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The Legend of Zelda Link’s Awakening : c’est dans les vieux pots …



Avant de jouer au jeux des comparaisons avec le titre paru sur Game Boy, essayons de camper le décor. Oui nous avons bien face à nous un remake de ce 4ème épisode de la série qui est sorti en 1993 et ça, ça nous rajeunit pas. Le titre est donc le successeur du légendaire A Link To The Past et il en reprend un certain nombre de caractéristiques. C’est donc un jeu en 2D mais en vue du dessus. Replaçons le contexte, vous incarnez Link, comme d’habitude, et vous vous êtes échoué sur l’île Cocolint. Seul moyen de rentrer chez vous : réveiller le Poisson-Rêve.

 

Un gameplay connu

Vous connaissez la musique : vous allez parcourir le monde à la recherche de divers objets et de donjons bourrés de puzzles et de pièges. Oui c’est un peu toujours la même recette mais, à chaque opus, Nintendo arrive à renouveler le plaisir; à diversifier son univers, à changer les puzzles. C’est toujours une histoire de bombes, de grappin, de flèches, de musique… Mais c’est incroyable le plaisir que je peux prendre dans ce type de jeu qui demande de la réflexion et de l’adresse. C’est pour moi un schéma quasi-idéal qui alterne les phases d’exploration et de dialogues avec des séquences d’action et de puzzles. Bon oui ok, je ne suis vraiment pas objectif sur ce genre mais voilà il fallait que je le dise !

Dans cet opus, il va falloir récupérer un certain nombre d’instruments de musique pour pouvoir réveiller le Poisson-Rêve. C’est classique, vous le savez, chacun des instruments se trouve dans un donjon. Ceux-ci sont l’essence même du jeu, ils procurent beaucoup de plaisir et il faudra faire preuve d’ingéniosité et de finesse pour en venir à bout. A vous d’actionner les bons interrupteurs, de repérer les bons coffres et d’éliminer les ennemis. Ces donjons vous demanderont aussi d’utiliser les bons outils, entre grappin, arc, plume ou encore coq (si si si). Les Boss ne représentent pas vraiment de challenge digne de ce nom mais ce n’est pas grave car ce qui compte c’est la route qui mène jusqu’à eux.

Le monde extérieur est vraiment plaisant à parcourir. Les portions de territoire se débloquent en fonction des objets en votre possession et des rencontres que vous ferez. Il y aussi les quêtes annexes comme la récolte des coquillages ou les échanges d’objets, un classique dans le monde de Link. Faire l’aventure en ligne droite vous prendra entre 8 et 10h mais ces quêtes annexes rallongeront sensiblement cette durée.

Alors, cette version ?

La partition graphique a un peu divisé lors de la diffusion des premiers trailers. Mais franchement, c’est très réussi. Les décors sont magnifiques et l’action est fluide (bon ok parfois le framerate se casse un peu la figure en mode docké mais c’est supportable). Link a un côté un peu lisse, c’est vrai, mais on s’y fait très vite. Vous tomberez sous le charme de ces couleurs chatoyantes et de ce monde très vivant. L’effet de flou qui entoure le point de focus de l’œil est très réussi, il renforce cette impression de monde de poupées.

Ce monde est identique à celui de la version Gameboy, il n’y a vraiment aucune différence, que cela soit dans les donjons ou en extérieur et après tout pourquoi pas, il n’a pas besoin d’être ajusté à mon goût. Les manipulations sont plus faciles que sur Gameboy du fait du nombre de boutons disponibles, cela paraît évident mais c’est mieux de le dire. On retrouve aussi le temple supplémentaire, appelé temple des couleurs. Il était présent sur la version DX du jeu. La vraie nouveauté, c’est l’éditeur de niveaux. Chez Igor, vous pourrez construire vos propres donjons et les proposer en ligne. L’éditeur est très bien foutu, il permet de s’exprimer pleinement. Enfin, l’interface de l’inventaire, la carte et l’historique des informations importantes sont aussi des petits ajustements bienvenus, ils rendent l’aventure encore plus agréable à vivre.

Malgré cet éditeur, on peut tout de même dire que le titre n’a pas vraiment apporté de nouveautés, c’est vrai. Pour autant, c’est un bijou que vous devez avoir dans votre ludothèque. Cette nouvelle patte graphique et les quelques ajouts forment un tout terriblement cohérent et addictif. C’est un hit, il n’y a pas à discuter.