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BlazBlue : Calamity Trigger s’invite sur PSP



BlazBlue : Calamity Trigger s'invite sur PSP

Alors que la version console de salon est sur les étals depuis quelques mois maintenant, BlazBlue : Calamity Trigger s’invite en ce mois de juin sur la console portable de Sony, pour le plus grand bonheur des fans de cette nouvelle série de jeux de combat en 2D, série créée par ARC System Works, les développeurs de la fameuse saga des Guilty Gear. Acclamée pour ses visuels, sa bande son, ses personnages et son système de jeu, la version PS3 de BlazBlue : Calamity Trigger se retrouve donc aujourd’hui transposée sur PSP avec, hardware oblige, quelques différences notables entre les deux versions, en particulier au niveau de la réalisation. Malgré tout, cet opus portable s’avère à la fois fun et prenant, et mérite tout de même le détour malgré quelques déceptions. Décryptage.

Un univers particulier

Le monde de BlazBlue est très stylé et toujours très original. Le casting de personnages est par exemple composé d’un chevalier de glace, d’une lolita vampire, d’une fille chat survoltée ou encore d’un marionnettiste en chapeau haut de forme. Une grande part du charme dégagé par le titre d’ARC System Works provient en effet de ce que les développeurs du studio savent faire de mieux, créer des personnages tous plus déjantés les uns que les autres, et surtout très funs à jouer, et ce dès les premières prises en main. Les combats se révèlent au départ très simples à appréhender, chaque personnage possédant trois attaques normales et une attaque spéciale, mais s’avèrent bien plus subtils au fur et à mesure que le joueur apprend à utiliser tous les aspects du gameplay qui se révèle particulièrement dynamique.

Même si le nombre de personnages disponibles est un peu plus limité que dans la plupart des jeux de combats actuels, les mécanismes de jeu et la profondeur du système de combat (Rapid Cancel, Heat Gauge, Distortion Drives, Astral Finishers) font de BlazBlue : Calamity Trigger un titre très intéressant. Chaque joueur trouvera forcément un personnage avec lequel il prendra du plaisir à combattre et c’est bien là l’essentiel. Avec des combats rapides et tactiques, le titre a de quoi séduire, d’autant que même si le contenu de cette version portable est globalement équivalent à celui de la version PS3, le titre d’ARC System Works propose cette fois-ci un nouveau mode de jeu, le mode Légion, ainsi qu’un magasin permettant de débloquer différents bonus comme des illustrations.

The Wheel of Fate is turning

Le mode Légion permet au joueur d’avancer sur une carte afin de capturer différentes zones défendues par des ennemis. Pour chaque zone occupée, le joueur pourra ensuite recruter l’un des ennemis dans ses rangs afin de progresser vers d’autres zones. Ce mode de jeu, assez basique dans sa présentation, se révèle tout de même plutôt intéressant et constitue un véritable challenge. De quoi occuper les accros pendant quelques temps. Afin de récompenser les joueurs les plus assidus, le magasin permettra, en dépensant les points durement acquis dans les différents modes de jeu, d’acquérir de nouvelles versions des personnages existants, des illustrations et autres bonus. Un ajout plutôt bien vu dans cette version PSP.

Bien entendu, le portage d’un jeu PS3 sur PSP requiert quelques sacrifices. Le plus évident se situe au niveau des graphismes, qui semblent pauvres en comparaison de ceux disponibles sur console de salon, mais qui sont tout de même d’assez bonne qualité pour la portable de Sony. Les animations des personnages sont moins détaillées et l’écran plus petit donne une impression de saturation avec toutes les barres ou indicateurs affichés. De la même manière, la bande son du titre a subi un sérieux lifting, qu’il s’agisse des musiques ou même des voix des différents personnages. Autre problème, le temps de chargement qui se révèle plus long que sur PS3, et ce malgré une installation du jeu sur le Memory Stick.

Et à plusieurs ?

Heureusement la prise en main est plutôt bonne et le pad analogique de la console portable permet sans difficulté particulière de sortir les techniques des différents personnages. Dernière déception enfin, l’absence, hormis en Ad Hoc, de vrai mode multijoueur, l’une des forces de la version console de salon. Avec quelques ralentissements notables, le jeu à plusieurs se trouve donc vite limité sur cette version PSP, un lag étant souvent très problématique pour un jeu de combat qui demande vitesse et précision. Dommage.

Au final, la version portable de BlazBlue : Calamity Trigger s’avère être un portage respectable de la version PS3. Le gameplay rapide et jouissif du jeu de combat a su être reproduit de manière plutôt fidèle sur la portable de Sony, ce qui en fait un titre assez intéressant. Les sacrifices faits au niveau des graphismes, de la bande son ou des fonctionnalités sont un peu décevants mais le design des personnages et l’univers du jeu sont toujours fidèlement retranscrits. Un titre que les possesseurs de portable devraient apprécier s’ils n’ont pas la possibilité d’essayer son prédécesseur.


Initialement publié le 09.06.10