène et explosive.
En dehors de ces armes, vous pouvez compter sur la vision noire qui vous permet de ralentir momentanément le temps. Pratique dans les moments les plus durs.
Notre vidéo de gameplay :
Et même si le jeu propose essentiellement ces phases de tir, il y a d’autres petites joyeusetés. Comme cette scène où vous devez tirer tout en éloignant un blessé du champ de bataille. Il y a aussi pas mal de séquences d’exploration, simples intermèdes servant la narration et vous permettant de chercher ici ou là des documents étayant l’histoire.
On nous propose aussi d’autres séquences de tir où il n’est pas possible de se planquer derrière une caisse. Ce sont ces moments où vous devez affronter des lycans. Dans la pénombre, ceux-ci peuvent surgir de nulle part et là on a plutôt l’impression d’être dans un Resident Evil et c’est plutôt plaisant. Justement revenons sur le bestiaire, vous affronterez essentiellement des humains qui vont du tireur un peu benêt à l’homme qui se jette sur vous en passant par les plus coriaces souvent armés jusqu’aux dents.
Enfin, il sera parfois nécessaire de jouer en infiltration. Observez la ronde des gardes, passez derrière eux, mettez-vous à l’abri.
Une histoire avant tout
Mais le jeu mise avant tout sur sa narration, sur son histoire. Le titre passe sans qu’on le sente de l’action à l’exploration et aux cinématiques. Cela s’enchaîne sans aucune transition ce qui rend le jeu encore plus captivant, plus immersif. Et puis, cette histoire d’ordre secret pose les fondations d’un récit solide, mêlant Angleterre victorienne et forces occultes. L’ambiance steampunk est fantastique et les personnages sont très bien construits avec, notamment, un héros au charisme indéniable.
Cette impression de film-jeu est renforcée par des graphismes de toute beauté. La nouvelle génération est bien là, c’est indéniable. Les effets de particules sont très réussis, les éclairages mettent une ambiance folle et les visages sont très expressifs. L’Angleterre victorienne est ainsi magnifiquement modélisée. Côté son, c’est plus classique avec des airs certes sympathiques mais des voix françaises pas très convaincantes.
Oui j’entends les critiques ici et là : le titre est un TPS classique, très classique même. Un autre point faible, c’est l’absence de mode multi qui aurait pu rallonger la durée de vie (environ 10h d’aventure). Mais on ne peut pas nier toutes ses qualités : les graphismes époustouflants, une histoire très bien ficelée et des phases vraiment enthousiasmantes. Que demander de plus pour un jeu ?