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Dragon Quest Treasures : Une belle surprise de fin d’année !



On vous parle souvent de la saga Dragon Quest débutée en 1986. Outre des épisodes numérotés au tour par tour, à l’instar de DQVII, DQVIII, DQ VI, etc…, il y eut aussi des mélanges de genres et des spin-off, avec par exemple les Musô dans les Dragon Quest Heroes, de la construction addictive avec Dragon Quest Builders 1 et 2, ou encore de la « collecte » de monstres avec les Monsters Joker.

Pour Treasures, on retrouve un esprit « Monsters Joker », mais aussi des personnages issus de DQXI – Les Combattants de la Destinée : Erik et sa sœur Mia. D’ailleurs cette épopée de chasse au trésor s’effectue durant leur enfance, c’est donc une sorte de préquelle en somme.

Quand le rêve devient réalité

Depuis leur plus jeune âge, Erik et Mia, frère et sœur, sont deux orphelins. Recueillis, et pour ainsi dire élevés, par des Vikings pirates, ils vivent à bord d’un drakkar, en réalisant de basses besognes. C’est ainsi qu’ils ont la « liberté » de rester à bord. Mais le duo aspire à un grand rêve : dénicher des trésors, de quoi se montrer l’égal des pirates.

Aujourd’hui est une soirée très spéciale, les Vikings ont déniché un gros butin, ils ont d’ailleurs déjà commencé une fête qui durera trois jours et trois nuits. Les deux jeunes enfants, eux, profitent de cette célébration pour… s’éclipser ! Ceci, en compagnie de deux êtres magiques qu’ils libèrent : Persiana et Porcellus, respectivement un chat et un cochon ailé. Pour Erik et Mia, cette rencontre est un chamboulement total ! Ils se retrouvent sur les terres de Draconia, un monde rempli de richesses, et « merveilles ». En plus de pouvoir partir à l’aventure, en tant que chasseurs de trésors, ils doivent mettre la main sur sept pierres/joyaux draconiques.

S’il ne faut pas s’attendre à une aventure typiquement aussi élaborée/dense qu’un titre de la branche principale, DQ Treasures se défend tout de même vraiment bien. Non seulement en instaurant « sa chasse au trésor » donc, mais aussi par de multiples détails. Déjà, on y trouve à la fois un ton léger, d’intéressants personnages, et en plus, le respect de l’univers Dragon Quest (thèmes sonores, bestiaire,…) y apportant forcément un plus grand plus. En somme, le fan-service fonctionne, et c’est encore plus le cas si vous avez la fibre DQ (Dragon Quest).

Cinq îles agréables à parcourir

La chasse au trésor se déroule dans le monde de Draconia. Celui-ci est composé de cinq îles distinctes, chacune ayant son propre thème (désertique, glacé,…), représentant les dépouilles de deux dragons géants. Par ailleurs, ces îles sont visitables dans n’importe quel ordre. Forcément, cette vision remémore celle des Titans aperçus dans les softs Xenoblade Chronicles. D’ailleurs, si dans DQ Treasures il n’y a pas autant d’espace vastes que pour ces derniers, compte tenu d’une grandeur moindre pour chaque île, rassurez-vous tout de même, ces cinq zones restent vraiment de bonnes tailles.

L’exploration y reste importante et tout aussi agréable, on y trouve de nombreux types de ressources servant à la préparation de plats, de matériaux, de médailles pour divers effets, des adversaires à éliminer, des coffres « standards », d’autres à « flairer » et à déterrer via la compétence spéciale d’Erik et Mia. Cette compétence fait apparaître une boussole détectant l’orientation, ou du moins la direction de la présence d’un trésor.

Une fois suffisamment proche, et après une nouvelle utilisation du procédé, nos compagnons (trois monstres maximum) nous montrent une « monstro-vision ». Autrement dit, plusieurs angles différents (types photographies) de l’endroit où se trouvent les objets tant convoités. Point appréciable, chaque membre de l’équipe y voit ses propres caractéristiques utilisées : vue proche, lointaine, moins perceptible, en monochrome,…

Un quartier général plein de ressources

En outre, une « mini » sixième île est au centre des cinq autres : la « Coquille », ni plus ni moins le quartier général ou HUB. Il dessert à la fois les autres environnements par le biais du chemin de fer draconien, à restaurer par ailleurs, mais permet aussi plusieurs préparations, en d’autres mots : le B.A-BA du chasseur en herbe, avec beaucoup de service à disposition.

Tout d’abord, la possibilité de recruter des monstres précédemment vaincus pour en faire des alliés. Pour cela, il faut accepter leur requête, autrement dit un échange d’un ou plusieurs matériaux, voire quelques économies. Chacun de ces monstres possède leurs propres facultés : frappes, magies, pouvoirs, nombre de trésors transportables (un élément très important), mais aussi une capacité de terrain.

À l’instar de DQXI par exemple, certains monstres peuvent servir de montures classiques, quand d’autres permettent de faire des bonds afin d’accéder à des lieux plus en hauteur, inatteignables autrement dit, ou encore un allié ailé, tel qu’un vampivol, peut planer et utiliser des courants ascendants. Grâce à cela, les différents environnements profitent d’une verticalité très intéressante et appréciable, rendant l’exploration encore plus prenante.

En complément de ce recrutement, on peut aussi envoyer une équipe en expédition, ceci afin de ramener encore plus de matériaux et de trésors. Nous avons aussi des donjons à découvrir, la cuisine, la confection, et bien sûr l’estimation de trésors. Réparti par rang selon le butin et son état à l’arrivée, comprenez par là « parfait », ou encore moyen si vous avez enchaîné les dégâts et combats, chaque objet est analysé avant d’avoir son quota de valeur : plus il est abîmé, moins il rapporte. Par la suite, plus le rang de chasseur est élevé, meilleures sont les capacités acquises et la progression de l’aventure.

des combats un peu en deçà

À ce sujet, le contenu de DQ Treasures est assez généreux, car en plus des éléments déjà mentionnés, les développeurs n’ont pas oublié d’introduire un grand lot de quêtes annexes avec celles de personnages, hebdomadaires, ou encore de « combats de clan ». Eh oui, vous n’êtes pas seul(e) à chercher des objets de valeur, parfois, il faut préserver son butin des intrus, ou aller piller chez la concurrence ! Rien de bien compliqué cependant, il s’agit simplement d’un affrontement au cours duquel on arrache l’emblème de l’adversaire.

Parlant d’adversaires, les combats de DQ Treasures s’effectuent en Action temps réel, façon DQ Heroes, mais sans autant de combinaisons, ou encore DQ Builders. Ces batailles sont d’ailleurs, selon nous, l’un des points qui auraient pu être encore plus étoffés et peaufinés, et ce, malgré des bases intéressantes, dynamiques, et quelques subtilités.

Qu’il s’agisse d’Erik ou de Mia, les deux jeunes enfants se battent de la même manière, ils peuvent surprendre un ennemi dans le dos, exécuter quelques enchaînements d’attaques (via la même touche), esquiver avec des roulades, effectuer un pouvoir dévastateur (liée à une jauge spécifique) avec l’aide de ses alliés ou non. Il y a également la possibilité de réaliser un combo spécial avec les membres de son clan (trois monstres à la fois pour rappel), mais cela dépend de l’ordre des frappes de chacun(e), nos alliés étant gérés par l’IA.

L’ensemble est donc très accessible, mais là où l’on trouve cette partie en deçà, c’est sur l’accès à un lance-pierre, la visée manquant un peu de précision, surtout lorsque l’on souhaite soigner un allié précis bougeant partout, ou utiliser un effet élémentaire sur un ennemi très vulnérable à cet élément.

Univers et ambiance Dragon Quest

Continuons à présent par la palette graphique, et technique. Sur ce dernier point, même si l’aventure est agréable à parcourir, on regrette de retrouver quelques bugs (monstres errants dans le décor par exemple,…), un certain popping, et de l’aliasing. En dehors de cela, les différentes îles « ouvertes » arpentées (déserts, plaines,…) profitent d’un cycle jour/nuit réussi et de beaux panoramas.

Bien évidemment, l’univers DQ, réalisé sous Unreal Engine, fait toujours mouche avec son bestiaire, et ses musiques iconiques et reconnus, autant dire que les aficionados de la série seront comblés. Enfin, les sous-titres sont en français, les doublages en anglais ou japonais.