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The Lapins Crétins, Retour vers le Passé : No Future



Depuis quatre ans, Noël vire culinairement au drame. Pas à cause de la dinde, ni de l’oie grasse. Non, la faute aux lapins, qui viennent gâcher systématiquement ce moment de fête, de leur crétinerie bien lourde. A vous ficher un sacré mal de bide. Avec leur Retour vers le passé, c’est carrément l’indigestion. Ouh là, je sens que ça vient…


Lapins radins

Bon allez, parlons vite, parlons bien. Nos lapins ont fait le grand saut, le saut dans le temps. Sans savoir pour qui, pour quoi. C’est comme ça. Maintenant, il va falloir se coltiner leurs tronches d’atmosphère durant une trentaine de mini-jeux, et crétiniser l’histoire, en tentant de s’amuser. Tu parles… A peine débarqué dans un musée qui sert de plateau de jeu, c’est le foutoir. On ne sait pas où aller. Les couloirs sont à la fois immenses et vides, et l’alternance du point de vue 2D / 3D ajoute un peu plus à la confusion. Une navigation d’autant plus pénible qu’elle n’est jamais récompensée.

Qui dit musée, dit forcément tableaux. Des œuvres d’art rangées selon un gameplay particulier (jeu de tir, course, plate-forme) dans lesquelles le joueur se téléporte… vers l’ennui. Une trentaine d’épreuves, seul, c’est dérisoire. A plusieurs, ça devient carrément insuffisant. Surtout quand l’originalité fait défaut. Pour le coup, Ubi a vraiment été soft. Crétins mais surtout radins, les lapins ont heureusement rajouté à leur délire un mode en ligne qui permet à chacun de s’affronter All around the world. Forcément, on se sent moins seul…

Pas pour très longtemps, car le fun des lapins se planque profond dans son terrier. On enquille quelques parties à la va-vite, trois, quatre, maxi, puis on repose sa Wiimote. Un atavisme que la Wii assume. Nous, moins, après cinq épisodes.

Et ce ne sont pas les à-côtés fantoches (personnaliser son lapin avec des dizaines de costumes historiques) qui viendront sauver la pauvreté de l’ensemble, coiffé par une réalisation vieillotte et pleine d’arthrite (bugs de partout, textures sèches…). Un atavisme que la Wii assume. Nous, moins, après cinq épisodes. On se répète, d’accord. Mais sommes-nous les seuls ?