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Metal Gear Solid : Peace Walker, un must-have !



Metal Gear Solid : Peace Walker, un must-have !

Même après 40 heures de jeu, Metal Gear Solid : Peace Walker, le nouveau titre PSP de la franchise culte de Konami, possède encore des ressources insoupçonnées. Le scénario principal peut être bouclé en une vingtaine d’heures, mais avec plus d’une centaine de missions annexes (Extra Ops) qui servent de mini-jeux ou de challenges, un Metal Gear à façonner et à customiser, une armée de 350 soldats à entraîner et à envoyer faire les douzaines de missions disponibles, il y a forcément de quoi s’occuper. Avec un tel contenu, Metal Gear Solid : Peace Walker est probablement l’un des meilleurs titres de la série, qui plus est sur la console portable de Sony.

La revanche de Big Boss

Metal Gear Solid : Peace Walker s’intéresse à la suite des évènements développés dans Snake Eater et Portable Ops. L’action se déroule en 1974, et Snake (aka Big Boss) est un peu désabusé. Après avoir été trahi par son mentor dans Metal Gear Solid 3, Snake quitte les Etats-Unis et fonde Militaires Sans Frontières (MSF), une sorte de milice façon Agence Tous Risques qui réalise diverses missions pour ceux qui ont besoin de leur aide. Un professeur et son élève contactent bientôt Snake pour lui demander assistance. La CIA vient d’envahir le Costa Rica, et l’absence de forces militaires sur place pose de nombreux problèmes à la population. Afin de convaincre Snake, d’abord réticent à l’idée de se confronter à la CIA, le professeur utilise un enregistrement qui prouve que The Boss, le mentor de Snake, est toujours en vie.

Cette conversation, proposée au joueur sous forme de cinématique, pose les bases de l’un des meilleurs scénario de la franchise. L’un des reproches souvent évoqué à propos de la série des Metal Gear met en avant la complexité de l’histoire. Qui sont les Patriots ? Qui est relié à qui ? Quelles sont les motivations des uns et des autres ? Pour une fois, Peace Walker ne suit pas le même fil conducteur que ses aînés. Snake accepte d’aider le professeur pour savoir si son mentor est effectivement en vie. Il s’agit d’un homme visiblement affecté par les évènements décrits dans Snake Eater. Il aimait cette femme mais devait la tuer pour le bien de la Nation. Il est blessé, en colère, pleure ouvertement à propos de ce qui s’est passé et veut savoir ce qui a poussé son mentor à travailler pour les Soviétiques.

Metal Gear Solid : Peace Walker se joue à la troisième personne, de manière assez traditionnelle par rapport au gameplay de la série. Le joueur devra diriger Snake à travers différentes zones (jungle, zone urbaine…) tout en éliminant ses ennemis avec des balles ou des fléchettes tranquillisantes. Il est bien entendu possible de s’accroupir et de ramper, histoire d’approcher sa cible de manière furtive pour l’attraper, l’asphyxier, etc… Comme d’habitude, il s’agit d’un jeu d’infiltration, le but est donc d’atteindre sa cible sans faire de bruit ou sans être vu. Si les gardes repèrent Snake, ils donneront l’alerte, appelleront des renforts et feront de sa vie un enfer.

CQFD, non, CQC…

Bien entendu, Peace Walker n’est pas qu’une simple reprise d’un concept déjà vu à de maintes reprises. Snake possède toujours ses coups de combat rapproché (CQC, close quarters combat) mais ils se révèlent plus simples à placer et surtout plus efficaces. Pour exécuter une action CQC, il suffit d’appuyer sur la gâchette droite pour effectuer une prise d’endormissement. A partir de là, il est possible de menacer l’adversaire avec une arme, ou de l’envoyer valser contre un mur ou contre d’autres ennemis. Si d’autres gardes se trouvent à proximité, il est même possible d’enchaîner les coups par un appui dans le bon timing, histoire de voir Snake réaliser prises et désarmements à la chaîne.

Comme mentionné plus haut, le contenu offert par Peace Walker est assez énorme. Le joueur devra construire sa milice (MSF), créant par la même la place forte connue sous le nom de Outer Heaven (les fans reconnaîtront). L’une des nouveautés du gameplay s’appuie donc sur la capture des ennemis qui rejoindront ensuite l’équipe de Snake. Dans Portable Ops, il fallait assommer les ennemis puis les transporter jusqu’à un camion pour qu’ils soient disponibles par la suite. Ici, cette opération est réalisée dans le feu de l’action, il suffit d’assommer l’ennemi, de l’attacher à un ballon ascensionnel et un hélicoptère arrive pour le récupérer dans les airs, le tout sans perturber le déroulement de la mission. De quoi rendre la chasse assez addictive.

Pourquoi capturer des ennemis ? Pour constituer sa propre armée. En effet, une fois au service de MSF, ces hommes et femmes seront répartis dans les différentes divisions de l’armée (combat, recherche et développement, renseignements, etc…) en fonction de la multitude de statistiques disponibles pour chacun des personnages. Les soldats assignés au combat peuvent par exemple prendre la place de Snake dans une mission ou être dispatchés dans les Outer Ops; les unités de la division R&D travaillent quant à elles sur le développement de nouvelles armes, ou sur l’upgrade d’items ou d’équipements. En poursuivant le recrutement qui s’avère très vite addictif, le joueur aura ainsi accès à des nouveautés souvent intéressantes.

Allez, une chtite mission

Metal Gear Solid : Peace Walker met l’accent sur les sessions de jeu courtes, chaque mission ayant un objectif bien particulier. Le joueur pourra ainsi sélectionner la mission de son choix, aura droit le cas échéant à une cinématique, et une fois la mission accomplie, sera gratifié d’un écran de statistiques indiquant le nombre de fois où il s’est fait repérer. Tout ceci apporte un changement de rythme plutôt bienvenu dans la série, autorisant le joueur à choisir (dans une certaine mesure) le déroulement des évènements. Malheureusement, il est impossible de sauvegarder en milieu de mission, ce qui à de rares occasions peut tout de même s’avérer frustrant (dans les combats qui s’éternisent).

Au fur et à mesure de sa progression, le joueur pourra débloquer différents costumes pour Snake, chacun offrant des possibilités distinctes. Que se soit en termes de camouflage, de nombre d’items transportables, ou de capacités particulières (avec la combinaison furtive, il est possible de se déplacer en étant complètement silencieux), chaque costume offre des particularités qu’il faudra mettre à profit dans telle ou telle mission. La décomposition du scénario en une multitude de missions est un choix de design intéressant et tout à fait adapté au format portable.

Autre nouveauté apportée par Peace Walker, la possibilité de jouer en coopération. Chaque mission, qu’il s’agisse d’une mission du scénario principal ou d’une mission Extra Ops, est disponible en mode coopération (uniquement en ad-hoc). S’il s’agît d’un combat contre un boss, le titre permet même à quatre joueurs de participer. Et tout ce qui est réalisé par l’équipe bénéficie à l’ensemble de ses membres. Si l’équipe capture 7 nouvelles recrues, chaque joueur pourra compter ses 7 personnages dans ses rangs. Même chose pour les items récupérés, qui sont disponibles pour l’ensemble des participants. Grâce à ce schéma de jeu notamment, la coopération se révèle être l’un des vrais atouts de ce titre.

Quelques défauts malgré tout

Malheureusement, cet accent mis sur la coopération pose quelques problèmes lors de sessions en solo. En effet, il arrive que certaines parties du jeu soient très difficilement réalisables seul (voire presque impossible), notamment certains combats contre les boss. Le deuxième affrontement contre le boss final en est le parfait exemple, et il est vraiment frustrant de devoir passer une heure sur un boss pour finalement voir la mission annulée par manque de munitions. Que les missions annexes soient très difficiles, pourquoi pas, mais un joueur normal devrait être capable de finir le scénario principal sans l’aide d’un autre.

Le deuxième défaut de Metal Gear Solid : Peace Walker réside malheureusement dans sa complexité et sa profondeur. En effet, même s’il s’agit également d’un des meilleurs atouts du jeu, l’absence d’aide ou de tutoriels pour guider les moins expérimentés risque d’en refroidir quelques-uns. Enfin, le titre propose également quelques modes multi (deathmatch, team deathmatch, capture de base…) qui ne serviront qu’aux aficionados du genre mais qui constituent tout de même un ajout appréciable de la part des développeurs, l’attraction principale en multi restant le mode coopération.

Au final, Metal Gear Solid : Peace Walker se révèle donc être un excellent titre que tous les possesseurs de PSP et les fans de la série se doivent de posséder. Avec un contenu et une profondeur de jeu exceptionnels, le jeu possède des atouts indéniables pour s’attirer les faveurs du public. Même si certains lui reprocheront une difficulté trop élevée en solo et un manque de tutoriels, il s’agit de l’un des meilleurs jeux 2010 de la console portable de Sony. Tout simplement indispensable.