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Uncharted Golden Abyss : beau et classique



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jaquOn ne vous cache que nous étions quelque peu fébriles à l’approche de ce titre. Peur du massacre en règle d’une belle licence lors de son passage sur portable, peur de l’adaptation rapide et puis peur du fait que la réalisation de cet opus n’a pas été confiée à Naughty Dog, le studio fondateur d’Uncharted. Peurs infondées il semblerait. Mais avant de donner notre verdict, campons le décor. Comme dans Uncharted 2 les développeurs nous font le coup du flash-back. On nous plonge d’abord en plein dans l’action, les pieds empêtrés dans les ruines d’une cité antique d’Amérique du sud pour mieux nous catapulter 2 semaines auparavant. L’intérêt de la démarche, c’est un démarrage tambour battant et un didacticiel vite digéré. Nathan est sur la piste d’un mystère de taille : le massacre d’une expédition espagnole 400 ans en arrière. On peut vous le dire tout de suite, cet opus fait honneur à la série avec un scénario toujours aussi palpitant et des rebondissements à gogo. Les rencontres sont riches aussi avec Marisa Chase une compagne charmante, comme d’habitude, et pleine de caractère. Jason Dante, votre employeur, dont on ne sait pas s’il faut lui faire confiance. Et Sully bien sûr !

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Alors, la maniabilité ?

Du côté de la maniabilité, le paquet a été mis sur l’écran tactile. Ainsi pour que Drake escalade un mur, vous pouvez désormais dessiner le parcours du p’tit père au doigt sur l’écran. Cela facilite grandement la progression à n’en pas douter ! Cela dit, certains d’entre nous, dont votre serviteur, continueront à utiliser les touches classiques qui nous évitent d’être trop spectateur durant ces phases. Plus convaincant, l’inventaire est accessible facilement avec cet écran, ainsi que la recharge de munitions. Les affrontements au corps à corps peuvent aussi se faire par une simple pression. Encore mieux, faites un mouvement de haut en bas pour reproduire la dernière prise effectuée. En gros, vous l’aurez compris, on a un juste milieu entre le tout tactile et les boutons. Chacun peut ainsi construire sa propre maniabilité en fonction de ses envies. C’est un très bon point. Citons aussi les zones tactiles situées à l’arrière de la console et qui sont utilisées pour faire grimper Nathan le long d’une corde quand le gyroscope permet de gérer l’équilibre du héros sur une corniche. Mais vous en découvrirez d’autres notamment lorsque vous analysez un artefact, là encore ce sont les zones tactiles dorsales qui sont utilisées. 

 

Uncharted touch 

Bon évidemment, parler de la maniabilité sans aborder le gameplay, cela n’a que peu de sens. On retrouve la jouabilité à la Uncharted. Comme d’habitude, vous allez alterner les phases d’escalade et de gun-fights. Le rythme est maintenu de bout en bout même si l’on constate une montée en puissance graduelle au fur et à mesure de votre avancée. Le joueur néophyte est ainsi accompagné dans ses premiers pas. Mais cela ne veut pas dire que le vétéran s’ennuie pour autant car le rythme accélère rapidement. Du côte des combats, on retrouve le système de planque à la troisième personne et c’est toujours aussi plaisant. On peut noter tout de même une visée un peu moins assistée que sur PS3 mais cela donne du sel à l’aventure. La caméra est contrôlable au joystick droit ce qui facilite grandement la tâche que cela soit en combat ou en escalade. 

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Graphiquement la console frime à fond. C’est précis, les textures sont fines et les animations n’ont rien à envier à celles d’une PS3. D’ailleurs, on se croirait franchement sur une console de salon. Je vois un débat pointer le bout de son nez : alors est-ce que la 3DS peut en faire autant. Clairement la petite console de Nintendo est un cran en dessous  ! Et encore heureux vu les différences de spécifications. Mais, car il y a un mais, l’aliasing est bel et bien présent même sur cet Uncharted. Alors oui, je chipote mais il faut le dire quand même, d’autant plus que c’était déjà le talon d’achille de la PSP. Maintenant, tout est affaire de goût. Tout est question de perception et de direction artistique. Ce que l’on peut vous dire, c’est que la PS Vita est déjà très impressionnante sur ce line-up de sortie, donc on vous laisse imaginer le futur ! Et puis si l’on oublie ce petit souci d’aliasing, on a vraiment l’impression d’avoir une PS3 de poche. Admirez les éclairages et les décors lointains, c’est magnifique (mention spéciale pour les volées d’oiseaux qui traversent l’horizon). 

Du côté des musiques, c’est une fois de plus grandiose. Le thème principal de la licence fait toujours mouche. Côté bruitages, l’environnement sonore est bien restitué et les voix sont correctes. Partition sans fautes quoi !

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Côté nouveautés dans la licence, citons de nouveaux objets à collectionner qui sont, en plus, détaillés par niveau. Vous savez donc ce que vous pouvez récolter dans chaque chapitre et c’est plutôt une bonne nouvelle. Encore mieux, on nous donne des figures imposées à réaliser avec un appareil photo. Vous avez ainsi quelques clichés à reproduire dans votre carnet, à vous de retrouver les endroits dans chaque endroit. Cette idée vous oblige à mieux observer les alentours et à vraiment jouer à l’explorateur. D’autres petites choses donnent du sel à l’ensemble. Par exemple, vous devrez utiliser votre doigt pour faire des dessins grâce à du papier carbone. Tout cela participe pour beaucoup à l’ambiance du soft. Ainsi les explorateurs, fouilleurs en herbe seront aux anges. D’autant plus que les fonctionnalités tactiles sont diablement bien pensées dans ces phases. 

 

L’heure du bilan

Voilà un bien beau titre pour la sortie de la Vita. Les nouveaux comme les vétérans prendront beaucoup de plaisir, qu’il soit du côté du visuel, de l’auditif ou simplement de l’action proposée. La Vita tient là un ambassadeur de poids pour vanter ses fonctionnalités matérielles : écran tactile, gyroscopes, zones tactiles arrière, … Deux petits bémols au final, c’est l’absence d’un mode multi et le manque de scènes d’action vraiment marquantes comme on en avait dans les autres opus. Mais franchement on a là un titre de grand qualité. Indispensable !