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The Outer Worlds : classique mais charmeur



Vous êtes passager d’une navette de colonisation. En hibernation. Alors que le voyage vers la colonie distante d’Halcyon devait durer dix ans, voilà qu’il y a eu un incident qui vous retarde de plusieurs dizaines d’années. Les centaines de milliers de colons sont donc coincés, vous y compris. Et le pire c’est que la holding s’occupant d’Halcyon semble ne pas s’en soucier. Concernant votre cas, vous êtes sauvé in extremis par un savant recherché par les autorités et qui semble vouloir le bien de la colonie. Arrivé sur place, vous découvrez que de nombreuses factions se disputent le contrôle de la colonie. Et pire encore, le monde semble un peu à la dérive … 

Au début du jeu on passe par la classique création de personnage qui se fait en toute simplicité et ensuite il est temps d’arpenter ces terres désolées. 

Du gameplay RPG

Parlons un peu du gameplay. On est bien sur un RPG à l’occidentale. Vous vous déplacez en vue FPS et vous utilisez différentes armes de jet ou de corps à corps. Quand vous tirez sur des adversaires, vous voyez les points de dégâts qui apparaissent au dessus d’eux. Classique. Vous pouvez passez en infiltration ou en mode bourrin. C’est bien de pouvoir choisir son mode d’attaque. Votre personnage peut esquiver, sauter, sprinter… Du côté des commandes, vous pouvez donc tirer, recharger, vous soigner si vous avez des médicaments, repousser un adversaire et utiliser un ralenti temporel astreint par une jauge idoine. 

On peut aussi décider de négocier, donc d’utiliser le dialogue, et pour cela, il faudra développer les capacités de votre personnage dans ce domaine. Le piratage informatique et le crochetage ne seront pas de trop non plus. Mais si vous préférez passer par les armes, il y a tout ce qu’il faut pour les amateurs de RPG. Les armes sont diverses et elles ont leurs propres caractéristiques : surcharge du tir, effets spéciaux (acide, saignement, déséquilibre, …), … Vous êtes donc maître de votre façon de résoudre les quêtes et ça, c’est très appréciable.

Encore une teinte RPG : les armes, les objets et les armures s’usent et se cassent. Il faut penser à les réparer soi-même ou à les confier à un marchand. Et justement, vous avez aussi une capacité de commerce qui dépend de votre faculté à dialoguer car oui, il y a beaucoup beaucoup de dialogues à choix, comme dans un Elder Scrolls. 

RPG oblige, on nous impose quelques petites contraintes. Ainsi il faut penser à nourrir votre personnage pour ne pas qu’il meure de faim et aller vous reposer régulièrement dans un lit. Il faut aussi boire de temps en temps. Si on parle d’exploration, il y a tout ce qu’il faut, encore une fois, dans ce genre de titre : les marqueurs, les téléportations, … Vous ne pourrez pas transporter une infinité d’objets car ils ont un poids et peuvent ainsi handicaper le sprint ou les téléportations. 

Vous l’avez compris, c’est finalement assez complet mais aussi assez classique. L’aventure n’est pas évidente, les dangers sont nombreux mais heureusement, vous allez ramasser ici ou là des compagnons de route parfaitement utiles pendant les combats. Ainsi l’IA alliée est plutôt efficace et si elle ne vous convient pas, vous pouvez donner des ordres précis à ces camarades. Pratique et bien foutu. 

Et puis, il y a cette possibilité de jouer dans tel ou tel camp. L’aventure sera différente en fonction des alliés que vous choisirez, des décisions que vous prendrez. Il est même possible de jouer pour plusieurs factions, pourquoi pas. Moi j’ai préféré choisir mon camp dès le départ mais c’est à vous de décider et ça c’est bien. 

Voici notre vidéo de gameplay :

 

Un RPG aux réglages fins

Côté interface de gestion, c’est touffu, on retrouve ici bien la patte des RPG occidentaux qui font la part belle aux détails. Ainsi je ne peux m’empêcher ici de penser à The Elder Scrolls et à la précision de ses réglages. Pour votre personnage, vous avez vos Compétences que vous pouvez, évidemment, améliorer. Il y a vos capacités en corps à corps, en attaque à distance, en défense, en furtivité, … Dans Avantages vous pouvez équiper des badges vous octroyant des améliorations passives. Il y aussi votre Réputation, au sein des différentes communautés du jeu. Côté Inventaire, il y a les armes avec toutes leurs spécificités, les armures, les consommables, les modifications qui sont des plans d’amélioration des armures et des armes, les objets divers, … C’est complet !

Il y a aussi le Journal qui vous permet d’embrasser d’un regard l’ensemble de vos quêtes principales comme secondaires et pour chacune d’entre elles vous pouvez checker vos sous-objectifs. Il y a aussi le Codex qui vous donne toutes les informations nécessaires à l’aventure. C’est une très bonne idée, notamment pour reprendre le jeu après une certaine période sans jouer. Et puis vous avez un onglet pour les personnages qui vous accompagnent dans votre quête. Cela vous permet ainsi de l’équiper comme il faut. 

C’est un des atouts du jeu, cette interface est très bien foutue, on accède facilement à l’ensemble et tout est fait pour que l’on comprenne bien ce que l’on fait. Petit bémol toutefois, et c’est souvent le cas pour ce genre de jeu, les informations sont écrits en petit, il faut ne pas être trop loin de l’écran. Et puis cette interface donne le ton, ceux qui veulent un jeu facile d’accès, pas trop compliqué, passeront leur chemin car même si cette interface est bien faite, elle est détaillée et demande donc de s’y intéresser de près. 

C’est l’ambiance qui fait tout 

Ce que j’ai aimé dans le jeu, c’est son ambiance. En premier lieu, on retrouve un environnement à la Bioshock ou à la Fallout (il faut dire que le studio derrière The Outer Worlds a été fondé par les créateurs du premier Fallout). Les graphismes misent ainsi sur un cachet des années 50 : les affiches, les devantures, le mobilier, tout fait penser à cette période. Il suffit aussi de regarder la police de caractères du titre du jeu pour s’en persuader. Ensuite, il y a les factions et les personnages, ces derniers ne manquent pas d’épaisseur. Ils ont des objectifs bien définis, des caractères bien trempés et ils ne manquent pas de filouterie. Il y a aussi la faune et la flore qui nous offrent un spectacle dépaysant. Tout un nouveau monde s’offre à vous ! 

Au rayon des choses qui fâchent, on a des graphismes en deçà de ce que peut faire la PS4. C’est parfois assez laid même. Mais bon, heureusement la direction artistique sauve les meubles. Au niveau son, c’est moyen aussi, on oublie très rapidement cette partition. Autre point qui fâche : l’IA ennemie. Elle est certes très agressive mais elle est parfois aux fraises aussi. C’est dommage. 

Ah oui un autre détail : le monde n’est pas totalement ouvert, les lieux sont assez contingentés. Ben oui Obsidian a fait avec ses moyens. Mais, pour autant, on a tout de même une impression de nouvel univers à explorer même si celui-ci est plus petit que ce que l’on espérait. 

Mais tous ces défauts n’ont pas entamé mon plaisir. J’ai adoré faire ces quêtes, rencontrer ces personnages, faire évoluer le mien et fouiller les moindres recoins de ce monde. En bref, c’est un RPG plus qu’honnête et qui va bientôt recevoir un DLC histoire de prolonger l’aventure. 

Testé sur PS4